Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Une vaste parcelle déjà en demi-cercle, appelée "le Couronnas", apparait à cet endroit sur le plan cadastral de 1837, puis sur une vue aérienne en 1920. En 1928-1929, M. Larée et Anderson, avec l'architecte bordelais Raoul Jourde, lancent la construction d'un des premiers immeubles de la Côte de Beauté, pour y recevoir un hôtel de luxe, l'Océanic. De style Art Déco, construit en béton armé, il est conçu par Raoul Jourde, architecte à Bordeaux, et le bureau technique des Bétons Armés Hennebique (BAH), également de Bordeaux. Comprenant plus de 200 chambres, l'établissement propose entre autres à sa clientèle un accès à la plage, un arrêt du tramway conduisant au casino de Royan, et un parc qui s'étend sur l'actuel lotissement de la rue du Soleil Couchant. En ces années 1930, temps de crise économique, l'hôtel peine toutefois à trouver sa clientèle. Il ferme dès 1937. Les troupes allemandes l'occupent en 1941 pour le transformer en hôpital militaire, puis le font exploser en 1945 pour empêcher l'aviation alliée de s'en servir comme cible.

Après guerre, des baraquements occupent le demi-cercle dans lequel se trouvait l'hôtel, ainsi que ses abords. Très vite, dans le cadre de la Reconstruction de Royan et de Saint-Georges-de-Didonne, un projet d'immeubles voit le jour sur la pointe de Vallières. Avec l'immeuble de l'avenue Mocqueris, il s'agira du seul ensemble d'immeubles édifié à Saint-Georges-de-Didonne. Suivant les plans établis par P. Delhomme, architecte à Royan, un premier immeuble, la résidence Océanic (reprenant le nom de l'ancien hôtel) sort de terre à l'ouest en 1958 (permis de construire délivré le 20 juin), tandis que l'on détruit une grande partie des baraquements. Deux autres immeubles, formant la résidence des Deux Plages, sont édifiés à partir de 1963 (permis de construire du 1er août 1959) : d'abord le plus long, à l'est, en deux étapes (avec à l'origine un centre commercial) ; puis le plus court, au sud (ce dernier immeuble devait à l'origine être plus long vers l'ouest, franchissant la rue d'Aubigné). Les trois tours situées au sud-ouest, rue de la Crête, sont construites l'une après l'autre, à la même époque.