Bac et passage d'eau de Saint-Savinien

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Savinien

Ce passage, qui relie Saint-Savinien à Le Mung, se situe sur le chemin de Saint-Jean-d’Angély à Pont-l’Abbé-d’Arnoult. Un contrat de baillette le concernant est fait, en 1455, par l'abbé de Bassac et le prieur de Saint-Savinien à Pierre de la Métairie. Ce dernier, en 1485, délaisse au seigneur de Taillebourg tout le droit qu'il avait au passage de Saint-Savinien, avec les gabares y servant.

Le passage n’est pas indiqué sur la Carte du cours de la Charente depuis Verteuil jusqu’à son embouchure, en 1689. En revanche, Claude Masse le mentionne sur sa Carte du 49e quaré de la généralle des costes du Bas-Poitou, pais d’Aunis et Saintonge, levée en 1704. Il est encore indiqué sur la carte de Cassini dans la seconde moitié du 18e siècle, mais ne figure pas sur la carte d'Etat-major levée en 1866. Au 18e siècle, ce passage part du port du Mung pour relier la rive droite, par une trajectoire légèrement orientée vers l'est.

La cale d'abordage sur la rive gauche, envahie par l'éboulement de terres, est reconstruite en 1838 par l'entrepreneur Courtin. Elle consiste en deux rampes de 21 mètres de longueur et 4,70 mètres de largeur, avec palier, en moellons, pierres de taille et pavés.

Sur la rive droite, un plan des quais de Saint-Savinien, relevé en 1839 par l'ingénieur Chalumeau, montre deux cales d'abordage pour le passage, l'une située face à l'actuelle rue des Echelles-de-Pierre et l'autre à l'extrémité aval des quais, vis à vis de l'actuel n° 120 quai du Port (et proche d'une cale de carénage). La première est indiquée comme ayant été construite en 1826 sur un autre plan non daté.

En 1839, le passage est desservi par trois bateaux : un gabarot de 8,70 mètres de long, un gaillon de 8,20 mètres et un batelet de 6 mètres. La somme annuelle de fermage de 800 francs indique un passage d’assez forte fréquentation.

La trajectoire du bac a varié dans le temps et plusieurs passages ont peut-être été exploités en même temps. Sur un plan des quais de Saint-Savinien relevé en 1861, la cale du bac est indiquée un peu plus à l'est que celle du plan de 1839. Une nouvelle cale de passage a en effet été construite à l'emplacement de l'ancienne cale des moules, vers 1844.

Un ajout sur le plan de 1861 indique que la cale du bac - à l'emplacement de l'ancienne cale des moules - a été comblée depuis la construction du pont, c'est-à-dire depuis 1879. Cette cale se situait sur la rive droite, juste en aval du pont actuel, dans l'axe de la route départementale n° 18 qui avait été déplacée au moment de la construction de l'écluse en 1875. La mise en circulation du pont met un terme au service de bac dans le bourg de Saint-Savinien. En revanche, un plan des années 1880 indique un passage d'eau, en amont du bourg, juste à l'aval de la dérivation de la Charente.

Périodes

Principale : Fin du Moyen Age, 19e siècle

Auteurs Auteur : Courtin

Entrepreneur : cale de Saint-Savinien en 1838

, entrepreneur (attribution par source)

De nos jours, du côté de la rive droite, à Saint-Savinien, une seule rampe d'abordage du bac est visible, celle située vis à vis de la rue des Echelles-de-Pierre (mentionnée sur la plan de 1839). Celle de l'extrémité amont des quais a été comblée, comme celle de l'extrémité aval.

Côté rive gauche, sur Le Mung, la cale d'abordage reconstruite en 1838 n'est plus visible.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Savinien

Milieu d'implantation: en village

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Le Mung

Milieu d'implantation: en écart

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