Lycée François-Magendie

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Bordeaux

Historique de la construction :

La mairie de Bordeaux passe commande d'un "lycée de jeunes filles" en novembre 1955. Le lycée est construit par les architectes Yves Salier, Adrien Courtois, Alfred Gilet et Henri Hourtic en 1960-1961. L'établissement est alors édifié dans un contexte de forte démographie et répond d'une part à l'exigence d’accueillir un grand nombre d'élèves (1000 externes, pas d'internat) et d'autre part à l'obligation de correspondre aux normes alors en vigueur pour les établissements scolaires (trame de 1m 75, nombreuses et larges baies vitrées). Le terrain présente une superficie de 10 000 mètres carrés, avec une importante déclivité nord-sud. L'ensemble est en ossature d'acier par montage d'éléments industrialisés. La légèreté et la résistance mécanique sont alors des avantages mis en avant, ce qui permet de n'avoir de poteaux qu'en façade sans points d'appui intermédiaires, des fondations réduites et un ceinturage peu coûteux du bâtiment (voir en lien L'architecture d'Aujourd'hui, mai 1963).

En décembre 1995, le pignon de l'établissement, composé d'une ossature métallique et de béton préfabriqué, se désolidarise de l'ensemble. Le bâtiment, déclaré obsolète et dégradé 30 ans après sa construction, est démoli en 1996-1997.

Un nouvel établissement est construit en 1997-1998 par les architectes bordelais Brochet-Lajus-Pueyo avec Michel Sadirac, Nadine Guardiola et Michel Dupuy de Vazères. Les concepteurs entendaient offrir une ouverture totale sur la ville, sur "le monde extérieur". Les poteaux hauts et fins supportant le mince élément de couverture du vaste parvis, la transparence de l'élévation antérieure de l'agora étaient garants de cette ouverture. Les normes de sécurité en ont voulu autrement : une grille (égayée par le 1% artistique) entrave désormais l'accès libre au lycée. Une exposition présentée au lycée à l'occasion du 20e anniversaire de la nouvelle construction montre les différentes phases des constructions et démolitions (conception Nathalie Doumic, professeur, mars 2019) (en lien web).

Nom du lycée :

L'établissement prend le nom de Lycée François-Magendie en 1962 sur proposition du conseil d'administration de l'établissement. François Magendie, né à Bordeaux en 1783 et mort à Sannois (Seine-et-Oise ) en 1855, est un médecin et physiologiste français.

Œuvre du 1% artistique :

Le 1% artistique consiste en deux œuvres réalisées en 2005 par Benjamin Moukarzel et Malika Pedley « Notre quotidien » ou « Le langage des ombres » et Alix Divers « Les nains ». Les figures en métal (les nains) sont fixées aux grilles du lycée, les vignettes en sérigraphie (langage des ombres) ornent une série de ces piliers métalliques formant la grille.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Dates

1960, daté par source

1998, daté par source

Auteurs Auteur : Salier Yves

L’agence d’architecture Salier, Courtois, Lajus et Sadirac est fondée en 1964, par Yves Salier (1918-2013), Adrien Courtois (1921-1980), Pierre Lajus (1930-) et Michel Sadirac (1933-1999), originaires de Bordeaux.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Courtois Adrien

L’agence d’architecture Salier, Courtois, Lajus et Sadirac est fondée en 1964, par Yves Salier (1918-2013), Adrien Courtois (1921-1980), Pierre Lajus (1930-) et Michel Sadirac (1933-1999), originaires de Bordeaux.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Hourtic Henri

Henri Hourtic est architecte de la ville d'Arcachon à partir de 1945. École nationale des Beaux-Arts de Paris, ateliers Bigot et Courtois (dplg en 1942)

-lycée climatique d'Arcachon, 1947-1952 (A. Larcher, P. Domenc, architecte en chef)

-aménagement et extension du groupe scolaire Victor-Duruy, Arcachon, 1949-1953 (A. Larcher)

