Chaussée Saint-James

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Port-d'Envaux

La chaussée Saint-James, en surélévation par rapport au niveau de la prairie qu'elle traverse, permet de relier la rive gauche de la Charente à l'ancienne paroisse de Saint-James, actuellement rattachée à la commune de Port-d'Envaux. Cette chaussée, comme le pont auquel elle donnait accès, ont été rendus célèbres par la bataille livrée par Henri III d'Angleterre contre saint Louis, en 1242.

Bâtie sur une ancienne voie romaine qui conduisait de Saintes à Nantes par Muron, elle est mentionnée dès 1170 dans une donation à l'hôpital Saint-Jacques (Saint-James) du lieu. Du côté ouest, elle donnait accès à cet hôpital et, du côté est, à l'ancien pont de Taillebourg, sur l'un des chemins des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle a été plusieurs fois réparée, abandonnée et remise en service ; une arche porte la date "1610" et l'ouvrage semble notamment avoir été élargi au cours du 19e siècle.

En 1894, la chaussée est longée par le chemin de grande communication n° 83 conduisant au pont métallique ouvert à la circulation en 1891. Elle permet le passage des piétons en toute saison, même pendant les crues. Son état est alors très dégradé puisque les deux tiers de sa longueur tombent en ruine. Large de 4 à 4,50 mètres, elle dispose encore de 24 arches de décharge qui servent à faciliter l'écoulement des eaux.

En 1902-1903, elle fait l'objet de travaux de transformation et de consolidation pour supporter la ligne du réseau secondaire de voie ferrée de Taillebourg à Saint-Porchaire : 22 ponceaux métalliques viennent alors remplacer la plupart de ses anciennes arches.

Le pont des années 1980 rejoint la route départementale 127 qui longe la chaussée Saint-James, de façon à utiliser cette dernière au moment des crues.

Périodes

Principale : 12e siècle, 1er quart 20e siècle

Secondaire : 1er quart 17e siècle

Dates

1610, porte la date

Cette voie, exhaussée d'environ 2,50 mètres au-dessus de la prairie qu'elle surplombe, est cantonnée par des murs de pierre de taille. Longue de plus de 1000 mètres, elle était dotée tous les 25 mètres environ d'arches en plein cintre permettant la circulation de l'eau, dont ne subsistent aujourd'hui que trois d'entre elle.

Le haut parapet en pierre a disparu et a été remplacé au droit des ponceaux et des arches par un garde-corps en ferronnerie.

Un édicule portant une inscription, placé à la fin du 19e siècle à l'extrémité nord-est de la chaussée, commémore la victoire de saint Louis : "Au chef très glorieux et très saint, le plus énergique défenseur de l’indépendance de la patrie, Louis IX qui, sur le pont de Taillebourg ainsi que sous les murailles de Saintes, les 23 et 24 juillet 1242, tailla en pièces et mit en déroute l’armée anglaise. La Société chargée des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, en très légitime hommage rendu à la valeur personnelle, a placé cette plaque gravée le 24 juillet 1892 .»

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : béton armé

Toits
Couvrements
  1. voûte en berceau

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Port-d'Envaux

Milieu d'implantation: isolé

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