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Ensemble métallurgique et d'industrie chimique dit plate-forme de Pardies
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Pardies
Historique
Créée en 1941, la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA) se voit confier par l'Etat un vaste périmètre de recherches d'hydrocarbures dans le Sud-Ouest. En 1951, un gisement de gaz naturel, très riche en soufre, est découvert près de Pau, à Lacq. A partir de 1957, une usine de raffinage, de traitement de gaz, de stockage d'hydrocarbures et de soufre s'implante ainsi à Lacq. Puis, entre 1957 et 1962 s'installent dans un rayon de cinq kilomètres autour de l'usine SNPA, des sociétés qui vont utiliser le gaz soit comme matière première soit comme source d'énergie.
Ainsi, sur les communes de Pardies, Noguères et Besingrand, se met en place une vaste plate-forme industrielle sur laquelle Péchiney et Aquitaine Chimie sont les deux premières sociétés à s'implanter. Pour chacune, un lotissement destinés aux cadres est créé au sein de la ville nouvelle de Mourenx, dans le lotissement "du Paloumé" pour les ingénieurs de Péchiney et dans le lotissement de l'Estibet pour ceux d'Aquitaine-Chimie. Enfin, certains cadres d'Azolacq (une des unités d'Aquitaine Chimie), un lotissement est aménagé au plus près de l'usine, à Pardies.
Péchiney, qui a un grand besoin d'électricité pour fabriquer son aluminium opte en effet pour un rapprochement du gisement de Lacq du fait de l'installation d'une centrale thermique à Artix qui va pouvoir transformer le gaz en électricité.
Aquitaine Chimie est, quant à elle, une société constituée pour l’occasion en 1959 et s’apparente à une « coopérative de fournitures » des grandes entreprises chimiques implantées dans le Sud-Ouest (Péchiney, Saint-Gobain, Office national industriel de l'azote, Pierrefitte, la Banque de Paris et des Pays-Bas, les Usines-de-Melles, Rhône-Poulenc, Kuhlman). Elle a pour fonction de livrer à ces sociétés mères les produits chimiques tirés du méthane de Lacq grâce à 4 unités spécialisées : Acétalacq : qui produit de l'acétaldéhyde ; Vinylacq qui fournit du chlorure de vinyle, principale matière plastique à l’époque ; Méthanolacq qui fabrique du méthanol et Azolacq qui transforme de l’ammoniac en engrais azotés (ammoniac, urée, nitrate d’ammonium) et en produits chimiques de synthèse.
En 1967, Rhône-Poulenc reprend Aquitaine Chimie et trois ans plus tard Cofaz prend le contrôle de l’atelier produisant de l’ammoniac dont il confie l’exploitation à Azolacq. Cofaz est ensuite racheté par un groupe norvégien, Norsk-Hydro Azote, aujourd’hui Yara. En 1995, le reste des installations de Rhône-Poulenc est vendu à Acetex, puis le groupe américain Celanese rachète Acetex en 2005 et ferme l’usine en 2009.
En parallèle, Air Liquide vient s'installer au cours des années 1990, sur un terrain entre Rhône-Poulenc et Cofaz.
Enfin, Péchiney ferme en 1991 suite à la fermeture de la centrale thermique d'Artix en 1987. Afin de compenser le départ de Péchiney, quatre établissements sont créés, dont les durées de vie seront variables : la fonderie Rhenalu (1992-1997),
Calliope (depuis 1991, aujourd’hui Arysta) et Carreaux d’Aquitaine (1991-1997) sur la commune de Noguères ; Nacanco (depuis 1991, aujourd’hui Rexam) à Mont.
En 2012, sur la plate-forme de Pardies subsistent donc Yara, Air Liquide, quelques bâtiments désaffectés de Celanese et la friche industrielle laissée par Péchiney qui est toujours en cours de dépollution.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 20e siècle Principale : 4e quart 20e siècle |
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Dates |
1957, daté par source 1959, daté par source |
Description
Sur les 110 hectares de la plate-forme industrielle de Pardies subsistent les bâtiments de deux entreprises encore en activité : Yara et Air Liquide, quelques bâtiments désaffectés de l'usine Celanese (notamment le poste de garde) et la friche industrielle laissée par Péchiney sur 66 hectares.
En ce qui concerne Yara, les bâtiments datent du début des années 1960. Les installations techniques comprennent des réacteurs, des hangars, des réservoirs industriels et une longue halle construits en béton. Pour Air Liquide, les bâtiments des années 1990 regroupent des préfabriqués abritant les bureaux et des installations techniques constituées de réservoirs industriels et de canalisations.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
3 étages carrés |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64002426 |
Dossier réalisé par |
Maison-Soulard Laetitia
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Bassin de Lacq |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine |
Citer ce contenu |
Ensemble métallurgique et d'industrie chimique dit plate-forme de Pardies, Dossier réalisé par Maison-Soulard Laetitia, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/37f77cb9-3641-4592-a357-8b8fb1d99f65 |
Titre courant |
Ensemble métallurgique et d'industrie chimique dit plate-forme de Pardies |
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Dénomination |
ensemble métallurgique ensemble d'industrie chimique |
Appellation |
Plate-forme de Pardies |
Parties constituantes |
Usine de produits chimiques Azolacq, puis Cofaz, puis Norsk-Hydro Azote, actuellement Yara Usine électrométallurgique d'aluminium Péchiney |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Pardies
Cadastre: 2015 AB 004 ; 005 ; 0061-0064
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Noguères
Cadastre: 2015 AA 0011
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bésingrand
Cadastre: 2015 OA 0014;245;273;277;279;280;282;353;477;479;481;485;508;510-514;517-519;523;529;563-566;568-572;597;658;659