-école maternelle, cité Claveau, Bordeaux, 1952-1954

-cité Carnus, Arcachon, 1956-1958 (A. Larcher, J. Touzin)

-lycée François Magendie, Bordeaux, 1956-1963, (A. Courtois, A. Gilet)

-logements pour la C.I.LO.F., Cazaux (La Teste), 1958-1959

-logements pour la C.I.LO.F., La Teste, 1959

-logements pour la C.I.LO.F., Hourtin, 1958-1962

-agrandissement de l'Institut de biologie marine, Arcachon, 1962-1963

-halle à la criée au poisson, Arcachon, 1961

-chapelle du sanatorium Armaingaud (aérium Saint-Vincent de Paul), années 1960

__________________

Henri Gabriel Hourtic, né à Arcachon (Gironde) le 9 septembre 1914, fils de ? Hourtic, et de ? Monteil, élève de Pierre Ferret à l’École régionale d’architecture de Bordeaux, admis en 2è classe le 12 mars 1934, 1è classe le 16 juillet 1936, admis 12è au 2è essai du Concours de Rome le 7 mars 1939, autorisé à transférer son inscription à Paris par lettre du 5 juin 1941, élève de Paul Bigot et Alexandre Courtois, engagé dans l'aviation de chasse durant la seconde guerre mondiale, grand blessé de guerre, amputé d'une jambe en 1940, achève sa carrière de pilote avec le grade de lieutenant-colonel de réserve, diplômé le 17 février 1942 (180è promotion, Une église rurale en Soule (Pays Basque), mention très bien) (architecte à Arcachon [entre 1949 et 1967], et Royan, Charente-Maritime [en 1951, bureau des régions sinistrées, agréé M.R.U. pour la Gironde et la Charente-Maritime]; architecte ordinaire des Bâtiments civils et Palais nationaux; architecte de la Ville d'Arcachon; lycée Grand Air à Arcachon, en 1946, avec Paul Domenc (1906-1979) et André Larcher, maison particulière à Teuillac (Gironde) en 1965 pour son frère enseignant, René Hourtic, chapelle du sanatorium de Moulleau, temple de Mérignac en 1968, transformation de Grand Hôtel d'Arcachon; membre de la S.A.D.G. en 1943, figure encore dans l'annuaire 1962, mais plus dans l'annuaire 1973; membre du Conseil régional de l'Ordre des architectes [en 1962]; officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 39-45; membre du conseil d'administration de la Croix-Rouge, président du Rotary-club d'Arcachon et de la société d'entraide de la Légion d'honneur; ami du sculpteur Claude Bouscau qui réalise sa tombe sur l'allée Fénelon du cimetière d'Arcachon; mort en 1971; Archives nationales de France, AJ/52/1294, dossier d’élève; ministère de la Culture, base visites virtuelles)

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte : Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) AGHORA.

, architecte
Auteur : Brochet-Lajus-Pueyo

L'agence Brochet, Lajus, Pueyo (Bordeaux) a acquis une notoriété dans le bordelais par trois chantiers : le théâtre du port de la Lune en 1988, la chambre régionale des comptes en 1993, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) en 1994. L'agence montre particulièrement son savoir faire dans l'intégration de la modernité dans un patrimoine ancien. Pour le lycée Magendie par exemple : intégration d'une architecture aux formes épurées composée de verre et de béton dans un tissu urbain en pierre de taille, édifié dans un quartier cossu du 19e siècle à Bordeaux.

(voir : R. Coustet, M. Saboya : Bordeaux. La conquête de la modernité... p.299)

Profession de foi de l'agence : https://www.blp.archi/agence

, agence d'architecture (attribution par source)
Auteur : Sadirac Michel,
Auteur : Guardiola Nadine

En 1965, le grand prix du CEA distingue l'originalité et la force de l'oeuvre collective de l'agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac, qui se dispersera trois ans plus tard. A partir de 1969, Michel Sadirac enseigne (il a durablement marqué la jeune génération d'architectes bordelais) et ouvre son agence. Il exerce d'abord seul, bientôt rejoint par Nadine Guardiola, avec laquelle il signe ses principales réalisations, toutes situées dans la région bordelaise. Dernière en date, le lycée Magendie à Bordeaux (avec Dupuy de Cazères et Brochet-Lajus-Pueyo, architectes). Enchaînant harmonieusement des volumes simples autour de patios abondamment plantés, ce bâtiment avait été retenu, parmi une quinzaine de réalisations, pour le prix de l'Equerre d'argent 1998.

