Église paroissiale Saint-Androny

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L'église de Saint-Androny, qui tient son vocable du martyr Andronicus, apparaît pour la première fois dans la documentation issue de la comptabilité de l’archevêché, dans la seconde moitié du 14e siècle.

Après la Révolution, la paroisse est réunie à celle d'Eyrans selon le décret diocésain du 8 février 1808, appliqué en 1812. Le plan cadastral de 1832 montre l'édifice entouré du cimetière et attenant par son angle nord-ouest à la maison presbytérale. L'église se présente alors comme un bâtiment en deux parties : du côté ouest, avec les angles sud consolidés par des contreforts ; du côté est, plus étroite et confortée de quelques contreforts. L'édifice fait l'objet de différents travaux d'entretien et de réparations à la charnière des décennies 1830-1840.

Les habitants et la municipalité souhaitant retrouver un édifice paroissial, l'église est érigée en succursale en 1842 avec la création d'un conseil de fabrique.

Le conseil de fabrique finance divers travaux et gère la reconstruction de l'édifice qui démarre en 1876 selon les plans de l'architecte médocain Édouard Bonnore. Le chevet et le clocher de l'ancienne église, au dessus du sanctuaire, sont conservés dans ce projet. La réalisation des travaux est confiée à l’entrepreneur Gergouilh. La reconstruction est achevée en 1879.

Dès le début des années 1880, la municipalité projette de reconstruire le clocher et d'y installer une horloge. L'avis de la Commission des Monuments Historiques est saisi en 1899. L'architecte Louis Labbé suit le dossier et rapporte qu'il est préférable de conserver l'ancien clocher. Malgré cet avis, la municipalité poursuit son projet. L'ancien clocher est démoli et le nouveau est réalisé selon les plans et devis de l'architecte bordelais E. Hosteing, à l'angle nord-est de la façade. En 1900, le nouveau clocher est terminé et l'horloge fournie par Gaston Guineau est installée en 1902.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Principale : 18e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1876, daté par source

1900, daté par source

Auteurs Auteur : Bonnore Jean-Édouard

FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :

BONNORE (Jean-Edouard)

Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2 pp. de texte et 4 lith.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Hosteing E.

Fils de l'architecte Jules Hosteing, mentionné dans les annuaires professionnels en 1900-1905, domicilié 137, rue Judaïque à Bordeaux.

, architecte (attribution par source)

L'église de plan allongé se compose d´une nef bordée de collatéraux et se termine par un chevet plat du côté ouest. L´édifice est construit en petit appareil et en pierre de taille. La façade tournée vers l'est, à pignon découvert, est percée d´un portail à voussure reposant sur des colonnettes engagées. Au-dessus une rose est percée puis une arcature reposant sur des modillons sculptés couronne le pignon. Cette façade est rythmée par des contreforts dont deux soutiennent les colonnettes de l´arcature. L´ensemble des élévations est scandé par des contreforts. Le chevet plat conserve des traces de l´ancien édifice reconstruit. Au nord de la façade s´élève le clocher. De plan carré, bâti en pierre de taille, il est coiffé d'une flèche en maçonnerie. Chaque mur est percé de baies en plein-cintre et les contreforts d'angle se terminent par des pinacles. Sur sa face principale est installée une horloge. Au sud se trouvent les fonts baptismaux et au nord l´accès au clocher. La nef et les collatéraux sont voutés en berceau sur des doubleaux retombant sur des colonnettes soutenues par des modillons, tandis que le chœur est voûté d'ogives. L´ensemble des murs est couvert d´un enduit à l´exception des piliers et des voûtes dont la stéréotomie est soulignée en rouge. Le chœur est encadré par deux sacristies dont celle au sud conserve les vestiges d´un escalier d´accès à l´ancien clocher. Le mur du chevet est ouvert de trois baies fermées par des vitraux. Les dernières travées des bas-côtés abritent les autels secondaires, avec au nord celui dédié à saint Jean et au sud celui dédié à la Notre-Dame de Lourdes ; les murs sont peints de motifs décoratifs. Le chœur et les autels secondaires sont clos par une grille.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate mécanique
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : feuille

  2. Representations : fleur

  3. Representations : acanthe


Précision sur la représentation :

Les modillons de l´arcature de la façade ainsi que les chapiteaux et modillons à l'intérieur sont ornés de motifs végétaux déclinés en feuille, fleurs et feuille d´acanthe.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Androny

Milieu d'implantation: en village

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