Château Monconseil

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Plassac

Château Monconseil, avant d´être un domaine viticole, est une maison noble ayant appartenu à la famille Achard. D’après Édouard Guillon, le château serait bâti par cette famille, entre la fin du 16e siècle et le début du 17e. La partie sud-ouest du logis en a conservé quelques traces, notamment au niveau de deux portes et d'une baie chanfreinée. La maison noble est transmise vers 1680 à Nicolas Samuel de Jouglin, seigneur de la Cave et autres lieux par son mariage avec Louise Achard.

Les nombreuses fenêtres en arc segmentaires témoignent d'une importante campagne de travaux intervenues vers le milieu du 18e siècle. Les aveux et dénombrements des biens, domaines et droits seigneuriaux, du 1er avril 1769, indiquent que le domaine est établi d’un seul tenant et comprend un "corps de logis, offices, pavillons, bassecour, tours, jardin, verger [...], terres labourables, vignes, bâtisses de métairie". Monconseil appartient alors à Marie Charlotte de Jouglin de Monconseil, fille de Marie Florence de [Campiston] et de Charles Jouglin de la Cave de Monconseil (écuyer chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant colonel au régiment de la marine, seigneur de la maison noble de Monconseil et Romefort). En se mariant avec le chevalier de la Tourette, elle lui apporte la maison noble ainsi que le titre de seigneur de Monconseil et Romefort. A la Révolution, la propriété ayant fait l’objet d’un inventaire ne fut pas vendue.

Au cours du premier quart du 19e siècle, monsieur Espaignet en fait l’acquisition. Le levé du cadastre napoléonien de 1832 fait état d’une propriété d’un seul tenant et se composant de terres, prés et pâtures, d’une parcelle de vigne et d’une en "joualle", puis quelques saussaies, oseraies, une châtaigneraie et une garenne. Autour de la demeure et de ses dépendances figurent un jardin, un parterre et un vivier.

Au milieu du 19e siècle, le domaine est partagé entre les deux héritiers. D’après Édouard Guillon, "Chacun se conduisit alors dans sa portion selon ses idées ; M. Peychaud fit abattre une tour carrée qui se trouvait dans sa portion [...]. M. D’Espaignet, au contraire, flanqua sa portion de façade de deux tours rondes capuchonnées et blanchies à la chaux". Si, en réalité, ces tours sont déjà représentée sur le plan cadastral de 1832, les bâtiments ont connu de nombreux remaniements au 19e siècle, visibles dans les maçonneries. Quant au domaine viticole, il produit de 50 à 60 tonneaux vers 1868 et jusqu'à 100 tonneaux à la fin du siècle, selon les éditions successives de Bordeaux et ses vins.

Au cours du 20e siècle, des remaniements sont opérés, notamment sur la façade sud, entre les deux tours, qui modifient la porte et les baies de l’étage. C'est aussi à cette période que de nouveaux bâtiments sont construits, comme le hangar à machines. De nouveaux chais et des cuviers sont construits à l'est du domaine à la fin du 20e siècle.

Périodes

Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 2e moitié 20e siècle

Le domaine est situé au sud de la commune, sur le versant sud et en bas de pente d'un coteau dominant le ruisseau du Brouillon. Ce dernier alimente l’ancien vivier, placé à la bordure sud de la propriété. Les bâtiments s’organisent sur une cour dotée d’un puits, formée par la demeure et les dépendances. Le corps de logis occupe la partie sud-ouest tandis que les dépendances, séparées, sont à l‘opposées. L’accès à la cour se fait depuis le nord, dans un mur crénelé percé d’une porte charretière. Cet ensemble est complété à l’est par des dépendances viticoles modernes.

Le logis, bâti sur un plan en L, a sa façade sud ouvrant sur le jardin et agrémentée par deux tours circulaires. Son angle sud-ouest a conservé dans sa maçonnerie des éléments du bâtiment d’origine, notamment deux baies rectangulaires dont le linteau et l'appui sont monolithes. Les élévations au sud et à l’ouest, donnant sur la cour, ont également conservé des éléments anciens, comme la corniche en doucine, une baie chanfreinée, deux portes encadrées de pilastres dont celle au sud a conservé dans sa partie supérieure son tore, et celle à l’ouest est encadrée d´un tore et d´une gorge.

A l’opposé du logis, les dépendances agricoles sont également organisées sur un plan en L. Elles comprennent d’anciennes écuries, des chais et un cuvier. Les anciennes écuries s’élevant sur un étage se prolongent à l’ouest par un appentis. Leur toit en pavillon est doté d’une cloche. Le chai, bâti parallèlement aux écuries, est remanié. A l’arrière et perpendiculairement à ces deux bâtiments, longeant la route, vient s’appuyer le cuvier.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit conique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Plassac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Monconseil

Cadastre: 1832 B2 723, 2011 B2 636, 638, 694, 695, 698, 1040, 1041, 1043

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