Chais du château de Ségonzac

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Genès-de-Blaye

Après l'acquisition du domaine par Jean Dupuy en 1887, les bâtiments viticoles, présentées comme "absolument rudimentaires et insuffisants", devaient être mis à niveau pour répondre à l'ambition d'une production importante et de qualité. De nouveaux bâtiments de vinification, comprenant un chai à barriques et un cuvier, sont donc édifiés en 1890, date à laquelle la découverte d'une villa gallo-romaine est signalée durant les travaux de construction, sur un projet de l'architecte blayais Aurélien Nadaud et d'après les préconisations du maître de chai Achille Laborde. Les descriptions anciennes, notamment lors de la récompense décernée par la Société d'agriculture de la Gironde en 1892 pour ces installations viticoles modèles, décrivent un cuvier doté du meilleur équipement technique de l'époque, mécanisé et activé par une machine à vapeur. Le cuvier était calibré pour une production de 600 tonneaux alors que le chai à barriques pouvait contenir jusqu'à 1700 tonneaux ; ce dernier a été tronqué dans les années 1960. Le dispositif du cuvier mécanique a été vraisemblablement supprimé à la même époque, alors qu'étaient installées des cuves en ciment.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1890, daté par source

Auteurs Auteur : Nadaud Aurélien

Fils de Pierre Nadaud, procureur du roi près le tribunal de première instance de Blaye, et de Ninette Mourgon (COTTON DE BENNETOT Arlette. Dictionnaire des rues de Blaye, p. 50 note 1) et père de Lucien Nadaud, également architecte à Blaye.

Domicilié à Blaye, 7 rue du Monteil, dans les années 1880 (AD Gironde. 2 O 3172).

Autre orthographe rencontrée : Nadeau.

, architecte (attribution par source)

Chai et cuvier, séparés par la voie communale, ont été construits sur de nouveaux emplacements, en contrebas des bâtiments anciens. Leur disposition dans la pente permet des accès directs depuis l'étage ou en soubassement. La façade du chai épouse l'arrondi de la voie communale. Elle forme un écran avec mur d'attique masquant les toitures au revers. Elle comporte des pilastres raidisseurs à intervalles réguliers, percés de jours étroits. L'entrée, encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton, en est particulièrement soignée. Le cuvier présente un plan en croix latine, formule semble-t-il inédite en Gironde pour ce type de construction. Un avant-toit très débordant sur la façade principale, face au chai, permet de protéger l'arrivée de la vendange. L'entrée est, là-encore, très soignée, et donne directement à l'étage. L'intérieur est remarquable par sa charpente qui adopte une formule très rare, constituée de pannes non triangulées boulonnées et renforcées de tirants métalliques, très consommatrice de bois mais permettant de dégager au maximum l'espace de travail.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvrements
  1. charpente mixte apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Partie de toit : croupe

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : raisin


Précision sur la représentation :

Les entrées du chai à barrique et du cuvier sont ornées sur le tympan de rinceaux de vignes chargés de grappes de raisins et d'une barrique de vin.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Genès-de-Blaye

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Ségonzac

Cadastre: 1832 B 1246, 2013 OB 1296, 1471

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