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Hôtel Sallandrouze de Lamornaix, actuellement cabinet médical et logement
Historique
Cette demeure a été construite vers 1840-1850 par la famille Sallandrouze de Lamornaix, à l'emplacement d'une manufacture de tapis (Cf. IA23000572), visible sur le cadastre napoléonien, qu'ils possédaient face au couvent des Récollets. En 1840, l'aspect du quartier fut profondément modifié par le percement de la route départementale de Tulle à La Châtre (actuelle rue Saint-Jean). C'est alors que cette manufacture fut détruite et entièrement rebâtie au nord de la voie nouvellement ménagée, en bordure de la Creuse. Au sud, le terrain ainsi dégagé permit l'édification d'une demeure de plaisance, entre cour et jardin, qui fut notamment habitée par Charles-Jean Sallandrouze de Lamornaix (1808-1867), député et président du Conseil Général de la Creuse. Contre son mur-gouttereau oriental a été édifiée, vraisemblablement dans le dernier quart du 19e siècle, un bâtiment à usage d'écurie et de resserre. Dans son mur de croupe ouest, donnant sur la place Dayras, subsistent quelques curieux vestiges. Ce mur présente en effet une baie obturée à linteau droit, encadrée par des chaînages harpés en pierre de taille et par deux niches, ainsi qu'un bandeau d'appui mouluré et un soubassement percé d'une baie à arc surbaissé, aujourd'hui semi-enterrée. Selon les sources historiques, ces éléments proviendraient peut-être de l'ancienne porte du couvent des Récollets, qui se trouvait en face de la manufacture de tapis à l'emplacement de laquelle fut édifié l'hôtel. Ils auraient été remontés dans le mur à une date indéterminée. L'hôtel abrite aujourd'hui un cabinet médical, qui en occupe tout le rez-de-chaussée, tandis que l'étage a été reconverti en appartement.
Description
Cette demeure, assimilable à un hôtel particulier, établie à l'entrée du faubourg Saint-Jean, au débouché du pont Neuf, occupe une parcelle d'angle, entre cour au nord et jardin au sud. Son élévation antérieure donne sur la cour et la rue Saint-Jean ; son élévation postérieure sur un jardin que borde, à l'ouest, la rue Roger Cerclier. Elle est bâtie sur un étage de soubassement, accessible depuis l'extérieur par une porte située sous l'escalier en fer-à-cheval en pierre, qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Simple en profondeur, elle comporte un étage carré et un étage de comble, éclairé, côté nord, par deux lucarnes à fronton-pignon, devanture en bois. La façade antérieure se développe sur cinq travées, dont les bandeaux plats légèrement saillants qui courent entre les niveaux, la corniche moulurée et les chaînages d'angle en pierre de taille sont les seuls éléments de décor. Contre le mur-gouttereau est de la demeure se trouve le corps de bâtiment à usage d'écurie et de resserre, à un étage carré et un étage de comble, éclairé, du côté nord, par une lucarne à fronton cintré interrompant l'avant-toit, qui porte encore la trace de l'accroche d'une poulie. Il est percé d'une porte cochère à arc surbaissé et de deux portes piétonnes cintrées, dont les encadrements en brique, comme ceux des baies de l'étage, plaident en faveur d'une datation dans le dernier quart du 19e siècle. Côté nord, la cour est fermée par deux murets en moellons de granite grossièrement équarris et par un portail à deux hautes piles en pierre de taille, dont la grille a disparu. Côté sud, le jardin, de forme légèrement trapézoïdale, est ceint d'un mur qui longe la rue Roger Cerclier. Au fond du jardin se trouve un puits. Il est surmonté d'un petit édicule en pierre de taille, de plan quadrangulaire, couronné d'un fronton triangulaire à trois boules quillées, gravé d'une croix. Sa façade principale est percée d'une porte de facture récente, mais les deux pilastres latéraux à tailloir saillant, la base de l'édicule, sa corniche moulurée ornée d'un écu bûché et son fronton paraissent être des remplois (remontant peut-être au 17e siècle - la date de 1614, difficilement lisible, semble figurer sur le linteau). Ces remplois pourraient également provenir de l'ancien couvent des Récollets.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan rectangulaire régulier |
Étages |
étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA23000598 |
Dossier réalisé par |
Philippe Emmanuelle
Chercheur Inventaire, SRI Limousin de 2009-2012 |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Aubusson |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2010 |
Copyrights |
(c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson |
Citer ce contenu |
Hôtel Sallandrouze de Lamornaix, actuellement cabinet médical et logement, Dossier réalisé par Philippe Emmanuelle, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Ville d'Aubusson, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/428e965f-ab50-45ad-9af2-306faf5d7963 |
Titre courant |
Hôtel Sallandrouze de Lamornaix, actuellement cabinet médical et logement |
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Dénomination |
hôtel |
Appellation |
hôtel Sallandrouze de Lamornaix |
Destination |
logement établissement médical |
Parties constituantes non étudiées |
portail cour jardin resserre puits écurie |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 1 place Maurice-Dayras
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 2007 (AK 433, 430, 432, 322)