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Minoterie, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Fort-sur-Gironde

Le plan cadastral de 1834 mentionne à cet endroit une petite maison appartenant à Godeau, un marin demeurant à Camailleau. Le site connaît un important développement à partir du milieu du 19e siècle, après le réaménagement de Port-Maubert. Selon le cadastre, un magasin ou entrepôt commercial est construit là en 1850 pour Léopold Hardy, négociant habitant dans le bourg. Surtout, un établissement industriel est créé en 1880-1881 par la Société anonyme de minoterie à vapeur de Maubert, avec installation d'un moulin et d'une machine à vapeur en 1884. Cette minoterie est dirigée par Ferdinand Petit (1828-1916), maire de Saint-Fort de 1881 à 1884. Fils de meunier et meunier lui-même aux moulins de Poupot, il s'est reconverti à la suite d'un accident survenu dans son moulin et qui lui a valu de perdre une jambe (d'où son surnom "jambe de bois"). Fondement de sa réussite et de son enrichissement, la minoterie, une des premières à vapeur de la région, traite jusqu'à 15000 tonnes de blé par an. Une grande partie de la production céréalière de l'arrondissement de Jonzac y est transformée en farine, ensuite expédiée par le port vers Bordeaux. La minoterie se trouvait à l'arrière de la maison encore visible aujourd'hui, en retour d'équerre, le tout formant un U avec le bâtiment voisin, au numéro 34. La minoterie était reconnaissable à sa grande cheminée, visible sur des cartes postales du début du 20e siècle. Ferdinand Petit investit par ailleurs une partie de sa fortune dans la reconstitution du vignoble des environs, à partir de cépages américains, et dans les oeuvres réalisées par son frère, Mgr Fulbert Petit, vicaire général du diocèse de La Rochelle puis archevêque de Besançon. La demeure de Ferdinand Petit, au 17 rue Maurice-Chastang, témoigne encore de sa réussite. Le cadastre indique que la minoterie a été reprise en 1905 par la Société des ciments français, siégeant à Boulogne-sur-Mer. C'est aussi à cette date, selon le cadastre, que la maison a été construite.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle
Dates

1905, daté par source
Auteurs Auteur : auteur inconnu
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La maison, perpendiculaire à la voie, dispose d'un jardin fermé par un muret, une grille et un portail à piliers maçonnés. Elle se prolonge vers l'ouest par un corps de bâtiment plus bas qui assurait la jonction avec l'ancienne minoterie aujourd'hui disparue. La maison est couverte d'un haut toit à croupes, avec trois hautes souches de cheminées en brique et en pierre de taille. La maison est double en profondeur. Sa façade, orientée au sud-ouest, est couronnée par une corniche qui enserre tout le bâtiment. La façade présente trois travées d'ouvertures, réparties de manière symétrique autour de la porte centrale. Les encadrements des ouvertures sont saillants, avec arêtes abattues et linteaux en ac segmentaire. Le même type de décor se retrouve sur le mur pignon est et sur le corps de bâtiment secondaire à l'ouest.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Fort-sur-Gironde , 32 rue des Pêcheurs

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Port-Maubert

Cadastre: 1834 E 3120 et 3121, 2009 E 1848

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