L’église de Bénévent-l'Abbaye et les travaux de Paul Abadie
Découvrez grâce à cette séquence comment le célèbre architecte Paul Abadie a mené au 19ème siècle une étonnante campagne de travaux sur l’église abbatiale romane de Bénévent-l’Abbaye.
Vidéo
Publiée le 10 mars 2016
# Creuse, Bénévent-l'Abbaye
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Abbaye
# Du Moyen-Age au 19e siècle
L’église a été bâtie sur une période de vingt ans, à partir de 1150. L’art roman achève alors son apogée dans le sud de la France, tandis qu’au Nord le style gothique fait son apparition. Elle répond aux canons de l’architecture romane, avec un plan en croix latine et des murs massifs, en gros moellons, percés d’ouvertures étroites et s’appuyant sur des contreforts.
Après son classement Monument Historique en 1862, l’église fait l’objet d’une importante campagne de restauration menée par le célèbre architecte Paul Abadie. Ce disciple de Viollet le Duc a participé avec ce dernier à la restauration de Notre-Dame de Paris. Mais il a surtout acquis sa renommée en dessinant les plans du Sacré Cœur.
Les travaux d’Abadie visent notamment à restituer la symétrie de l’église en supprimant les ajouts gothiques pour se rapprocher de son aspect roman d’origine. Ainsi, il fait démolir une grande chapelle gothique construite au 15e siècle et la fait remplacer par une absidiole, plus conforme au plan initial. Il dote le clocher ouest de lucarnes qui seront supprimées par la suite. Il apporte également une transformation surprenante sur la tour lanterne centrale qu’il couvre d’une flèche conique à écailles, surmontée d’un lanternon à colonnettes. Ce cône d’inspiration néo-byzantine évoque d’autres réalisations d’Abadie, sur les églises Saint Front de Périgueux et Saint Pierre d’Angoulême, mais aussi les dômes du Sacré Cœur.
Ces transformations du 19e siècle sont la cible de violentes critiques, notamment le dôme, étranger à l’architecture limousine. Aussi, en 1993, au cours d’une ultime restauration, il est masqué par une flèche recouverte de bardeaux de châtaignier qui l’enserre comme un emboitement de poupées russes. Ce témoignage du 19e siècle est ainsi intégralement conservé sans nuire à l’harmonie architecturale de l’édifice.
Après son classement Monument Historique en 1862, l’église fait l’objet d’une importante campagne de restauration menée par le célèbre architecte Paul Abadie. Ce disciple de Viollet le Duc a participé avec ce dernier à la restauration de Notre-Dame de Paris. Mais il a surtout acquis sa renommée en dessinant les plans du Sacré Cœur.
Les travaux d’Abadie visent notamment à restituer la symétrie de l’église en supprimant les ajouts gothiques pour se rapprocher de son aspect roman d’origine. Ainsi, il fait démolir une grande chapelle gothique construite au 15e siècle et la fait remplacer par une absidiole, plus conforme au plan initial. Il dote le clocher ouest de lucarnes qui seront supprimées par la suite. Il apporte également une transformation surprenante sur la tour lanterne centrale qu’il couvre d’une flèche conique à écailles, surmontée d’un lanternon à colonnettes. Ce cône d’inspiration néo-byzantine évoque d’autres réalisations d’Abadie, sur les églises Saint Front de Périgueux et Saint Pierre d’Angoulême, mais aussi les dômes du Sacré Cœur.
Ces transformations du 19e siècle sont la cible de violentes critiques, notamment le dôme, étranger à l’architecture limousine. Aussi, en 1993, au cours d’une ultime restauration, il est masqué par une flèche recouverte de bardeaux de châtaignier qui l’enserre comme un emboitement de poupées russes. Ce témoignage du 19e siècle est ainsi intégralement conservé sans nuire à l’harmonie architecturale de l’édifice.