Maison du professeur Faurel

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

Datable du XIVe siècle grâce à la porte en arc brisé qui ouvre son niveau de soubassement et à son moyen appareil de pierre de taille à ce niveau, cette demeure est l'une des plus anciennes maisons conservées de Montignac. Composée primitivement d'un seul corps de logis rectangulaire (le petit corps de logis nord) bâti perpendiculairement à la pente du coteau, la maison présente une porte ogivale ouvrant un étage de soubassement rachetant le dénivelé du coteau et servant de lieu de stockage (ou de chai/cellier) et un rez-de-chaussée surélevé habitable. Le comble devait être alors habitable puisque le mur-pignon actuel (sud-est) présente une baie géminée à meneau-colonnette, à linteaux trilobés et à cordon d'appui avec sculptures aux extrémités. La maison a dû subir d'importants dommages au cours de la guerre de Cent ans. Vers 1482 (entre 1473d et 1487d), une importante campagne de reconstruction et d'aménagement intérieur est opérée : l'appareillage en moellons équarris en atteste, ainsi que les deux pièces à feu du rez-de-chaussée surélevé qui possèdent chacune une cheminée à piédroits moulurés et hotte droite, et une fenêtre à listel (agrandie au XIXe siècle) percée dans le mur-pignon. La charpente à chevrons formant ferme simple (chaque ferme est composée de deux chevrons, d'un entrait et d'un faux-entrait, mais est démunie de poinçon et de contreventement) date de cette campagne de travaux : la grande pièce de l'étage sous comble n'a alors qu'une vocation de simple lieu de stockage. La charpente est homogène, avec une numérotation cohérente et continue, portée sur les chevrons et les faux-entraits. La largeur des chevrons oscille entre 12 et 15 cm et l'espacement entre eux entre 50 et 70 cm. Cette charpente du même type que celle de la maison du 70 rue de Juillet portait à l'origine de la lauze. Au XVIIIe et au XIXe siècle, la maison est agrandie au nord et au sud-ouest : ces nouveaux corps se distinguent par des fenêtres à linteau délardé en arc segmentaire ou par un simple cadre rectangulaire. Le chirurgien Jean Faurel (1919-1965) a habité dans cette maison, comme le rappelle la plaque apposée sur le pignon.

Périodes

Principale : 14e siècle (incertitude)

Principale : limite 15e siècle 16e siècle

Secondaire : 18e siècle

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Dates

1473, datation par dendrochronologie

1487, datation par dendrochronologie

Auteurs Personnalite : Faurel Jean, habitant célèbre, propriétaire (attribution par source)

Bâtie contre le flanc du coteau de Beynaguet, cette maison d'angle porte sur un étage de soubassement ouvert par une grande porte en arc brisé sur la rue de Versailles. Cet étage de soubassement, qui rattrape le dénivelé de la pente, offre un vaste espace de stockage. Les différents corps de logis se développent autour d'une cour intérieure selon un plan en L. Le mur pignon oriental possède des ouvertures superposées : à l'étage de soubassement une simple fente d'éclairage, au rez-de-chaussée surélevé une grande fenêtre et dans le pignon des baies jumelées trilobées séparées par une colonnette. Cette fenêtre est encore dotée à l'intérieur de ses coussièges ; de petits rangements muraux sont également visibles à côté.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile plate
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac , rue de Versailles

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Beynaguet

Cadastre: 1813 G 114, 2011 AP 826

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...