Eglise paroissiale Saint Georges de Saint-Georges-de-Didonne

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Georges-de-Didonne

L'église, vouée à saint Georges, est située au coeur du bourg de Saint-Georges-de-Didonne, avec une petite place qui s'étend vers le sud. Jusque dans les années 1920, cette place était en partie occupée par le presbytère. Liée à un prieuré, l'église aurait été construite dès le 12e siècle, à l'époque romane. De cet édifice originel, il resterait la nef, éclairée par de hautes et étroites baies en plein cintre. Celles percées dans le mur nord présentent encore un décor sculpté sur le rouleau d'archivolte et les sommiers (pointes de diamant, entrelacs...). Par ailleurs, plusieurs chapiteaux romans ont été conservés et, pour certains, remployés à la base de l'arc qui sépare la nef du transept. La façade occidentale, surmontée d'un petit clocher désormais dépourvu de cloche, aurait été reconstruite en 1606, à la suite des destructions causées par les guerres de Religions. A cette époque, l'église, en grande partie détruite, ne conserve que sa nef. Il faut attendre 1784 pour qu'un transept soit ajouté.

Trop petite et vétuste, l'église est considérablement agrandie et remaniée dans la seconde moitié du 19e siècle. Dès 1852, une chapelle latérale, de style néo-gothique, voûtée d'ogives, est accolée au mur sud de la nef. En 1869, le curé Bascle entreprend un vaste projet de restauration, remis en cause par la guerre de 1870. Conçu par l'architecte bordelais Jean-Michel Alaux, le projet est adjugé le 24 juin 1877 à Faustin Cros, entrepreneur à Saint-Genis-de-Saintonge. Le 30 juin 1878, Fulbert Petit, vicaire général du diocèse de La Rochelle-Saintes (originaire de Saint-Fort-sur-Gironde), vient bénir la première pierre d'une nouvelle abside, encadrée par deux absidioles, le tout construit dans le style néo-roman (cette première pierre, marquée d'une croix, est encore visible à la base d'une colonne près de l'entrée de la chapelle sud, vouée à saint Joseph). La réception définitive de ces travaux a lieu le 26 juillet 1879.

Une seconde phase de travaux est lancée aussitôt, le 26 novembre 1879. Toujours menés par Faustin Cros, ces travaux comprennent l'achèvement des voûtes du choeur, du transept et des absidioles, ainsi que la construction d'un nouveau clocher. Les travaux sont en grande partie achevés en 1880, comme l'atteste la date inscrite sur la clé de voûte de la croisée du transept. Il reste toutefois à dresser la flèche en pierre, ce qui est fait en 1884 (la date est inscrite sur la voûte sous le clocher), grâce au soutien financier de l'Etat, obtenu par l'entremise de M. Chenou, ancien doyen de la faculté des sciences de Poitiers, retiré à Saint-Georges-de-Didonne.

Par la suite, la voûte de la nef étant vétuste, un tillis en bois est mis en place en 1915. Une nouvelle sacristie est accolée en 1922 à la nef, entre le clocher et la chapelle néo-gothique. Les plans en sont établis par M. Proust, agent-voyer à Saujon, et les travaux sont adjugés le 5 novembre 1922 à René Bariteau, entrepreneur à Saint-Georges-de-Didonne. Dans le même temps, le presbytère, construit en 1853-1854 par Félix Boulan, entrepreneur à Royan, est démoli pour permettre l'agrandissement de la place du marché. L'église connaît des destructions en 1945, à la suite desquelles de nouveaux vitraux sont posés, en 1946-1947.

Périodes

Principale : 12e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 2e moitié 19e siècle, 1er quart 20e siècle

Dates

1880, porte la date

1884, porte la date

Auteurs Auteur : Cros Faustin

Entrepreneur à Cozes et Saint-Genis-de-Saintonge (17).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Proust M.

Agent-voyer à Saujon (17) au début du 20e siècle.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Bariteau René

Entrepreneur de maçonnerie à Saint-Georges-de-Didonne.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Alaux Michel

Membre d'une dynastie d'architecte, fils de l'architecte Gustave Alaux (qui a réalisé le clocher-porche de Mortagne-sur-Gironde), Michel Alaux est installé à Bordeaux. Président de la Société des architectes du Sud-Ouest, on lui doit entre autres la banque de France de Bordeaux, l'église de Saint-Georges-de-Didonne et l'achèvement de l'église Notre-Dame d'Arcachon.

, architecte (attribution par source)
Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan en croix latine

Étages

en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Georges-de-Didonne , place de l'Eglise

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1831 D 1244, 2009 BE 582

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