Ancien établissement thermal | Fouré Céline
0/5

0 avis

Ancien établissement thermal

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay

Connues et utilisées pour leurs bienfaits depuis des siècles, les eaux de source de La Roche-Posay ont été étudié de nombreuses fois. Leur réputation thérapeutique permet la création et l'essor d'une station thermale, reconnue d'utilité publique en 1897. L'ancien établissement thermal est un des témoins précieux de l'histoire du thermalisme de la commune.

Au début du 19e siècle, une étude des eaux thermales est menée par le docteur Joslé, ancien médecin des Armées et médecin de l’hôpital et des prisons de Poitiers. Il parle alors d’une source d’eau unique qui s’échappe en deux petits jets pour arriver dans un bassin, lui-même divisé en quatre petits bassins par un mur en forme de croix. Il publie ses résultats en 1805 et en 1810. L’Empereur nommera le docteur Joslé médecin des Eaux. Napoléon 1er aurait, vers 1807, fait construire pour ses soldats un petit hôpital militaire auprès des sources. Cependant, aucun des documents d'archives étudiés à ce jour ne mentionne un bâtiment pouvant accueillir des malades à proximité des fontaines. À l'époque, le bassin en croix constitue l’unique lieu d’usage des eaux en direct. Les baigneurs se soignent dans des hôtels ou pensions privés où l’eau thermale est apportée via des tonneaux en bois.

À partir de 1817, une réflexion est menée afin de mieux accueillir les malades. Il sera alors décidé de construire à proximité du pavillon des sources, un établissement de bains destiné à recevoir des militaires : l’hospice thermal militaire de La Roche-Posay. Le premier projet de 1820, jugé trop modeste, sera revu en 1822 pour un établissement plus ambitieux qui sera terminé en 1825. Le bâtiment a la particularité d’être compris dans une enceinte qui permet de séparer les malades des buveurs venant au pavillon des sources et au salon. L’hospice thermal militaire n’est pas un succès, et l’État le vend en 1840 à la commune. Dans les années 1860, une société propose d’affermer l’hospice, le pavillon des sources, le salon et le jardin, afin de créer un établissement thermal de bains d’eaux minérales avec parcs et promenades pour les curistes.

En 1903, la commune vend le terrain et les bâtiments à la Société Hydrominérale de La Roche-Posay. Son objectif est d’apporter à la station ce qui lui manque cruellement : un établissement thermal de qualité. Ce nouvel établissement thermal avec son parc, construit à partir et sur l’emplacement de l’hospice thermal, est inauguré en 1905.

L’établissement thermal fermera vers 1935, mais la buvette restera en service jusqu’à la fin du 20e siècle.

Des travaux de restauration et de réhabilitation sont programmés en 2016, le bâtiment changera donc de destination.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 1ère moitié 19e siècle

L'ancien Établissement thermal est indépendant, en retrait par rapport à la voie et situé dans un espace vert (jardin et parc thermal). Il présente un plan rectangulaire avec deux cours rectangulaires intérieures. Le bâtiment s'organise en plusieurs niveaux : un rez-de-chaussé et un comble perdu, seul le corps central orienté sud-est possède un étage. Le toit est à longs pans et à croupe. La couverture est en ardoise. Les faîtages, les épis de faîtage et les chatières de toit sont en zinc.

Le rez-de-chaussé du bâtiment est ordonnancé à travées composées de baie à petits bois. Au niveau de l'élévation sud-est, sud-ouest et nord-est les baies possèdent un appui en pierre de taille calcaire et le linteau forme un arc surbaissé avec une clé. Tous ces linteaux en pierre de taille calcaire apparente se rejoignent entre chaque baie formant ainsi un bandeau sur tout le bâtiment excepté sur l'élévation arrière orienté nord-ouest. Ce bandeau est encadré par une ligne de brique rouge.

La façade du corps central orienté sud-est est composée de cinq travées : quatre identiques composées d'une baie au rez-de-chaussée et d'une baie à l'étage et une travée centrale composée d'une porte au rez-de-chaussée et d'une porte-fenêtre à l'étage ouvrant sur un balcon. Le balcon est en bois et repose sur deux aisseliers métallique à volute. Les baies de l'étage sont rectangulaire et possèdent un appui en pierre de taille calcaire. Cette façade est décorée par deux cabochons en grès flammé, un cordon de couleur clair au niveau des fenêtres de l'étage. En partie haute de la façade et juste en dessous du toit, se trouve une frise crénelée présentant un décor floral et l'inscription "Établissement Thermal". Les élévations sud-ouest et nord-est sont aussi décorées de cabochon en grès flammé.

L'élévation nord-ouest est percée de six fenêtres et de deux portes. Ces ouvertures ont un encadrement en pierre de taille calcaire apparente tel un chaînage d'angle et certaines possèdent un imposte vitré. Le corps de bâtiment situé au centre de l'élévation arrière possède des chaînages d'angles en pierre de taille calcaire. Un conduit de cheminé extérieur construit en brique est visible dans un angle de cette élévation. Les deux ailes ont en leur extrémité une lucarne en forme d'oculus.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Revêtement : enduit
Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe
Couverts et découverts de jardin
  1. pelouse
  2. massif de fleurs
  3. bocage de jardin
  4. bosquet
Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation

  1. Representations : ornement géométrique

  2. Representations : ornement végétal

Précision sur la représentation :

Frise colorée formant un bandeau en partie haute du corps central orienté sud-est. Au centre de cette frise l'inscription "Établissement thermal" avec sa police d'origine. La frise est une adaptation contemporaine de l'ancienne frise.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay , avenue du Docteur Benjamin Bord

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 AR 392

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...