Château Lacombe Noaillac, ancien Clos du Broustéra

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Jau-Dignac-et-Loirac

Le hameau est mentionné sous le nom Loubroustra sur la carte de Masse de 1708 et de Desmarais de 1759 ; la carte de Belleyme indique Le Broustera ainsi qu'un moulin à vent qui porte le même nom.

Une partie des logis et les anciens chais situés au sud de la propriété conservent des éléments d’Ancien Régime, tels que des portes avec linteau délardé en arc segmentaire.

Le plan cadastral de 1833 représente plus précisément les bâtiments construits à cet emplacement. Selon le registre des matrices cadastrales, plusieurs familles y sont installées : Meynieu, Bert et Braquessac.

La porte de la façade sud du logis principal est dotée d'un châssis métallique avec la date 1833 et les initiales J. / AU / M. Cette date correspond peut-être à une reconstruction totale ou partielle (la façade ou uniquement la porte?) de la maison. Selon le registre des matrices cadastrales, ce logis appartient à Antonin Nicolas Bert, médecin à Listran.

Dans l’édition de 1868 de l'ouvrage de Cocks et Féret, M. Popp est propriétaire et produit entre 15 et 20 tonneaux. Dans celle de 1874, Aimé Bert, qui prend la tête du domaine jusque dans la première moitié du 20e siècle, produit 80 tonneaux.

La demeure, telle qu’elle est aujourd’hui, a très certainement été remaniée dans la seconde moitié du 19e siècle, notamment avec la construction de l’annexe en rez-de-chaussée la prolongeant à l’est et l’ajout des décors sur la façade nord. Celle-ci, autrefois façade secondaire, devient façade principale ouvrant sur une cour fermée par un mur avec portail et piliers.

Le registre des augmentations/diminutions de la matrice cadastrale mentionne en 1875 la démolition du bâtiment au nord (parcelle 1296) qui sera ensuite remplacé par une dépendance viticole. Un bâtiment agricole est très certainement bâti à cette époque également au sud-est, abritant grange, étable et écuries.

Au milieu du 20e siècle, le domaine appartient à M. Pion mais ne produit plus que 10 tonneaux. L'inventaire mené en 1974 montre un domaine, nommé le Clos du Broustéra, en mauvais état, géré par la S.I.C.A. des éleveurs de Saint-Vivien-de-Médoc. Il faut attendre 1980 pour que la propriété soit intégralement reconstituée par Jean-Michel Lapalu avec la plantation de vignes et devienne le château Lacombe Noaillac. Le cuvier et le chai sont agrandis en 2002. Aujourd’hui, le domaine couvre 30 hectares.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Dates

1833, porte la date

La demeure et les bâtiments viticoles s’organisent autour d’une cour. Au sud, la demeure principale est comprise dans un alignement de logis et, à l’ouest, les bâtiments viticoles abritent un chai à barriques et des cuves en inox. Au nord, la cour est fermée par un muret sommé d’une grille et un portail à piliers ; ces derniers, en bossage, sont associés chacun à une porte piétonnière.

La demeure à étage est bâtie en pierre de taille et prolongée d’une annexe en rez-de-chaussée à l’est. Sa façade principale, tournée en direction du nord, est rythmée de 4 travées ; la troisième travée, en ressaut, est percée de la porte d’entrée. Celle-ci, inscrite dans un arc en plein-cintre avec agrafe à volutes, est encadrée de pilastres et surmontée d’un entablement décoré d’une tresse avec fleur et d’une corniche à denticules. La fenêtre de l’étage est également encadrée de pilastres à chapiteaux ornés de palmettes. Les trois fenêtres du rez-de-chaussée, à plate-bande et chambranle mouluré, sont ornées d’une agrafe et sommées d’une corniche à consoles à motifs géométriques et végétaux ; chacune présente des bas-reliefs de part et d'autre de l'agrafe, représentant : deux poissons affrontés ; des fleurs et des palmettes ; deux losanges avec une fleur. Les fenêtres de l'étage sont également à chambranle mouluré, avec agrafe sculptée de palmettes, surmontées d’une corniche à denticules. La façade est soulignée de bandeaux et d’une corniche à modillons. Aux angles, des pilastres sont ornés d’un vase et d’une fleur sculptés.

A l’est, l’annexe en rez-de-chaussée est percée de baies harpées. Sur le pignon oriental, le fronton est souligné de bandeaux plats et orné d’un oculus aveugle avec remplage hexalobé, torsade et frise ondulante.

La façade postérieure présente 3 travées. La travée principale est percée d'une porte au rez-de-chaussée et d'une fenêtre à l'étage en plein-cintre mouluré. Chaque ouverture est encadrée de pilastres, à chapiteaux doriques au rez-de-chaussée et ioniques à l'étage. Une corniche à modillons règne sur l'ensemble de la façade.

Deux logis secondaires, en rez-de-chaussée et comble à surcroît, complètent la demeure à l’ouest. Leurs façades principales sont tournées vers le sud. Le dernier logis, couvert d'un toit à croupes, est complété d’un appentis à l’arrière.

Face à eux, de l’autre côté d’une cour, les anciens chais sont bâtis en moellon, avec encadrements des baies en pierre de taille. La façade est percée d'une porte en plein-cintre, de deux portes à linteau formant arc segmentaire délardé et de deux baies de décharge qui permettaient de réceptionner la vendange.

Le domaine est complété au nord par un jardin et à l’est par un bâtiment abritant les anciennes écuries, la grange et l’étable. Les vignes se déploient au sud-est.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Jau-Dignac-et-Loirac , 8 chemin du Tousquiron

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Noaillac

Cadastre: 1833 D4 1288, 1289, 1291, 1292 à 1296, 1298, 2013 D3 1405 à 1408, 1410, 1412, 2269, 2270

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