Villa dite Malgrétout

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Vaux-sur-Mer

La villa, initialement appelée "la Pomme", fait partie des trois, presque identiques, construites en 1871 pour le compte de Henry de Verthamon d'Ambloy (1814-1873), un des promoteurs du nouveau quartier de Pontaillac (les deux autres villas sont situées au nord, aux numéros 5 et 7). La villa apparaît sur le plan de Royan par Dagail en 1877 (sous le numéro 105), mais également sur une gravure et sur une photographie vers 1875-1880. Comme ses deux voisines, elle est alors plus basse qu'aujourd'hui, avec un simple comble à la place de l'étage en surcroît actuel.

Après la mort, sans enfants, du comte de Verthamon, la villa passe à son beau-frère, Eugène-Honoré de Foucaud, puis est vendue dès 1877 à M. de Clavières, demeurant dans le Cantal. En 1879, il la revend à Jules Troyé, négociant à Bordeaux, qui procède à plusieurs aménagements. Selon le cadastre, il fait construire des communs en 1887 (remise et chambre, sans doute le bâtiment qui donne sur la rue Benjamin-Delessert). Surtout, comme le montrent une photographie prise avant 1890, une autre réalisée en 1896, et enfin une carte postale vers 1900, la villa est non seulement surélevée mais encore ornée de balcons en bois ainsi que d'élégants lambrequins suspendus au débordement de toit. Le faîtage et les extrémités de ce débordement étaient marqués par des épis. Ces éléments de décor ont probablement disparu en 1945, remplacés par les balcons en béton qui portent la signature de Maurice Robin fils. Entre temps, en 1901, la villa a été acquise par Albert Eyquem (1851-1926), juge d'instruction puis président du tribunal civil de Bordeaux.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle, milieu 20e siècle

Dates

1871, daté par source

Située en alignement sur la voie, avec un jardin postérieur, la villa se remarque par sa haute façade en pignon qui reprend les principales caractéristiques du type chalet de l'architecture de villégiature : répartition symétrique des cinq travées d'ouvertures, débordement de toit, balcons (même si, pour ces derniers, le béton a remplacé le bois). Des éléments de décor en brique rouge ornent la partie supérieure de la façade et participent à la polychromie de l'ensemble, avec la couleur bleu-vert des volets, de la porte et du débordement de toit.

Rue Benjamin-Delessert, à l'arrière de la maison, les anciens communs de la villa présentent une architecture et un décor tout aussi exubérants. Le bâtiment, qui comprenait un logement à l'étage, écurie et garages à voiture au rez-de-chaussée, affiche sa façade en pierre de taille, percée au rez-de-chaussée d'une porte piétonne et de deux larges portes de garage. Chacune forme une travée avec les trois lucarnes pendantes qui ornent le toit. Des pilastres à chapiteaux sculptés encadrent chacune de ces six ouvertures qui ont toutes un linteau en arc surbaissé. Les lucarnes présentent en plus un fronton découpé, surmonté d'un amortissement, en forme de fleur de lys pour la lucarne centrale. Outre les chapiteaux des pilastres, le décor sculpté est particulièrement riche, surtout sur les clés de linteaux : une tête de cheval au-dessus de la porte centrale, une tête de chien au-dessus de la lucarne centrale, des cuirs découpés au-dessus des deux autres lucarnes. Sur le linteau de la porte de garage de droite, l'initiale "T" (celle de Jules Troyé, qui a fait construire le bâtiment en 1887) apparaît sur un faux cuir découpé, entre deux branches de chêne.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon

Typologie
  1. Maison attenante
  2. Villa de type chalet
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Vaux-sur-Mer , 9 boulevard de la Falaise

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Pontaillac

Cadastre: 2009 AE 177

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