Bourg de Dompierre

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Le bourg s'est constitué à proximité du fleuve, qui serpente dans les vastes prés, mais à l'abri de ses crues, autour de l'église du 12e siècle. L'habitat groupé s'est implanté au nord-est du chemin bas de Saintes à Cognac, le long des axes principaux constitués par la voie se dirigeant au nord vers le Breuil, la départementale 233, et à l'est vers le Bas-Bourg, la rue des gabariers, ou de part et d'autre d'impasses ou de ruelles perpendiculaires à ces axes. Seules les maisons au bord des rues de Saintonge et de la Charente (route départementale 24) son susceptibles d'être inondées par les fortes crues du fleuve.

Dompierre est cité dans une charte de 1071 au sujet du don des trois quarts de son église fait à l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, par Audebert et Pétronille sa femme.

L'appellation "les Bénédictins" donnée à la partie ouest du bourg peut correspondre au siège de la seigneurie de Dompierre qui dépendait des religieux bénédictins de Saint-Jean-d'Angély jusqu'à la Révolution. Les biens de cette seigneurie ont été vendus comme biens nationaux. Lors de l'ajudication du 14 avril 1791, "une maison, corps de bâtiment, jardin, pressoir et fouloire en pierre" sont notamment mentionnés. Sur la section D du plan cadastral de 1817, des bâtiments regroupés au bout d'un chemin d'exploitation sont figurés : deux maisons Tamizier et Tarin, deux bâtiments appartenant à Tarin et Peltant, avec cour et quéreux. Il semble que Gabriel Tarin transforme les deux anciennes maisons, dans les années 1860, et fasse construire une demeure en pierre de taille, agrandie en 1895. La propriété passe ensuite par le mariage d'une fille Tarin au Guillot.

La comparaison de l'implantation du bâti actuel et du plan cadastral de 1817 montre que la densité était plus importante alors, avec de petites constructions - demeures et dépendances -, très imbriquées. Les reconstructions du 19e siècle, généralement plus grandes, ont contribué à aérer la trame urbaine.

H.-P. Lesson indique, en 1845, que la commune est reconnue par ses vignobles donnant l'un des meilleurs crus de la Saintonge. Le recensement de 1851 compte 66 ménages dans le bourg, un peu moins qu'au Bas-Bourg. Onze chefs de famille sont mentionnés comme propriétaires, douze sont propriétaires-cultivateurs, seize cultivateurs. On dénombre également cinq domestiques, un pêcheur, un mareyeur, un cantonnier, des artisans-commerçants (aubergiste, charpentier, chaudronnier, sabotier, cordonnier, boucher, épicier, maréchal, cabaretier ). Le maçon Quinaud est patron de trois ouvriers, tout comme le scieur de long Foléa. Le passeur, Nicolas Chapron, habite aussi au bourg.

Un seul chronogramme a été relevé dans le bourg, rue de la Cassotte : 1818. Les reconstructions du 19e siècles ont été nombreuses.

L'école de garçons, comme la mairie, se situaient à la fin du 19e siècle, au bas de la rue du Docteur-Jean. Une école maternelle, bâtie dans les années 1960 rue des Gabariers et fermée en 2016, est transformée en pouponnière. La mairie a été installée dans cette même rue à la fin du 20e siècle.

Un lotissement situé au nord-est et des constructions établies le long de la rue des Gabariers, qui tendent à faire une jonction bâtie avec le Bas-Bourg, et des bâtiments agricoles au nord constituent les extensions récentes du bourg.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Le bourg de la commune de Dompierre-sur-Charente se situe au sud de son territoire, sur la pente de la vallée, au nord de la route départementale 24 (rue de la Saintonge et rue de la Charente). Une distance de plus de 250 mètres de prairies inondables le sépare de la Charente et du port. Les parcelles adjacentes à la route départementale sont plutôt étroites et orientées perpendiculairement, nord-sud. Les façades principales sont principalement orientées au sud dans le coeur du bourg, mais les parcelles sont très disparates, organisées de part et d'autre de ruelles et d'impasses.

Le bâti est majoritairement en moellon de calcaire avec, toutefois, la présence de rognons de silex dans certains murs, notamment dans des dépendances. Quelques maisons sont entièrement en pierre de taille, comme celles aux n° 6 et 7 rue du Docteur-Jean, ou 4 et 6 rue de la Saintonge. Les toitures sont toutes en tuile creuse. Celles des dépendances présentent parfois l'extrémité de l'avant-toit soutenue par une sorte d'aisselier arqué, appelé "jambe de chien".

Un puits commun s'élève dans l'angle sud formé par le départ de la rue du Docteur-Jean.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : silex

Toits
  1. tuile creuse

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Dompierre-sur-Charente

Milieu d'implantation: en village

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