Exploitation viticole, maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Thomas-de-Conac

Deux petites fermes apparaissent à cet endroit sur le plan cadastral de 1818. Elles font place en 1841, selon le cadastre, à une maison (c'est-à-dire la partie basse du logis actuel), construite pour le compte de Valentin Boyer, médecin. La propriété est achetée en 1859 par Félix Benoît, capitaine de navire, puis par Louis Prat, rentier, en 1864 et enfin, en 1875, par François-Aimé Huard (1857-1933) époux de Louisa Bernard. François-Aimé Huard y développe une exploitation viticole qui prospère malgré la crise du phylloxéra. Le 14 avril 1903, il marie sa fille Amelia à Francis Lièvre, marin, secrétaire de l'écrivain Pierre Loti, et fils d'un autre exploitant viticole de Saint-Dizant-du-Gua, Marcel Lièvre. Peu après, en signe de la réussite de la famille Huard, un haut pavillon couvert d'ardoise est construit derrière la maison initiale, lui donnant l'aspect d'une demeure bourgeoise. La maison initiale est surélevée, approfondie et dotée d'un nouveau décor intérieur (boiseries, cheminées). Au 20e siècle, l'exploitation est reprise par Raymond Lièvre, fils de Francis Lièvre et d'Amélia Huard. Les troupes allemandes s'y installent sous l'Occupation.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1841, daté par source

1903, daté par tradition orale

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Le domaine comprend un logis au sud-est, un logement secondaire en retour d'équerre à l'ouest et des dépendances, dont des chais, le long de la rue et à l'arrière, vers le nord. A l'arrière du logis s'étend une cour et un parc. Le logis est constitué d'un corps de bâtiment central, en rez-de-chaussée avec comble, encadré par deux ailes latérales, plus basses, et flanqué à l'arrière d'un haut pavillon à un étage. Ce pavillon est couvert d'un haut toit à croupes en ardoise, tandis que le corps central possède un toit en tuile creuse, également à croupes. La façade principale du corps central est orientée au sud-ouest. Elle présente cinq travées d'ouvertures réparties de manière ordonnancée, de part et d'autre d'une porte en plein cintre avec imposte ajouré. Le comble est éclairé par des oculi. La façade est en outre marquée par un bandeau de niveau et une corniche. Une génoise double orne les côtés et la façade arrière du bâtiment. Sur le toit se trouvent deux épis de faîtage en terre cuite. A l'intérieur, un couloir central dessert une grande pièce de chaque côté puis d'autres pièces à l'arrière. Le pavillon postérieur présente des ouvertures en plein cintre avec imposte ajouré, comme la porte du corps central. Sur sa façade nord se trouve un perron. Au sommet du toit, on observe une crête de faîtage et une girouette.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

  4. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. fonderie
Décors/Représentation
  1. Representations : fleur de lys

  2. Representations : bélier

  3. Representations : putto

  4. Representations : fleur


Précision sur la représentation :

Les épis de faîtage sur le corps de bâtiment central et la crête de faîtage au sommet du pavillon postérieur, ont la forme de fleurs de lys. La hotte d'une des cheminées est ornée de pilastres et d'un motif sculpté qui représente un putto chevauchant un bélier et soufflant dans une corne.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Thomas-de-Conac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Cônac

Cadastre: 1818 B 232 à 240, 2009 B 2533

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