Bac et passage d'eau de Chaniers

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Le passage d'eau de Chaniers, qui dessert le chemin de La Chapelle à Courcoury, est reconnu par l'évêque de Saintes dès la fin du Moyen Âge. Puis, il est mentionné dans l'atlas terrier de la seigneurie de Chaniers établi entre 1614 et 1660. Il ne figure pourtant pas sur la carte du Cours de la Charente depuis Verteuil jusqu'à son embouchure, vers 1700. En 1724, Pierre Moulliot, qui habite au bourg de Chaniers, en est le passeur ou "passager".

En 1808, l'ingénieur, chargé de répertorier les ponceaux à construire pour assurer la continuité du chemin de halage, note : "joignant la chaussée du passage de Chaniers, un canal servant à la navigation du bac lors des grandes crues, trop large pour y construire un ponceau. Un tel fossé existait également sur l'autre rive. En 1820, deux bacs desservent ce passage : un grand bateau plat "nommé gabarre de passage jaugé à 16 tonneaux", et un bateau moins grand "nommé gallion destiné seulement au passage des piétons". L'état du plus grand nécessite de grosses réparations.

En 1838, l'entrepreneur Courtin est chargé d'empierrer et de donner une pente douce vers la rivière aux deux chaussées d'arrivage, sur 487 mètres sur la rive gauche et 90 mètres sur la rive droite. Des deux côtés, un fossé, situé à l'est du passage, sert de refuge au bac lors des crues. Puis, en 1845, un marché est passé par le service des ponts et chaussées avec Joseph Bonnet pour la construction des deux cales d'abordage du passage, et les travaux sont terminés à la fin de l'année 1846. Les rampes, fondées sur pieux, font 4 mètres de large et sont empierrées entre des bordures en pierre de taille des carrières de Saint-Vaize.

En 1839, trois bateaux assurent la traversée : un gabarot, un gaillon et un batelet, manoeuvré chacun par deux mariniers, à l'exception du batelet n'en exigeant qu'un. En 1874, le passage n'est plus équipé que de deux bateaux : un grand de 14,27 mètres de long, 0,85 mètre de hauteur et 3,92 mètres de large, muni d'un aviron d'une gaffe et d'une perche, estimé 1000 francs ; un bateau secondaire, dit "passe-cheval", de 10,27 mètres de long, 3,12 mètres de large et 0,80 mètre de hauteur, garni d'un aviron et d'une gaffe, estimé 500 francs. Ce matériel est toujours utilisé en 1888, mais un batelet le complète. A cette époque, un marinier assure ce passage.

En 1916, le mauvais état du bac en bois conduit à le remplacer par un bac en tôle, à l'image de ceux déjà utilisés aux passages de Dompierre et de la Grande-Porte. L'ingénieur David propose le plan d'un bac dont le marché de construction n'est passé qu'en 1921.

Dans les années 1950-1960, des troupeaux de vaches et des charrettes de foin traversent encore la Charente par ce bac. Chaque année d'ailleurs, quelques jours sont réservés, en juin et juillet, aux propriétaires des prairies de l'île de la Baine pour la sortie de leurs foins.

Dans les années 2010, le fossé, situé au sud-est du passage, est transformé en bassin, puis il est est totalement bouché. Le passage fonctionne encore de nos jours, entre avril et novembre, avec un bac à moteur.

Périodes

Principale : Fin du Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Dates

1846, daté par source

Ce passage dessert la route départementale 138 qui, sur la rive droite, est bordée par la place du Communal du côté nord-ouest et par le camping municipal de l'autre côté. Les cales de part et d'autre du fleuve sont entretenues pour le service en période estivale. Le fossé, qui permettait l'utilisation du bac même en période de crues, existe toujours sur la rive de Saint-Sever, du côté sud-est de la route d'accès au passage.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chaniers

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Courcoury

Milieu d'implantation: isolé

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