Église paroissiale Sainte-Catherine

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Montaut

L'église de Montaut, dédiée à sainte Catherine, est restée pendant longtemps une simple chapelle du bourg, le titre paroissial étant réservé à l'église Saint-Pierre de Brocas jusqu'en 1685. Même si Sainte-Catherine est considérée comme paroissiale à partir de cette date, elle apparaît encore comme chapelle dans la visite pastorale de 1755 et n'obtiendra le titre officiel de siège paroissial qu'en 1808, comme l'indique l'abbé Sébie (1864).

La construction de l'édifice semble s'être étendue du XIVe au XVIIe siècle. L'église était originellement composée d'une salle unique, non orientée, terminée en hémicycle (vers le Nord). Des traces d'une croisée d'ogives sont encore visibles à l'entrée de l'ancien chœur, ainsi que des colonnettes engagées à chapiteaux feuillagés ou ornés de personnages et une belle clef de voûte à l'effigie de la sainte titulaire. Comme aujourd'hui, on accédait à l'église par le portail sud, datable du XIVe siècle. Vers la fin du même siècle, le chevet a été surélevé et épaulé par des contreforts et une tour-clocher a été construite sur la porte du village, accolée à l'angle ouest du vaisseau. Aux alentours de 1500, comme à Saint-Pierre de Brocas, l'église est considérablement agrandie par l'ajout d'un collatéral de même dimension que le vaisseau principal à l'ouest. Sur le flanc est, une chapelle voûtée d'ogives a été édifiée au XVIIe siècle. Plus tard, une sacristie est venue combler l'angle formé entre la chapelle et le chœur. Le carrelage du sol de l'église en pierre de Bidache a été réalisé par Antoine Mazzetti en 1786. Le clocher était à l'origine surmonté d'une flèche de 28 mètres, renouvelée en 1850 par le charpentier Bernard Lacouture, de Doazit, mais qui fut emportée par une tornade en 1899 ; la toiture a été remplacée en 1936 par une terrasse crénelée construite par l'entrepreneur Maurice Deyres sur un dessin de l'architecte montois Franck Bonnefous (1902-1991) et sous la direction de l'architecte G. Cottin. Une nouvelle tribune, destinée à remplacer celle construite en 1860 sous le curé Barbe, fut installée par le menuisier local Pierre Sarres (ou Sarrez) en avril 1898 grâce au legs Burguerieu. En avril-mai 1900, les murs et voûtes de l'église furent recouverts de peintures décoratives par le peintre saint-severin Raphaël Peyruquéou (décor supprimé lors d'une restauration intérieure récente de l'édifice).

Périodes

Principale : 14e siècle

Principale : limite 15e siècle 16e siècle

Principale : 17e siècle

Secondaire : 4e quart 18e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Dates

1786, daté par source

1898, daté par source

1936, daté par source

Auteurs Auteur : Mazzetti Jacques Antoine

Marbrier et sculpteur originaire de Cevio (Tessin suisse), né en 1719 et mort en 1781, installé à Avignon avec son frère aîné Bernard Virgile.

,
Auteur : Peyruquéou Raymond

Peintre décorateur né à Tartas le 8 février 1826, fils du charpentier Antoine Peyruquéou (Laurède 1781 - Tartas 1866) et de Jeanne Péjac (1792-1884), et cousin du menuisier ébéniste Pierre Félix Peyruquéou (1847-1927). Il s'installa à Saint-Sever (rue Saint-Vincent-de-Paul) comme peintre-vitrier et décorateur, y épousa le 9 août 1853 Jeanne-Marie Marsan (Saint-Sever, 21 mars 1832 - Saint-Sever, 23 mars 1899), fille du tisserand Vital Marsan et de Marie Cazalets, et y mourut le 3 avril 1893 (AD Landes, 4 E 282/55). Son fils Raphaël (1858-1942) lui succéda à la tête de l'atelier familial.

, décorateur (attribution par source)
Auteur : Peyruquéou Raphaël

Né à Saint-Sever le 4 février 1858, mort dans la même ville le 10 mars 1942. Peintre-décorateur à Saint-Sever, successeur de son père Raymond (1826-1893) à la tête de l'atelier familial.

, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Ozanne Alexandre

Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954).

, architecte départemental (attribution par source)
Auteur : Cottin G.

Architecte à Mont-de-Marsan dans la première moitié du XXe siècle (travaille en 1933-1936 à l'église de Montaut). Peut-être parent (fils ?) de Louis Cottin, architecte à Mont-de-Marsan dans les années 1890-1910.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Lacouture Bernard

Charpentier à Doazit (Landes) au milieu du XIXe siècle (travaille en 1850 à l'église Sainte-Catherine de Montaut).

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Deyres Maurice

Entrepreneur de maçonnerie à Saint-Sever (Landes), quartier d'Augreilh, dans la première moitié du XXe siècle (travaille à l'église de Montaut en 1936). Marié à Saint-Sever, le 27 juin 1936, avec Marie-Thérèse Lapeyre (AD Landes, 4 E 412/10).

, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Bonnefous Franck, architecte (attribution par source)

L'église a été construite sur l'une des portes d'enceinte à l'extrémité occidentale de la rue principale du village ; son clocher sert toujours de porte à celle-ci. Au Sud et à l'Est, les maisons sont très proches de l'église mais les vues nord et ouest sont dégagées. La position dominante de l'église flui assure une visibilité à longue distance.

