Présentation de la commune de Saint-Sauveur-Lalande

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Sauveur-Lalande

Entre 1096 et 1099, le pape Urbain II prend sous sa protection les droits et biens de l’abbaye bénédictine de Charroux, parmi lesquels on compte : "in Petragoricensi, [ecclesiam] de Landas". Le comte de Saint-Saud attribue ce toponyme à la paroisse de Saint-Sauveur-Lalande. En 1101 et 1117, l’évêque de Périgueux Rainaud de Thiviers puis l’un de ses successeurs, Guillaume d’Auberoche, confirment l’église "Sanctus Salvator de Landas" au nombre des possessions de l’abbaye poitevine. L’église est à nouveau citée dans les bulles de 1154 et 1211 par lesquelles Anastase IV et Innocent III maintiennent l’abbaye de Charroux et ses possessions sous la protection apostolique. En 1364, la paroisse de Saint-Sauveur-Lalande fait partie de la châtellenie de Montpon et du Puy de Châlus ("castellania Montis Pavonis et Podii de Chaslus"), dans laquelle les comtes de Périgord étaient bien implantés au 14e s.

La carte de Belleyme, levée dans la seconde moitié du 18e siècle, montre que l’emprise de la commune n’a pas changé depuis cette époque.

A la fin du 19e siècle, l'abbé Brugière évoque une fontaine de pèlerinage, qui avait alors été comblée, sans plus de précisions.

Dans la première moitié du 19e siècle, les matrices cadastrales indiquent que la commune est recouverte aux deux tiers de landes et de bois, tandis que les terres travaillées concernent moins de 25% de la surface communale et les prairies de 5 à 10%, d’où la pratique d’un élevage extensif. La culture de la vigne « pleine » représente 5,8% du territoire, exception au sein des communes forestières du canton, où elle ne couvre pas plus de 2% de la superficie en moyenne – lorsqu’elle est présente. Les activités artisanales y sont alors pratiquées par cinq maçons, un terrassier, un forgeron, deux charrons, deux tonneliers et un tailleur (recensement de 1836).

Pendant la Révolution, la commune passe de 253 à 130 habitants. Puis, la population augmente jusqu’au recensement de 1861 (302 habitants), avant de décroître jusqu'à aujourd’hui : on comptait 118 habitants en 2006.

La commune de Saint-Sauveur-Lalande est située à l’extrémité septentrionale de la région naturelle du Landais, entité géologique et paysagère du sud-ouest de la Dordogne circonscrite par la Double, le Périgord central, le Bergeracois et le Libournais. Elle est implantée sur la première terrasse de la rive gauche de l’Isle, bordant le lit majeur de la rivière. Le relief y est modelé de formes très douces : les cours d’eau délimitent de petites vallées, bien moins encaissées qu’au nord du canton, et des collines aux versants plus étendus. Le territoire est incliné nord-sud : l’altitude minimale de 53 m se situe à l’extrémité nord de la commune, à la limite avec le lit majeur de l’Isle, tandis que le point le plus élevé est relevé au sud-est de la commune (118 m), près du lieu-dit Nauze de Mondou. Les trois ruisseaux du Bournazeau, à l’ouest, du Pazaillac (affluent de l’Isle) à l’est et du Tord, au sud, matérialisent presqu’entièrement les limites communales. Outre les alluvions fluviatiles qui composent les fonds de vallées des trois grands ruisseaux cités plus haut, la géologie est marquée par des dépôts molassiques, argiles, sables et graviers tertiaires. Les forêts de feuillus (châtaigniers et chênes principalement) et de conifères recouvrent une grande partie de ce sol sablonneux, alimentant aujourd’hui l’économie forestière du Landais qui repose sur la transformation du pin maritime par de nombreuses scieries. Les clairières abritent des exploitations qui pratiquent l'élevage, ainsi que la culture du maïs et du tabac.

Saint-Sauveur-Lalande est sis à l’extrême sud-est du canton de Montpon-Ménestérol : environ 7 km séparent le bourg du chef-lieu. La commune, dont la superficie avoisine 930 hectares, présente un habitat dispersé formé d'une douzaine de hameaux, dont le bourg se distingue peu.

L’extrême nord de la commune est longé par l’axe A89, l’autoroute transeuropéenne qui mène de Bordeaux à Lyon via Clermont-Ferrand, ainsi que par le GR 646. Le chemin communal C1 traverse le village du nord au sud, reliant notamment le village à la rive droite de l'Isle.

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