Bac et passage d'eau de Chauveau

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chaniers

Ce passage, situé au Port-Chauveau, dessert le chemin de Saint-Sauvant à Colombiers, mais aussi celui venant de La Chapelle-des-Pots. Attesté dès 1477, il appartient au chapitre de Saintes, qui l'énumère encore dans une déclaration de ses biens le 8 mai 1639. Il est mentionné sur la carte du Cours de la Charente depuis Verteuil jusqu'à son embouchure, en 1689.

Au 19e siècle, ce passage assure la communication, d'une rive à l'autre, des deux parties du chemin de grande communication n° 65 de Saint-Cézaire à Pons, communes situées de chaque côté du fleuve. Les chaussées qui permettent l'accès aux rives droite et gauche, non entretenues pendant une très longue période, sont reconstruites en 1838, par l'entrepreneur Courtin, celle de la rive gauche sur une longueur de 500 mètres, et l'autre sur 113 mètres. La largeur de ces chaussées a été portée à 7 - 8 mètres pour les rendre plus sûres dans la mesure où elles sont bordées d'un côté par un fossé de 1 mètre de profondeur et, de l'autre, par un chenal de navigation ayant de 3 à 4 mètres de profondeur.

En 1839, le passage est desservi par un gabarot, un gaillon et un batelet, chacun d'eux nécessitant deux mariniers pour leur manoeuvre à l'exception du batelet n'en exigeant qu'un seul. Il est affermé par l'Etat pour la somme annuelle de 420 francs. En 1874, plus que deux bateaux assurent ce passage : un grand bac (gabarot) de 15,60 m de long, 3,80 mètres de large et 0,74 mètre de hauteur, muni d'un aviron, d'une perche ferrée et d'une chaîne d'amarrage, estimé 2300 francs ; un bac secondaire, dit passe-cheval (gaillon), ayant 10,80 mètres de longueur, 2,50 mètres de largeur et 0,60 mètre de hauteur, accompagné de ses accessoires, estimé 1100 francs. En 1888, deux mariniers assurent le service.

Ce passage figure sur la carte d'Etat-major levée en 1866. Au moment de la construction du pont ferroviaire de Beillant, un fossé de 5 mètres de large, servant au bac sur la rive de Saint-Sever pour accéder aux hautes terres lors des hautes eaux, est comblé en raison de sa trop grande proximité avec la culée du pont. La proximité de la gare de Beillant en fait un passage très important, au centre d'une contrée agricole où les échanges d'une rive à l'autre sont nombreux. Les bois, tuiles et briques de la rive droite sont commercialisés de l'autre côté du fleuve où ils font défaut. En avril 1899, le décompte des passages donne une moyenne de 10 véhicules et 43 piétons par jour. Le 25 avril, jour de la foire mensuelle de Beillant, ce nombre atteint 27 véhicules et 220 piétons.

En 1899, les habitants réclament la construction d'un pont en déplorant le fait que le bac ne fonctionne que du lever au coucher du soleil, que le passage soit très incertain pendant la saison des hautes eaux bien que des fossés existent des deux côtés pour permettre d'accéder au bac dans ces circonstances.

Le passage d'eau, affermé pour la dernière fois en janvier 1899, devient gratuit à partir de cette date. Le dernier passage a lieu le jour de l'inauguration du pont routier de Chauveau, en 1905. Le matériel du passage, désormais inutilisé - un grand bac de 15 mètres de long et un passe-cheval de 10,80 mètres -, est vendu aux enchères le 15 juillet 1907.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, 19e siècle

Ce passage est établi à la limite des communes de Chaniers, Chauveau sur la rive droite, et Saint-Sever, Beillant sur la rive gauche. A cet endroit, la Charente a une largeur de 45 mètres environ.

De nos jours, il ne subsiste comme traces de ce passage que les chaussées qui permettent d'accéder aux rives des deux côtés.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chaniers

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Chauveau

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Sever-de-Saintonge

Milieu d'implantation: isolé

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