La tradition moutonnière de Bénévent-l'Abbaye
Du 19e siècle aux années 1960, Bénévent l’Abbaye était réputée pour son activité bouchère, spécialisée dans la découpe de l’agneau. C’est ce savoir-faire qui est ici abordé.
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Publiée le 10 mars 2016
# Creuse, Bénévent-l'Abbaye
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Boucherie, savoir-faire, abattoir
# Du 19e au 21e siècle
Dès le 19e siècle, les bouchers de Bénévent-l’Abbaye se sont spécialisés dans l’abattage et la commercialisation de l’agneau. Cette activité, organisée au sein de quelques grandes familles, a largement contribué à structurer et animer la vie bénéventine. Elle dynamisait l’économie locale et favorisait l’implantation d’industries annexes, comme les tanneries. En 1816, la commune comptait pas moins de 20 bouchers, sur 1 400 habitants.
La renommée des bouchers de Bénévent tenait à la qualité de préparation et de présentation de leur viande. Le soin qu’ils apportaient à leur travail permettait à l’estampille bénéventine d’être reconnue et appréciée dans la profession. La majeure partie de leur production, constituée des plus belles pièces, était expédiée vers les halles parisiennes. Le reste était acheminé vers Lyon, Bordeaux ou Roubaix, tandis que les bas morceaux ont enrichi la gastronomie locale.
Au 19e siècle, chaque boucher avait son propre lieu d’abattage, à l’hygiène souvent discutable. Toute la ville souffrait alors d’insalubrité. Un abattoir municipal est donc créé en 1913 pour faire face à l’augmentation de l’activité, améliorer les conditions d’hygiène et de contrôle, respecter les nouvelles réglementations et assainir la ville. Dans les années 1930, les abattoirs de Bénévent fournissent presque 30 000 agneaux par an aux Halles de Paris. L’évolution de la production sera constante jusqu’en 1960.
Mais à l’aube des années quatre vingt, l’abattoir doit fermer faute de s’être modernisé. Le bâtiment abrite aujourd’hui une entreprise de fabrication de bardeaux de châtaignier. Cette fermeture a entraîné le déclin de l’activité moutonnière et des industries qui lui étaient liées.
Aujourd’hui, Bénévent renoue avec sa tradition grâce aux « Moutonnades », une fête organisée chaque année le 24 août, jour de la Saint Barthélémy. En effet, le patron de l’église de Bénévent l’abbaye, Saint Barthélémy, est aussi le saint patron des bouchers et des tanneurs.
La renommée des bouchers de Bénévent tenait à la qualité de préparation et de présentation de leur viande. Le soin qu’ils apportaient à leur travail permettait à l’estampille bénéventine d’être reconnue et appréciée dans la profession. La majeure partie de leur production, constituée des plus belles pièces, était expédiée vers les halles parisiennes. Le reste était acheminé vers Lyon, Bordeaux ou Roubaix, tandis que les bas morceaux ont enrichi la gastronomie locale.
Au 19e siècle, chaque boucher avait son propre lieu d’abattage, à l’hygiène souvent discutable. Toute la ville souffrait alors d’insalubrité. Un abattoir municipal est donc créé en 1913 pour faire face à l’augmentation de l’activité, améliorer les conditions d’hygiène et de contrôle, respecter les nouvelles réglementations et assainir la ville. Dans les années 1930, les abattoirs de Bénévent fournissent presque 30 000 agneaux par an aux Halles de Paris. L’évolution de la production sera constante jusqu’en 1960.
Mais à l’aube des années quatre vingt, l’abattoir doit fermer faute de s’être modernisé. Le bâtiment abrite aujourd’hui une entreprise de fabrication de bardeaux de châtaignier. Cette fermeture a entraîné le déclin de l’activité moutonnière et des industries qui lui étaient liées.
Aujourd’hui, Bénévent renoue avec sa tradition grâce aux « Moutonnades », une fête organisée chaque année le 24 août, jour de la Saint Barthélémy. En effet, le patron de l’église de Bénévent l’abbaye, Saint Barthélémy, est aussi le saint patron des bouchers et des tanneurs.