Maisons, fermes, immeubles : l'habitat à La Roche-Posay

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L'habitat le plus ancien est aggloméré dans la ville « intra-muros ». La majorité des maisons présente des signes de remaniement ou de reconstruction au 19e siècle, mais certaines ont conservé des vestiges plus anciens, entre la fin du 15e et le 18e siècle. Quelques habitations ont des caves, anciennement appelées « roches », dont quelques unes devaient communiquer entre elles. Elles servaient de lieu de stockage des denrées, notamment le vin, mais auraient aussi pu servir d'abris en cas d'attaque. Après le creusement d'une cave, la maison était construite au dessus avec les pierres qui venaient d'être extrais du sol.

D'après des sources du 17e siècle, les maisons à escaliers extérieurs étaient nombreuses à l'intérieur des remparts. Les maisons à balets, caractéristiques de la région, avaient un auvent supporté par des poteaux en bois pour abriter l'escalier. Aujourd'hui, il n'en reste que deux dans la vieille ville.

Dès l'Ancien Régime, la densité du bâti était plus importante dans la partie sud de la ville fortifiée que dans la partie nord. Alors que des bâtiments importants étaient situés dans la partie sud, comme le château, l'église, le four banal et les halles, la partie au nord de la rue Bourbon était caractérisée par ses « carroirs », de grands espaces non bâtis, et par des jardins.

Plusieurs logis nobles étaient présents dans le bourg, dont certains sont encore visibles aujourd'hui. Les trois maisons à tour d'escalier de la rue Duguesclin en sont un bon exemple, mais on peut aussi citer l'ancienne hôtellerie du prieuré et l'hôtel du pigeonnier.

Avant le 19e siècle, le seul faubourg de la ville était celui de l'Arceau, au nord. Après la Révolution, la densité dans le bourg va augmenter. De nouveaux faubourgs vont voir le jour, notamment à l'ouest, le long des remparts et autour du champ de foire.

C'est ainsi que des rues comme l'avenue du Maréchal Lattre de Tassigny, réalisée dans les années 1830, ou la rue du 4e Zouaves vont voir la construction de nouvelles maisons. Le petit bourg de Posay-le-Viel connaît aussi une vague de reconstruction et de remaniement au cours du 19e siècle, mais dans une moindre mesure.

À partir des années 1920, la commune et la Société Hydrominérale vont s'employer à moderniser l'habitat de la ville. Les artères conduisant au bourg se couvrent de villas. Plusieurs projets de lotissements sont imaginés par les frères Maurice et Lucien Martineau, architectes poitevins, qui vont jusqu'à dessiner plusieurs types de villas qui pourront être bâties. Ils devaient à l'origine prendre place à proximité de l'Établissement thermal, qui devait aussi subir une rénovation. Malgré l'accord du conseil municipal, le projet ne verra pas le jour. L'arrivée de la guerre ou le refus du ministère en charge de l'urbanisme, qui devait valider le projet, aura raison des ambitions de la ville.

Pourtant, après la guerre, plusieurs nouveaux lotissement sont construits, notamment vers Posay, avec un projet réalisé par Georges Allingry, architecte des thermes du Connétable. Cette tendance va s’accélérer dans la deuxième moitié du 20e siècle, avec un étalement du bâti toujours plus important. Avec la construction de plusieurs lotissements, le tissu urbain va alors se prolonger du bourg jusqu'aux hameaux les plus proches comme aux Sarrazins, à Posay et au Breuil.

Certaines de ces fermes sont citées dans le cartulaire de l'abbaye de la Merci-Dieu et existaient déjà au 12e et 13e siècle. Cependant, peu de bâtiments de fermes anciens subsistent, la majorité ayant été remanié ou reconstruit au 19e siècle.

Avant la Révolution, les fermes étaient séparées en deux catégories : les borderies et les métairies. Les borderies sont en général de petites exploitations, dont le cultivateur peut être ou non propriétaire. Les métairies correspondent généralement à des terres beaucoup plus vastes et mieux dotées en moyens humains et matériels. Elles ne sont pas exploitées par leurs propriétaires, généralement un noble ou des religieux, mais par un métayer. Localement, les métairies sont simplement appelées « fermes », alors que les borderies, rassemblées en petits hameaux, sont appelés « villages ». Ils sont peu nombreux à La Roche-Posay : on peut citer Salvert, La Nouillère, Les Moreaux, Neussouan, Fontsémont, Mousseau, et La Corbillère. Les métairies, ou fermes, sont bien plus importantes, ce qui laissent sous entendre la présence de puissants propriétaires fonciers. Par exemple, à la fin du 18e siècle, le seigneur de La Roche-Posay possédait huit fermes, et l'abbaye de la Merci-Dieu trois, même si elle en a possédé bien plus par le passé.

Plus récemment, suite à l'exode rural et l'abandon progressif des campagnes, de nombreuses fermes furent abandonnées. Depuis le 19e siècle jusqu'à nos jours, plusieurs d'entre elles sont tombées en ruines où ont tout bonnement disparues. C'est le cas en particulier au hameau de la Nouillère, où plusieurs habitations côtoient d’anciennes fermes en ruines.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

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