Bidart, un village rural en bord de mer
La commune basque de Bidart, entre l’océan Atlantique et la chaîne des Pyrénées, est un territoire rural de la province du Labourd qui vivait traditionnellement d'agriculture, de pêche et de chasse à la baleine.
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Publiée le 10 mai 2023
# Pyrénées Atlantiques, Bidart
# Opération d'inventaire : Bidart
# Patrimoine maritime et fluvial
# Du 11e au 20e siècle
Bidart s’est développée autour de l’estuaire de l’Uhabia, petit fleuve côtier qui a creusé sa vallée entre des collines, tournées au sud vers le piémont et au nord vers Biarritz et la grande côte atlantique sablonneuse. De part et d’autre de l’embouchure, les 6 plages du littoral bidartart sont bordées par une succession de falaises, comme à Parlamentia, Erretegia ou Ilbarritz. Mais fragilisés par l’érosion, les flancs abrupts de ces promontoires rocheux subissent des effondrements réguliers. Des aménagements permettent de freiner cette érosion et de stabiliser autant que possible la côte et ses habitations. Mais certains secteurs sont laissés à l’océan comme à Erretegia. Sur les pentes plus douces s’étend une végétation de lande qui confère un aspect sauvage et préservé à ce paysage. Côté terre, face aux Pyrénées, les collines alternent entre bois et espaces agricoles.
En basque, Bidarte signifie « à la croisée des chemins ». Le village se trouve depuis le Moyen-Age au carrefour de la voie principale vers l’Espagne et d’un axe reliant l’intérieur des terres au littoral. Il appartenait à la province du Labourd, qui a pu jouir jusqu’à la Révolution Française d’une organisation juridique originale, relativement démocratique et autonome par rapport au royaume. Les habitants de ce territoire rural vivaient de pêche et d’agriculture dans des fermes, appelées « etche », généralement construites à mi-pente et regroupées dans des hameaux qui portent le nom de quartier. Les chefs de famille à la tête de ces exploitations se réunissaient le dimanche dans la salle capitulaire de l’église pour régler les affaires de la commune. Le clergé et la noblesse pouvaient assister à ces assemblées mais ils étaient exclus du droit de vote. Une fois par an, cette assemblée communale élisait des maîtres de quartier chargés de faire appliquer les délibérations et un maire-Abbé chargé de représenter la commune à l’assemblée provinciale du Labourd à Ustaritz. Grâce à cette organisation unique, les paysans de cette province avaient acquis le droit de cultiver librement la terre et l’interdiction pour les nobles de pratiquer le servage.
Pour transformer les produits agricoles, il existait au moins 6 moulins à eau sur la commune de Bidart. Bassilour qui existait déjà avant 1516 est toujours en activité aujourd’hui. On y fabrique des produits de qualité, comme le fameux gâteau basque, l’un des meilleurs de toute la côte. Le moulin communal Errotaberria, construit en 1775, était alimenté par un long canal aujourd’hui disparu.
En complément de ces activités vivrières, les habitants de Bidart pratiquaient la dangereuse chasse à la baleine et aux cachalots, ancrée dans les traditions locales au moins depuis le 11e siècle. Des tours de guet appelées atalaya étaient bâties en haut des falaises pour scruter la mer et repérer la présence des cétacés lorsqu’ils venaient se reproduire dans le golfe de Gascogne. Les énormes quantités de viande, ainsi que la langue de l’animal très prisée, étaient commercialisées. L’huile de baleine était très précieuse et assurait d’importants revenus. Vendue comme combustible pour lampes ou cire à bougie, elle servait aussi dans la préparation des cuirs et des laines ou dans la préparation des savons et autres cosmétiques. A partir du 16e siècle, les cétacés ont migré vers le nord pour aller se reproduire dans des eaux plus froides de Terre-Neuve, la Baie d’Hudson, Spitzberg. Les chasseurs basques ont donc embarqué pour de longs voyages de 6 à 8 mois à bord de baleiniers à destination de ces zones de chasse nordiques, tandis qu’au pays s’est développée une pêche côtière de thons, sardines et langoustes.
Les différentes guerres du 18e siècle ont provoqué un important exode et une crise démographique avec une perte de 35% de la population locale. Bidart a alors momentanément décliné avant d’entamer sa deuxième vie à partir du milieu du 19e siècle, avec l’arrivée de résidences secondaires de grand luxe et l’ouverture progressive à un tourisme balnéaire haut de gamme.
En basque, Bidarte signifie « à la croisée des chemins ». Le village se trouve depuis le Moyen-Age au carrefour de la voie principale vers l’Espagne et d’un axe reliant l’intérieur des terres au littoral. Il appartenait à la province du Labourd, qui a pu jouir jusqu’à la Révolution Française d’une organisation juridique originale, relativement démocratique et autonome par rapport au royaume. Les habitants de ce territoire rural vivaient de pêche et d’agriculture dans des fermes, appelées « etche », généralement construites à mi-pente et regroupées dans des hameaux qui portent le nom de quartier. Les chefs de famille à la tête de ces exploitations se réunissaient le dimanche dans la salle capitulaire de l’église pour régler les affaires de la commune. Le clergé et la noblesse pouvaient assister à ces assemblées mais ils étaient exclus du droit de vote. Une fois par an, cette assemblée communale élisait des maîtres de quartier chargés de faire appliquer les délibérations et un maire-Abbé chargé de représenter la commune à l’assemblée provinciale du Labourd à Ustaritz. Grâce à cette organisation unique, les paysans de cette province avaient acquis le droit de cultiver librement la terre et l’interdiction pour les nobles de pratiquer le servage.
Pour transformer les produits agricoles, il existait au moins 6 moulins à eau sur la commune de Bidart. Bassilour qui existait déjà avant 1516 est toujours en activité aujourd’hui. On y fabrique des produits de qualité, comme le fameux gâteau basque, l’un des meilleurs de toute la côte. Le moulin communal Errotaberria, construit en 1775, était alimenté par un long canal aujourd’hui disparu.
En complément de ces activités vivrières, les habitants de Bidart pratiquaient la dangereuse chasse à la baleine et aux cachalots, ancrée dans les traditions locales au moins depuis le 11e siècle. Des tours de guet appelées atalaya étaient bâties en haut des falaises pour scruter la mer et repérer la présence des cétacés lorsqu’ils venaient se reproduire dans le golfe de Gascogne. Les énormes quantités de viande, ainsi que la langue de l’animal très prisée, étaient commercialisées. L’huile de baleine était très précieuse et assurait d’importants revenus. Vendue comme combustible pour lampes ou cire à bougie, elle servait aussi dans la préparation des cuirs et des laines ou dans la préparation des savons et autres cosmétiques. A partir du 16e siècle, les cétacés ont migré vers le nord pour aller se reproduire dans des eaux plus froides de Terre-Neuve, la Baie d’Hudson, Spitzberg. Les chasseurs basques ont donc embarqué pour de longs voyages de 6 à 8 mois à bord de baleiniers à destination de ces zones de chasse nordiques, tandis qu’au pays s’est développée une pêche côtière de thons, sardines et langoustes.
Les différentes guerres du 18e siècle ont provoqué un important exode et une crise démographique avec une perte de 35% de la population locale. Bidart a alors momentanément décliné avant d’entamer sa deuxième vie à partir du milieu du 19e siècle, avec l’arrivée de résidences secondaires de grand luxe et l’ouverture progressive à un tourisme balnéaire haut de gamme.
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