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Corderie royale de Rochefort, actuellement musée
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Rochefort
Historique
La corderie est le premier bâtiment de l'arsenal mis en service dès 1669. Elle est édifiée suivant les plans de l'architecte François Blondel. On y met en oeuvre du calcaire provenant de Saint-Savinien et de Crazannes. Des contreforts sont adossés à l'élévation ouest vers 1669, en raison sans doute d'un désordre causé par le sous-sol marécageux, qui avait déjà contraint les constructeurs à fonder le bâtiment sur une sorte de radeau de poutres de chêne. Sa longueur de plus de 370 mètres, sans aucun mur de refend, permet la confection de cordes de 195 mètres.
Le chanvre, provenant surtout d'Auvergne et de Bretagne, est stocké et filé dans l'étage de comble, puis commis en cordages au rez-de-chaussée. Le pavillon sud abrite la voilerie, celui du nord le magasin à goudrons, et le pavillon central les étuves et les cuves à goudrons, ainsi que le logement du maître goudronneur.
Une fontaine est édifiée en 1676 pour amener l'eau nécessaire à la fabrication des câbles. Un corps de bâtiment à deux pavillons, au nord de la corderie, est destiné au logement du maître cordier et aux ouvriers.
Le bâtiment est partiellement reconstruit au début du 19e siècle, avec notamment l'agrandissement des pavillons nord et central. Ces transformations sont peut-être consécutives à l'évolution de la fabrication de la corde, vers 1820, avec les inventions de l'ingénieur Hubert (chariot monté sur rails, roue de bobinage, machine à filer automatique). La production y est alors considérable puisqu'elle fournit la marine royale et les colonies d'Amérique. La première machine à vapeur y est installée en 1850.
L'activité cesse en 1867 lorsque les câbles-chaînes se substituent aux cordages en chanvre. Dès lors, le bâtiment sert de magasins, d'ateliers, puis de musée et d'école pour l'Artillerie navale. Incendié en 1944, il reste à l'état de ruines jusqu'à sa restauration en 1976 et sa transformation en Bibliothèque municipale, Centre international de la Mer et Chambre de Commerce et d'Industrie.
En 1839, 52 ouvriers y travaillent auxquels s'ajoute une trentaine de forçats.
Description
Ce bâtiment mesure 373 m de long (sans mur de refend intérieur) sur 8 m de large. Il est bâti en moellon de calcaire apparent pour la façade ouest et en pierre de taille pour la façade est. En rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble, il est couvert d'un toit à pans brisés à croupes en tuile creuse pour le terrasson et ardoise pour les brisis. Les lucarnes sont alternativement couronnées d'un fronton triangulaire ou cintré, et surmontées d'une boule. L'élévation postérieure est ponctuée de contreforts en volutes. Trois pavillons rythment la façade du côté de la Charente. Le pavillon central, formant avant-corps, renfermait l'étuve ; il n'est relié au corps principal que par un étroit passage, afin de limiter les dégâts en cas d'incendie.
La fontaine isolée, de plan carré, est entièrement en pierre de taille, couverte d'un extrados de voûte d'arêtes plates sommé d'un épi de faîtage en forme de boule. La couverture coiffe un étage d'attique orné sur chaque face d'une table circulaire à la manière d'un oculus. Au-dessous, un solin délimité par un cordon est surmonté d'un niveau constitué d'une table verticale aux angles rentrants flanquée de pilastres à bossages ; ce niveau est couronné d'une corniche largement débordante.
Le corps de garde associé est un bâtiment de plan rectangulaire en moellon, couvert d'un toit à croupes en tuile creuse. Sa façade principale est constituée d'un portique en pierre de taille mise en oeuvre en bossages continus en table. Ce portique s'ouvre par une série d'arcades en plein cintre à clé pendante et passante.
Site industriel desservi par voie navigable.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan régulier |
Étages |
en rez-de-chaussée, étage de comble |
Couvrements |
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Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Énergies |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Le fronton de la porte du pavillon central est orné du monogramme de Louis XIV. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17000294 |
Dossier réalisé par |
Moisdon Pascale
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
1997 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Corderie royale de Rochefort, actuellement musée, Dossier réalisé par Moisdon Pascale, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/2245afcb-40c6-400a-ad98-8a21495a712d |
Titre courant |
Corderie royale de Rochefort, actuellement musée |
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Dénomination |
corderie |
Appellation |
dite corderie royale de Rochefort |
Destination |
musée |
Parties constituantes non étudiées |
atelier de fabrication fontaine logement |
Statut |
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Protection |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Rochefort , rue Jean-Baptiste-Audebert
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1875 C1 733 à 735, 1994 BI 80 à 86