Distillerie d'eau-de-vie de cognac Rouyer-Guillet

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saintes

Cette maison de négoce de cognac est créée en 1868, lorsque Jacques Albert Rouyer et son beau-frère Jacques Théodore Guillet s'associent, pour succéder à Guillaume Rouyer, donnant la raison sociale Rouyer-Guillet et Cie. La maison Rouyer semble s'être installée dans les années 1850 rue de Laroche ou à proximité ; elle a fondé une succursale à Londres en 1860.

Le développement de l'entreprise est rapide après les années 1870, et la majorité des bâtiments datent des années 1870-80 (un chai porte la date 1877). L'entreprise s'étend sur deux îlots, de part et d'autre de la rue de Laroche, reliés par un tunnel souterrain. Le logement patronal de 1882, appelé château Guillet, est étudié séparément. La topographie des lieux permet l'alimentation des différents circuits par la simple gravitation. Le système de refroidissement est assuré par le pompage de l'eau de la Charente. En 1883, la maison Rouyer-Guillet est la seconde des deux départements de Charente pour l'importance de ses expéditions d'eaux-de-vie par Tonnay-Charente.

En 1898, cette maison possède plusieurs distilleries, dont les plus importantes à Lignières-Sonneville, Cherves-Richemont et Gémozac, et plus de 60 alambics distillent les produits de ses vignobles.

Après 1900, la maison Rouyer-Guillet absorbe peu à peu toutes les autres maisons de cognac de Saintes, en restant jusqu'à nos jours propriété de la famille. Le cognac, expédié autrefois par bateau ou par le train, l'est par camion à partir des années 1950.

Depuis une dizaine d'années la maison s'est réorganisée dans la proche propriété du château de Rochemont à Fontcouverte, et une partie des bâtiments a été vendue à la Compagnie de Guyenne, qui y a distillé jusqu'en 1993. Suite à de nouvelles mesures de sécurité interdisant le stockage de cognac dans la ville de Saintes, les chais sont peu à peu désaffectés. La tonnellerie, située rue du Port-la-Rousselle, a été démolie.

Actuellement sont encore en place 6 chaudières Maresté (Cognac, Charente) de 25 hl, sans chauffe-vin, et 6 chaudières de 8 hl, paraissant plus anciennes, et dont les chauffe-vin reposent sur des colonnes de pierre ; toutes sont en forme d'oignon.

Dans les années 1960, 50 personnes étaient employées.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1877, daté par source, daté par travaux historiques, porte la date

Les chais sont partiellement en pierre de taille et en moellon enduit ; la pierre de taille est utilisée en soubassement et pour quelques élévations. Quelques murs gouttereaux dans l'îlot du quai de l'Yser sont en brique enduite. Ils sont couverts en majorité par de la tuile mécanique, mais ceux situés près du quai de l'Yser sont en ardoise. La dénivellation entre la rue de Laroche et celle de Port-la-Roussille est telle que le chai possède 2 étages de soubassement. L'atelier d'expédition possède 2 étages carrés. Le bureau est en pierre de taille, en rez-de-chaussée surélevé et étage de comble, avec toit à longs pans brisés en tuile creuse.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ardoise, tuile creuse, tuile mécanique
Étages

2 étages de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

    Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ange

  2. Representations : coupe

  3. Representations : raisin

  4. Representations : feuillage

  5. Symboles : symbole professionnel


Précision sur la représentation :

L'emblème de l'entreprise, un ange tenant une coupe à la main, entouré de feuillages et de grappes de raisin, est sculpté sur le linteau de la porte donnant sur la rue Traversière-Saint-Vivien. Un autre l'est sur la lucarne centrale du bureau, dont la porte est ornée des lettres R et G. On retrouve également cet emblème sur le linteau d'une porte d'un chai.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saintes , 44 à 55 rue de Laroche

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1971 BV 70 à 76

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