Paru dans :

https://www.lemoniteur.fr/article/disparition-michel-sadirac.156899

, architecte (attribution par source)
Auteur : Dupuy de Cazères Michel

En 1965, le grand prix du CEA distingue l'originalité et la force de l'oeuvre collective de l'agence Salier-Courtois-Lajus-Sadirac, qui se dispersera trois ans plus tard. A partir de 1969, Michel Sadirac enseigne (il a durablement marqué la jeune génération d'architectes bordelais) et ouvre son agence. Il exerce d'abord seul, bientôt rejoint par Nadine Guardiola, avec laquelle il signe ses principales réalisations, toutes situées dans la région bordelaise. Dernière en date, le lycée Magendie à Bordeaux (avec Dupuy de Cazères et Brochet-Lajus-Pueyo, architectes). Enchaînant harmonieusement des volumes simples autour de patios abondamment plantés, ce bâtiment avait été retenu, parmi une quinzaine de réalisations, pour le prix de l'Equerre d'argent 1998.

Paru dans : https://www.lemoniteur.fr/article/disparition-michel-sadirac.156899

, architecte (attribution par source)
Auteur : Divers Alix

Auteur des sculptures en métal peint fixées sur poteaux métalliques démontables du lycée François Magendie de Bordeaux.

http://www.magendie.net/etablissement/architecture

, sculpteur (attribution par source)
Auteur : Moukarzel Benjamin

Benjamin Moukarzel travaille dans secteur d'activité de la création artistique relevant des arts plastiques, Bordeaux

http://www.magendie.net/etablissement/architecture

,
Auteur : Pedley Malika

secteur d'activité de la création artistique relevant des arts plastiques.

http://www.magendie.net/etablissement/architecture

Malika Pedley Chargée de formation et de la recherche Malika Pedley a grandi avec l’anglais et le français. Après une année à travailler dans le domaine de l’éducation en Italie, elle décide de poursuivre des études de sciences du langage. Après un master où elle s’est intéressée aux familles bilingues et à la place donnée aux langues à l’école, elle termine un doctorat à l’Université Bordeaux Montaigne qui traite d’écriture créative et de multilinguisme en Ecosse.

,
Auteur : Gilet Alfred

Alfred Gilet est associé a Henri Hourtic, Yves Salier et Adrien Courtois pour la construction du premier lycée François Magendie 1960-1961.

, architecte (attribution par source)

Le lycée François Magendie est situé dans le quartier Saint-Genès de la ville Bordeaux, au sud-ouest.

Pour le premier lycée, les bâtiments sont disposés orthogonalement autour d'une cour sur une superficie de terrain de 10 000 mètres carrés sur une forte pente nord-sud. Les bâtiments sont construits en éléments de béton préfabriqués selon une trame de 1m 75. L'ossature est en acier. La barre principale comprend 5 niveaux (112 mètres sur 9) largement vitrée. L'ensemble correspond au "style international" alors en vogue.

La nouvelle construction a conservé la disposition du premier lycée. La couverture "en nappe" couvre l'ensemble des bâtiments laissant des patios arborés, la conservation de la végétation étant un prérequis. Les bâtiments en béton laissé brut comportent 2 niveaux d'élévation vitrés. Des claires-voies en bois protègent les baies. Le parvis est abrité par un toit léger en béton soutenu par des piles métalliques minces.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. matériau synthétique en couverture
Étages

2 étages carrés

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

La sculpture (nains en céramique) et la sérigraphie entre dans le cadre du décor du 1% artistique.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Bordeaux , 10 rue des Treuils

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2018 DY 35, 1851 V1 152

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