Barrage de la Baine

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chaniers

Le barrage de la Baine est mis en service en 1842. Il a été construit en même temps qu'un canal latéral et une écluse par l'entrepreneur Raoult, adjudicataire en 1838 de l'ensemble des travaux prévus pour faciliter la navigation en rachetant la chute des moulins et en soutenant les eaux pendant l'étiage. Le barrage est établi en enrochements à pierre sèche, retenus par une rangée de pieux, sur le bras de la Charente qui servait à la navigation avant la construction de l'écluse dont il procure la retenue. La navigation se fait dès lors par la dérivation de l'écluse, sauf au moment des crues quand le tirant d'eau permet aux bateaux de passer au-dessus du barrage.

Dans les années 1880, le trafic fluvial est important, composé pour les trois quarts de gabares et pour un quart de bateaux à vapeur. Très dégradé par les crues, le barrage ne joue plus son rôle de soutien des eaux et la décision est prise de le reconstruire. En 1882, un nouveau barrage est construit par l'entrepreneur Mathieu Ferry. On choisit de se servir de l'ancien barrage comme point d'appui en construisant le nouveau contre lui, du côté amont. Les pieux des fondations, battus à l'aide d'une machine à vapeur appelée sonnette, sont surmontés de la maçonnerie constituée d'un noyau en moellons et mortier de chaux hydraulique, avec un revêtement en moellon et une crête en pierre de taille de Crazannes. Cette crête est dérasée à la hauteur de la cote 3,14 du nivellement général de la France.

En même temps que la construction du barrage, une dérivation du premier bras de la Seugne, appelé l'étier de Chantemerle, est creusée afin que ce dernier débouche désormais en aval du barrage ; pour cette dérivation sur 311 mètres de longueur, des terrains sont acquis sur la commune de Courcoury. Un pont en bois est jeté sur elle pour faciliter l'exploitation des prairies qui se trouvent sur les deux rives.

Les plaintes répétées des riverains, relatives au problème d'écoulement des crues, conduisent à établir des vannes levantes dont l'adjudication a lieu, en mars 1886, en faveur de Eugène Pommier. Ces ouvrages correspondent aux six vannes levantes que montre la photographie prise en 1913 par le photographe Léon Triou.

Entre les années 1930 et 1970, une "plage" près du barrage de la Baine est fréquentée par les jeunes et les enfants des environs. Les six vannes levantes sont remplacées par un ouvrage à trois ouvertures télécommandées, vers 1985.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1882, daté par source

Auteurs Auteur : Raoult Etienne, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Ferry Mathieu

Entrepreneur ; demeure à Marennes en 1863 lorsqu'il est adjudicataire de la construction de la jetée de Port-des-Barques. travaux près de Saintes vers 1880.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Pommier Eugène

Ingénieur, constructeur métallique, à Limoge, 1886.

, entrepreneur (attribution par source)

Ce barrage, de 60 mètres de longueur, comprend un déversoir prolongé, en décalé du côté amont, par un massif en béton formé de trois vannes qu'un poste de contrôle domine. Le poste de contrôle s'élève, en encorbellement, au-dessus du bajoyer de la vanne située près de la rive gauche. Une petite passerelle et des escaliers permettent l'accès aux vannes pour les vérifications techniques.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : béton armé

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chaniers

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine

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