Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Thomas-de-Conac

Le domaine aurait abrité un hôpital, selon la tradition orale, sans que cela ne soit confirmé par les archives. Il apparaît sur le plan cadastral de 1818, divisé en deux propriétés, comme aujourd'hui :

- selon le cadastre, la partie droite appartient en 1818 à Pierre Gautier, et est achetée en 1847 par Louis Rousseau, boucher ;

- selon le cadastre, la partie gauche appartient en 1818 à Pierre Dademar, ancien officier de marine, conseiller municipal ; en 1825, elle est vendue par Jean-Baptiste Sabourin (qui demeure au logis de Cônac, de l'autre côté de la rue) à Michel Benoît, huissier aux contributions directes. cette partie est acquise en 1856 par Gabriel Noinina, boulanger.

Par la forme de ses ouvertures, la maison accuse le 18e siècle. La division en deux parties opérée en 1810 a eu des conséquences sur les ouvertures : transformation de la porte centrale en fenêtre, transformation en porte de la fenêtre comprise dans la seconde travée à partir de la gauche, obstruction de la travée située immmédiatement à droite de l'ancienne porte centrale (en effet, cette travée correspond à une pièce de la partie gauche de la maison mais donnait sur la cour de la partie droite). Au 19e siècle, les ouvertures au rez-de-chaussée de la partie droite ont été reprises, une petite baie a été ajoutée au comble à l'extrémité droite. En 1879, selon le cadastre, une extension plus basse, en simple rez-de-chaussée, a été réalisée vers la droite, prenant la place d'une ancienne dépendance et entraînant l'obstruction d'une petite fenêtre au comble sur le pignon droit de la maison. Parmi les cinq cheminées observées dans la partie droite de la maison, trois datent du 18e siècle ; l'une, celle au décor sculpté le plus abondant, proviendrait selon la tradition orale de l'ancien château de Cônac. Les deux autres cheminées sont du 19e siècle, tout comme celles de la partie gauche de la maison.

Les dépendances situées à l'est de la cour ont subi quelques modifications au cours du 19e siècle. Celles placées à l'ouest, y compris le pavillon couvert en ardoise, de même que le puits couvert et le portail, ont été édifiées au 19e siècle, peut-être en 1887, date d'une augmentation de construction indiquée par le cadastre.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1879, daté par source

1887, daté par source

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Divisé en deux, le domaine comprend plusieurs bâtiments répartis en U autour d'une cour. Celle-ci est, pour sa partie gauche, délimitée sur la rue par un muret surmonté d'une grille et interrompu par un portail à piliers maçonnés.

La maison s'élève au fond de la cour. Sa façade, orientée au sud., est entièrement construite en pierre de taille. La maison est couverte d'un toit à croupes orné à gauche d'un épi de faîtage. Comme tout le domaine, le bâtiment est divisé en deux parties, unies par une corniche. Si l'on fait abstraction de cette division, on observe que la façade présentait à l'origine six travées d'ouvertures comprenant chacune une fenêtre au rez-de-chaussée et une au comble, toutes en arc segmentaire. Cex six travées étaient encadrées par deux autres fenêtres au rez-de-chaussée. Elles étaient par ailleurs réparties de manière ordonnancée de part et d'autre d'une large porte centrale, également en arc segmentaire et avec encadrement mouluré. Cette porte, devenue une fenêtre, est aujourd'hui incluse dans la partie gauche de la maison. Quant à la façade nord de la maison, avant la division, elle présentait aussi une grande porte centrale en arc segmentaire et à encadrement mouluré, autrefois accessible par un emmarchement. Cette porte était encadrée par quatre travées d'ouvertures. Un bandeau d'appui mouluré marque encore la façade, de même qu'une corniche qui prolonge celle de la façade principale sud.

L'intérieur de la maison a connu des transformations pour la partie gauche. On y observe tout de même une cheminée et une pierre d'évier dans la cuisine. Un escalier en pierre descend à une petite cave à laquelle on accède aussi par une porte sur le mur pignon ouest de la maison. La partie droite de la maison comprend côté sud plusieurs pièces en enfilade dans lesquelles se trouvent des cheminées.

La maison et la cour sont encadrées par des dépendances. Des toits, une grange et un ancien chai où se trouvait un pressoir sont placés en retour d'équerre par rapport à la partie droite de la maison, à l'est de la cour. Ces dépendances sont percées de plusieurs ouvertures dont certaines en plein cintre ou en arc surbaissé.

D'autres dépendances prolongent la partie gauche de la maison, se poursuivent en retour d'équerre à l'ouest de la cour, et se terminent sur la rue par un bâtiment couvert d'un haut toit en ardoise, peut-être une ancienne orangerie. Ce bâtiment présente plusieurs ouvertures en plein cintre. Il est orné d'une corniche et d'épis de faîtage en métal. A l'angle nord-est de ce pavillon se trouve un puits abrité sous un édicule en pierre de taille, à décor mouluré.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

  4. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

sous-sol, en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. maison indépendante
Décors/Technique
  1. céramique
  2. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : pomme de pin

  2. Representations : fleur


Précision sur la représentation :

Chaque pilier du portail de la partie gauche est orné d'une fleur et d'une corniche à denticules.

L'épi de faîtage qui orne la partie gauche du toit de la maison a la forme d'une pomme de pin.

Parmi les cheminées de la partie droite de la maison, les trois datant du 18e siècle sont reconnaissables à leur trumeau élancé et à leur décor sculpté, particulièrement abondant pour l'une d'entre elles. Ce décor est fait de rinceaux, de fleurs et de feuillages entrelacés et retombant autour d'un emplacement pouvant recevoir un miroir ou un décor peint. Deux de ces cheminées possèdent aussi une coquille sculptée sur le linteau. Les deux autres cheminées présentes dans la partie droite de la maison se rattachent au 19e siècle également par leur décor sculpté spécifique : plus sobre que dans les trois cas précédents, ce décor est fait de moulurations sur le trumeau et, pour l'une des deux cheminées, d'un losange feuillagé sur le linteau, caractéristique du milieu du 19e siècle dans la région.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Thomas-de-Conac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Cônac

Cadastre: 1818 B 198 et 199, 2009 B 2597, 2598 et 2684

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