Château Morin
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Estèphe
Historique
D'après les recherches menées par Daniel Frugier, les origines du château Morin sont liées à la famille Dast : Jean Dast, notaire, épouse vers 1620 Marie Dufau, cousine germaine d'Arnaud Capdeville.
Par ailleurs, le nom Morin apparaît à plusieurs reprises dans les archives, sans que l'on puisse établir un lien direct avec le domain de Saint-Corbian. On trouve en 1705 la mention à Saint-Corbian d'un certain Bertrand Morin, propriétaire de forêts aliénées par le Chapitre de Saint-André en 1579-1580, qui est assigné car le Chapitre souhaite reprendre ces forêts. Plus tard, en 1756, un procès est attesté contre Jean-Pierre Morin, notaire royal, au sujet du non paiement des rentes qu'il doit dans la seigneurie de Vertheuil ; en 1758, un arrêt de la chambre des requêtes du palais ordonne que les fruits et revenus saisis au préjudice du sieur Morin, notaire, soient vendus.
Les ferronneries du châssis de porte sont ornées de la date 1738 et d'initiales entrelacées parmi lesquelles un M et un D sont nettement identifiables. Est-ce la famille Morin qui est propriétaire à cette époque ou bien la famille Dast ?
En 1732, la comptabilité du chapitre de Saint-André mentionne également des "réparations à la maison noble de Saint-Corbian" et le 15 août 1748 la "réparation du chai de Saint-Corbian" ou encore la 7 juin 1764 ou 1765 "de petits travaux à la maison de Saint-Corbian". De quelle maison s'agit-il ?
Les bâtiments sont indiqués sur le plan cadastral de 1825.
En 1850, le cru Morin appartient à De Camiran et Couput et produit 110 tonneaux. En mai 1862, Constant Alibert (1820-1882) médecin, marié à Marie-Marguerite Liquard, achète le château Morin. En 1874, Château Morin produit 50 tonneaux. Il est illustré dans l'édition de 1898.
D'après l'édition de 1908 de l'ouvrage de Cocks et Féret, le Château Morin appartient depuis 1894 à Paul Alibert, fils de Constant. "Le château et ses dépendances (chai et cuvier) sont situés dans un clos de deux hectares et demi et forment un ensemble des plus agréables. Ses chais sont construits en forme de cave, et les vins s'y trouvent dans les meilleures conditions".
L'ensemble des bâtiments ont été détruits en 2015.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 18e siècle |
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Dates |
1738, porte la date |
Description
Le domaine se trouvait au nord du hameau de Saint-Corbian. Il se composait d'un logis accompagné de bâtiments viticoles au nord et agricoles au sud. Plusieurs logements secondaires y étaient associés.
Propriété des Champagnes Roederer, l'ensemble a été détruit en 2015.
La demeure à étage présente sa façade principale à l'est. Elle se compose de 5 travées, la travée centrale étant soulignée de deux jambes à bossage et surmontée d'un fronton triangulaire percé d'un oculus. La porte principale et la fenêtre de l'étage sont en arc segmentaire avec encadrement mouluré. La porte est surmontée d'une corniche intégrée au bandeau médian de la façade. Les autres fenêtres de l'étage sont à plate-bande, avec encadrement mouluré et allèges en ressaut. Une corniche à modillons règne sur la façade et souligne le fronton.
La façade postérieure sur cour est en pierre de taille, en partie enduite d'un ciment récent ; les ouvertures sont irrégulières. La porte en arc segmentaire est accessible par un degré en pierre.
Ce corps de logis principal communique au sud avec un autre corps de bâtiment disposé en L. Construit en moellons et couvert de tuile, il est doté d'un comble à surcroît et d'une partie en rez-de-chaussée. L'aile en retour est dotée d'un étage. Ces deux logis secondaires sont percés de deux fois une porte associée à une fenêtre, indiquant certainement plusieurs unités d'habitation. L'aile en retour a été doublée au nord par un bâtiment à étage construit en pierre de taille qui alterne fenêtres et baies aveugles.
A l'intérieur, un grand vestibule donne accès à deux salons de part et d'autre, et à un couloir avec l'escalier en pierre pour mener à l'étage. Sous cet escalier, une porte conduit au caveau. Au sud, en passant dans le bâtiment adjacent, on accède à une cuisine (avec passe-plat) et à un escalier de service.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Escaliers |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : La porte principale (façade est) présente un châssis de porte en ferronnerie avec la date 1738 et des initiales entrelacées (MD?). La porte de l'élévation latérale nord présente également un châssis de porte en ferronnerie avec les initiales MD entrelacées. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33008626 |
Dossier réalisé par |
Steimer Claire
Conservatrice du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive gauche) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2013 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Château Morin, Dossier réalisé par Steimer Claire, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/2863286c-2cee-44aa-b3f4-e8d00e9a1334 |
Titre courant |
Château Morin |
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Dénomination |
demeure |
Précisions sur la dénomination |
château viticole |
Appellation |
Morin |
Parties constituantes |
Dépendances viticoles du château Morin Écurie du domaine de Morin Logements d'ouvriers du château Morin |
Parties constituantes non étudiées |
portail mur de clôture |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Estèphe , R.D. 2
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Saint-Corbian
Cadastre: 1825 A1 13, 14, 2015 OA 2267, 2284, 2285, 2286