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Historique
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le problème du logement à Blaye, aggravé par les destructions liées aux bombardements de 1941 et 1944, incite la municipalité à établir un plan d'urbanisme pour la ville, prévoyant la reconstruction des immeubles sinistrés sur la colline du Monteil. Mais, en dépit de l'urgence, le projet tarde à être mis en œuvre.
Les deux premiers projets de lotissement à sortir de terre sont réalisés au Monteil entre 1954 et 1955 : l'un est soutenu par la commune au sein d'une commission d'urbanisme, assistée par l'architecte blayais André Louis Caunard. Il porte sur la construction d'une douzaine de logements selon une formule coopérative, sous la maîtrise d'ouvrage de l'association Baticoop et sous la responsabilité de l'architecte d'opération Christian Grange, associé à Guy Peyssard. Le second correspond à la construction d'une cité de 72 logements, destinée aux familles des personnels militaires et civils du camp américain de Bussac-Forêt (lotissement baptisé Cité Patton en 1961). A proximité, un nouveau lotissement de 24 logements, dit Domaine de Touvent, est édifié en 1959 à l'initiative de la société industrielle ABG et de son directeur Bernard Delord (également maire de la commune), pour loger les employés. Une autre cité, dite de la Cave, présentée comme une extension de la précédente, bénéficie d'un permis de construire cette même année, sous la maîtrise d'ouvrage de la société HLM Clair logis d'Aquitaine, mais toujours avec les architectes Grange et Peyssard. Les mêmes acteurs se retrouvent en 1964 lors de l'extension de la cité de la Cave par la construction de 60 nouveaux logements, appelée cité Tolbiac. L'urbanisation rapide la colline du Monteil nécessite la construction par la municipalité d'un groupe scolaire, réalisé par l'architecte bordelais Jean-Louis Canouet, et d'un château d'eau à Touvent.
En dépit de ces réalisations, la pénurie de logements, notamment sociaux, reste toujours d'actualité au début des années 1970. La municipalité obtient la création d'une zone d'aménagement concertée (ZAC) à Monfagnet en 1973, à l'écart des lotissements précédents. Le permis de construire de 1975, accordé à l'organisme aménageur HLM Clair logis d'Aquitaine, concerne la construction de 47 logements locatifs, avec encore l'architecte Christian Grange. Le procédé de construction adopté consiste en des panneaux préfabriqués "à revêtement auto-lavable". Outre le petit lotissement du Clos Sainte-Luce, également en travaux en 1975, Clair Logis d'Aquitaine est toujours le lotisseur de la cité de la Cave nord (appelée cité Terraga en 1986, du nom de la ville espagnole jumelée avec Blaye), en travaux en 1978.
A la fin de la décennie 1970, un nouvel acteur majeur de la construction intervient localement : il s'agit d'EDF, dont les besoins de logements destinés aux personnels de la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis sont importants, à Blaye et dans les localités environnantes. Parmi les premières cités EDF implantées dans la commune, se trouve le lotissement du Gaufrond, en continuité avec celui de la Cave (baptisé William Tauzin). Ceux du Cassou (actuellement le Bois Redon) et des Estages en 1976-1977, conçus par les architectes Jean-Raphaël Hébrard et André Grésy, sont établis plus à l'est, en rupture d'urbanisme avec les réalisations précédentes. Une implantation inédite intervient à la même époque avec le lotissement de Cap-de-Haut, au nord de la commune près du Château Lagrange, puis au début des années 1980 avec la cité Paulin, au sud de la rue des Maçons. Cet ensemble de lotissements est complété par plusieurs implantations sur la colline de Sainte-Luce, dont celle du Belvédère en 1983, destiné aux cadres, d'après un projet de l'architecte rouennais Michel Carlin, et par celle du Pré aux Chèvres (la Closerie Sainte-Luce), lotissement aussi implanté en 1983-1984. Les derniers espaces intercalaires disponibles sur le plateau du Monteil sont lotis avec la cité de la Croisette à la même période. Une extension d'une quarantaine de lots y est encore projetée en 1991.
Les années 1990 et 2000 ont vu la poursuite du mouvement d'urbanisation, principalement par la densification des secteurs déjà lotis, et encore dans les années 2010, avec le lotissement du Château Noël par exemple.
Détail de l'historique
Description
Détail de la description
Murs |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier collectif, communal |
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Référence du dossier |
IA33010076 |
Dossier réalisé par |
Beschi Alain
Chercheur et conservateur du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire en Aquitaine, puis Nouvelle-Aquitaine (1994-2023). |
Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Les lotissements de la commune de Blaye, Dossier réalisé par Beschi Alain, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/42be7b4c-ae0d-4e43-8b4f-855f8dee57a3 |
Titre courant |
Les lotissements de la commune de Blaye |
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Dénomination |
lotissement concerté |