Plan général :

L'église n'est pas orientée, le chevet est tourné vers le Nord. Elle possède deux vaisseaux de même longueur couverts d'une toiture unique et un clocher à l'extrémité sud. La nef est de plan rectangulaire. Le vaisseau principal (à l'est) se termine par une abside semi-circulaire à plafond plat, et le collatéral par une abside à trois pans et voûte d'ogives à six branches. Sur le flanc oriental, une chapelle (dédiée à la Vierge) de plan rectangulaire, encadrée par deux sacristies, fait saillie. Du même côté, une tour arrondie en demi hors d’œuvre mène à la tribune. Chaque vaisseau comporte trois travées couvertes, à l'Est, de voûtes à croisées d'ogives et, à l'Ouest, de voûtes à liernes et tiercerons.

Élévation intérieure :

Le vaisseau oriental est éclairé par deux fenêtres, une dans chacune des deux premières travées ; elles comportent deux lancettes trilobées surmontées d'un soufflet. Dans le mur sud s'ouvre la porte principale, dissimulée par un tambour surmonté d'une tribune. Dans le mur sud de la première travée s'ouvrent trois portes : deux d'entre elles donnent accès à un escalier à vis (au niveau du sol et au niveau de la tribune) ; la troisième, en plein cintre, donne sur l'extérieur. Dans le mur sud de la troisième travée s'ouvre l'arcade donnant accès à la chapelle de la Vierge. Un arc triomphal brisé fortement surbaissé marque le passage dans le chœur. L'éclairage de celui-ci est assuré par deux fenêtres latérales en plein cintre qui pénètrent dans la voûte ; la fenêtre ouest donne actuellement dans la dernière travée du vaisseau ouest. Trois grandes arcades brisées marquent le passage entre les deux vaisseaux.

Le vaisseau ouest est éclairé par une fenêtre dans chacune des trois travées. Elles sont identiques à celles du vaisseau est. Une tribune en bois est installée contre le mur sud. La travée nord, terminée à trois pans, est éclairée par une petite fenêtre axiale et deux fenêtres latérales ; la fenêtre orientale donnant dans le chœur du vaisseau est.

Le clocher est une tour de plan rectangulaire. A sa base s'ouvre la porte du village par laquelle passe la rue des Anciens Combattants. Le clocher est couvert d'une terrasse à laquelle on accède par le comble de l'église, où un escalier de bois conduit à l'escalier à vis de la petite tourelle accolée au clocher.

La chapelle de la Vierge, voûtée d'ogives, est éclairée par une fenêtre dans le mur est et une autre dans le mur sud. Elle possède une porte donnant dans la sacristie. Dans le mur ouest, une porte à gauche de l'autel donne sur l'autre sacristie. Celle-ci est également voûtée d'ogives.

Élévations extérieures :

Le clocher est percé à sa base par une large porte en arc brisé surbaissé côté ouest et à l'est par une porte de même largeur en anse de panier. Dans la partie supérieure des quatre faces s'ouvrent des baies géminées ; les murs est et ouest portent un cadran d'horloge dans la partie centrale avec, à l'est, une petite fenêtre à gauche d'un cadran et, à l'ouest, une autre sous le cadran. La tour est couronnée de faux mâchicoulis à quadruple encorbellement qui portent un parapet crénelé. A l'angle nord-est du clocher est accolée une tourelle ronde, dont le sommet domine la terrasse, avec trois petites fenêtres rectangulaires alignées verticalement.

A gauche du clocher, le mur pignon est aveugle. A droite, l'élévation est divisée en deux niveaux avec un retrait de la partie supérieure marqué par un bandeau mouluré ; au premier niveau s'ouvre la porte principale en arc brisé précédée de trois marches.

Le mur oriental est percé à droite de la tour d'une porte à linteau droit et de deux fenêtres à arc brisé et lancettes. La chapelle est percée d'une fenêtre de même type à l'Est et d'une fenêtre rectangulaire au Sud. La sacristie sud possède deux petites fenêtres en plein cintre, la sacristie nord est percée d'une fenêtre en arc brisé et d'une porte étroite couronnée d'un tympan gothique.

La façade ouest est plus élevée que la façade sud à cause du dénivelé du terrain. Elle est scandée par quatre contreforts et par un cinquième oblique, au Nord. Une fenêtre en arc brisé à deux lancettes occupe le milieu de chacune des trois travées.

L'abside ouest comporte deux contreforts obliques, une petite fenêtre en plein cintre dans le pan central et une autre sur le pan latéral ouest. L'abside orientale possède également deux contreforts ainsi qu'une fenêtre en anse de panier au dessus de la sacristie.

Couvertures :

Les vaisseaux sont couverts d'un seul toit à deux versants se terminant au Nord par une croupe qui couvre les absides. Les deux sacristies, la chapelle et la tourelle sont couvertes en appentis. L'ensemble de la toiture porte des tuiles romaines, le clocher est couvert en terrasse.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

  3. Matériau du gros oeuvre : alios

  4. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau plein-cintre lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à deux pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier demi-hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : sainte Catherine

    Symboles : IHS


Précision sur la représentation :

Vaisseau principal (est) : Clé de la première travée pendante, décor feuillagé avec sainte Catherine couronnée, les pieds sur le corps du roi terrassé, une palme dans la main droite et appuyant sa main gauche sur une roue brisée. Les autres clés sont rondes sans ornement. Les chapiteaux sont décorés de feuillages avec parfois des visages humains ou fantastiques.

Collatéral : clés de voûtes rondes sculptées de rosaces en faible relief, fleurs stylisées ou autres motifs simples.

Sur la porte extérieure de la sacristie, un tympan trilobé (en remploi) portant en caractères gothiques le monogramme IHS.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Montaut

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2016 F 100-101

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...