Pont mobile de Carillon

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Cabariot

Un bac permet de traverser la Boutonne à cet endroit, sur la route de Tonnay-Charente à Bords (chemin de grande communication n° 34), jusqu'à ce qu'un pont à travée centrale mobile soit bâti. Sa construction est décidée par une ordonnance royale, le 14 mars 1837. Deux emplacements sont proposés, l'un par l'ingénieur Masquelez et l'autre par Charles Lévêque, ancien capitaine de vaisseau et organe d'une compagnie qui pourrait se charger des travaux ; c'est ce deuxième emplacement, situé en aval du premier, qui est choisi.

Les travaux sont adjugés aux concessionnaires Emile Bertin et Bernard Pillore le 24 mai 1837. L'ouvrage est ouvert à la circulation le 1er décembre 1838, après la réussite de sa mise en épreuve la veille. Il semble toutefois que le bac ne soit supprimé qu'après 1839.

D'après un projet de 1836, ce pont en bois, de 37 mètres de long et de 4,20 m de large entre les garde-corps, est prévu reposer sur deux culées et deux piles en rivière maçonnées. La travée mobile entre les deux piles, d'une largeur de 7 mètres, permet le passage des bateaux qui circulent sur la Boutonne. Pour la chaussée, une voie charretière est encadrée par deux trottoirs d'un mètre de large chacun. Quatre treuils (deux pour chaque tablier) en fonte et à manivelle permettent la manoeuvre de la travée mobile.

A l'origine, comme pour la traversée en bac, un péage est perçu pour chaque passage de personne, d'animal ou de voiture attelée. Ce droit de péage est cédé par le gouvernement à l'adjudicataire pour l'indemniser des dépenses de construction et d'entretien du pont.

Un gardien, logé dans des bâtiments sur la rive gauche, est chargé de la manoeuvre du pont. Le service est ainsi réglementé par le préfet en septembre 1864 : la manoeuvre de la travée mobile est interrompue la nuit ; les patrons de bateaux doivent fournir deux hommes de son équipage pour aider à la lever et l'abaisser ; les voitures doivent la traverser au pas.

Lors de l'établissement de la voie de chemin de fer reliant Saintes à Rochefort, en 1867, un pont ferroviaire est bâti à environ 500 mètre en amont. La Boutonne est déclassée des voies navigables en 1878. Le pont mobile, en mauvais état, est démoli en 1937, après la construction d'un nouveau pont fixe en amont.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle (détruit)

Principale :

Dates

1838, daté par source

Auteurs Auteur : Bertin Emile Gabriel

Concessionnaire du pont mobile de Carillon avec Bernard Pillore, en 1837.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Pillore Bernard

Concessionnaire du pont mobile de Carillon, avec Emile Bertin, en 1837.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Masquelez Louis Joseph

ingénieur des Ponts et Chaussées ; employé au dessèchement des marais de Rochefort à partir de 1815 (au moins jusqu'en 1835).

,

Ce pont traverse la Boutonne entre la rive droite de Cabariot et la rive gauche, à la limite des communes de Cabariot et de Bords. Deux propriétés privées occupent de part et d'autre le site et la route d'accès au pont n'est plus visible.

De nos jours ne sont visibles que les deux culées en maçonnerie, édifiées de part et d'autre du lit de la rivière ; leur parement est en pierre de taille. Elles servent désormais d'assise à des cabanes de pêche.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Cabariot

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Carillon

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Bords

Milieu d'implantation: isolé

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