Porte Royale

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Blaye

Le projet de construction de la porte royale est inscrit dans le "grand dessein" de Vauban, mis en œuvre à partir de 1686. L'établissement de grands bastions nécessite alors de condamner les anciens accès au château et à la ville haute par la porte Saint-Romain, et de créer une entrée principale dite porte royale au milieu de la nouvelle courtine, en cours d'achèvement en janvier 1689. La demi-lune destinée à protéger cet accès est construite très rapidement, entre les mois de mars et mai 1689. Le grand corps de garde de la porte est probablement achevé l'année suivante.

Les travaux ultérieurs ont consisté à la reconstruction du tablier de charpente du pont dormant relié à la demi-lune en 1759, puis à sa reconstruction totale en maçonnerie sur un projet de 1779.

Périodes

Principale : 4e quart 17e siècle

Secondaire : 4e quart 18e siècle

Dates

1689, daté par source

La principale porte d'entrée à la citadelle est précédée d'une demi-lune avec corps de garde, à laquelle elle est reliée par un pont en maçonnerie de sept arches terminé par un pont-levis. La première porte monumentale, de style dorique avec son entablement de triglyphes, est richement sculptée. Le modelé de la face joue sur les contrastes entre les piliers à bossage et les parties lisses, tels les pilastres, le tympan et l'attique. Cette porte donne sur un sas à ciel ouvert interrompant la fausse-braie, aux parois latérales incurvées, percées d'un portail en anse-de-panier de part et d'autre et de nombreuses fentes de tir. La seconde porte au fond du sas, à bossage continu et impostes, est couronnée d'un fronton sculpté. Elle donne accès au passage voûté en berceau traversant tout le corps d'entrée. Le premier espace, bordé d'arcatures latérales jumelées, est susceptible d'être fermé par une herse, dont le mécanisme est logé dans un pavillon couvert d'ardoise qui le surmonte, et par des portes de bois ajourées pour permettre les tirs. Cet espace débouche sur un couloir, d'abord bordé d'arcatures jumelées, puis par deux arcades donnant sur des dégagements latéraux, formant une porte charretière encadrée de portes piétonnes sur la façade postérieure du corps de garde. Cette élévation est rythmée par des chaînes à bossage et par une série de contreforts à ressauts soulignant le rez-de-chaussée et le niveau d'entresol. Des escaliers latéraux permettent d'accéder à une terrasse postérieure à l'étage.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : bossage

  2. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

2 étages carrés

Couvrements
  1. voûte en berceau
Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier en équerre

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : blason

    Symboles : symbole monarchique


Précision sur la représentation :

La porte extérieure du sas d'entrée est ornée sur sa face externe d'un cartouche contenant un blason semé de trois fleurs de lis, suspendu par un nœud de ruban plissé. L'ensemble est surmonté par un mascaron coiffé d'une couronne royale. Le tympan est occupé par une table surmontant une guirlande de fleurs associée à un motif de draperie. La seconde porte du sas, donnant sur le passage couvert, est sculptée sur son fronton d'une allégorie monarchique à la gloire de Louis XIV, buchée.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: la Citadelle

Cadastre: 1832 A1, B2 (Non cadastrée.), 2014 AW 3 (Ensemble partiellement dessiné.)

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