Avant-port pétrolier

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Le Verdon-sur-Mer

Le site du Verdon est choisi en 1964 afin d’établir un avant-port pétrolier permettant de ravitailler les trois raffineries d'Ambès (créée en 1929), de Esso dite de Bordeaux (créée en 1959) et de Pauillac ouverte en 1932. Les navires de gros tonnage, 100 000 tonnes puis 250 000 à 300 000 tonnes, n’étaient pas susceptibles de remonter l’estuaire.

La société Hersent qui avait déjà construit le môle d’escale est chargée de l’aménagement de l’avant-port en s’appuyant sur les vestiges encore présents du môle. Le 11 janvier 1967, l’avant-port reçoit son premier navire Le Passy.

L’Union Industrielle des Pétroles (reprise par Elf), par l’intermédiaire de sa filiale la Société Auxiliaire des Entrepôts pétroliers du Verdon (SAEPV) créée le 7 janvier 1966, implante un dépôt pétrolier de 120 000 m3 (sur 8 hectares) destiné à recevoir les cargaisons importées, à les stocker et à les réexpédier par petits pétroliers à Ambès. Le transport du pétrole jusqu’à Ambès est assuré depuis 1967 par le Pétro-Verdon, petit pétrolier construit par la société Petromer. En 1969, la SAEPV Elf procède à une extension de sa capacité de stockage.

La société Shell (1969) installe des dépôts au Verdon qu’elle relie à sa nouvelle raffinerie de Pauillac (1970) par un oléoduc de 50 km.

La société Esso Standard (1969) construit également un dépôt.

Les éléments des cuves étaient fournis par une entreprise de Bordeaux (Moreau ou bien Sonalilla) et cintrés par l'entreprise Tissot de Podensac. En mai 1968, les trois premières cuves étaient terminées.

En 1968-1968, l'appontement est agrandi.

En 1970-1971, un projet de construction d’un deuxième appontement pétrolier voit le jour. Ce projet est motivé par la décision en 1973 du groupe Elf-Erap de tripler la capacité de la raffinerie d’Ambès avec la participation de la Société Française des Pétroles, de BP et de Petrofina.

Un autre projet d’implantation motive le développement du site : le 4e groupe chimique américain, Dow Chimical, a l’intention d’investir 200 à 300 millions de dollars dans un complexe pétrochimique.

Tous ces projets sont abandonnés en 1973-1974 avec la crise du choc pétrolier. L’avant-port du Verdon évolue alors vers une autre activité, celle de terminal conteneurs.

Le dépôt a fermé en 1984 et les cuves ont été démantelées en 1985 pour être emportées en Italie.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Société anonyme Hersent

Entreprise de travaux publique fondée en 1860 par Hildevert Hersent. En 1897, il associe à son entreprise ses deux fils Jean-Baptiste et Georges ; ceux-ci fondent à leur tour en 1904 la société en nom collectif HERSENT Jean et Georges, devenue en 1922 la "Société anonyme HERSENT - Entreprises de travaux publics et maritimes".

, entrepreneur (attribution par source)

L'avant-port pétrolier était situé à l'emplacement du môle d'escale détruit, la jetée réaménagée permettant l'accostage des pétroliers. Les accès terrestres à la plate-forme centrale comprenaient une estacade de 230 m prolongée par 4 passerelles métalliques reposant sur des éléments en béton de l’ancien môle d’escale. Le dispositif d’accostage comportait 6 ducs d’Albe, amortisseurs sur lesquels les navires s’appuyaient sans dommages. Un autre dispositif d’amarrage complétait cet ensemble en retrait. Le déchargement des hydrocarbures s’effectuait à l’aide de trois bras articulés Mannesmann de 16 pouces. Des oléoducs de 762 mm les acheminaient ensuite vers les trois dépôts côtiers (Pauillac, Ambès, Bordeaux).

Les cuves de stockage ont aujourd'hui disparu du paysage verdonnais : elles étaient dotées de toits flottants et d'agitateurs pour brasser le pétrole lourd et épais.

Toits
État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Le Verdon-sur-Mer

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Pointe de la Chambrette

Cadastre: 2013 AP 1, 8, 9, 12

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