Cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Cernay

L'ancien cimetière était situé au nord de l'église paroissiale. D'après le décret impérial du 23 prairial an XII (12 juin 1804), les lieux de sépultures devaient être transportés en dehors de l'enceinte des bourgs pour des questions de salubrité publique. Ainsi, le 8 février 1838, le conseil municipal délibère en faveur du transfert du cimetière. Le terrain choisi est un ancien champ de vignes au sud du bourg, mis en vente par François Loulier et Catherine Allain, habitants de Saint-Genest-d'Ambière. La commune charge Jean Martineau, instituteur à Cernay, d'estimer ce terrain et d'en réaliser le plan le 4 janvier 1839. Le couple de propriétaires vend le terrain à la commune le 31 août 1840 pour 125 francs. Une fois le transfert des tombes effectué, l'ancien emplacement au centre du village est transformé en place publique.

Le mur de clôture est reconstruit à plusieurs reprises, notamment en 1897 et en 2022.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle (daté par source)

Secondaire : 4e quart 19e siècle (daté par source)

Secondaire : 1er quart 21e siècle

Dates

1897, daté par source

Le cimetière est situé au sud-ouest du bourg de Cernay, le long de la rue des Portes. Il est clos par des murs en calcaire et grison et s'étend sur environ 1870 m². Le portail métallique est placé sur le mur oriental.

La croix du cimetière et la tombe Pelletier ont fait l'objet de dossiers d'étude. Le cimetière ne contient aucune chapelle funéraire.

Formes et types de tombes :

Le cimetière conserve 14 porte-couronnes funéraires en métal.

La plupart des sépultures sont munies de stèles en pierre. Dix-huit d'entre elles sont surmontées de croix en fontes et cinq en conserve seulement les vestiges. L'une d'entre elles, placée sur une tombe anonyme, porte la signature de la fonderie meusienne de Pont-sur-Saulx et le chiffre 100 correspondant à son modèle. Elle présente une Vierge en son centre et deux anges adossés en prière à sa base.

La majorité des autres stèles sont couvertes de croix en pierre. Parmi celle-ci, deux sont des tombes d'enfants. Sur la tombe de Fernande Gentil (1921-1929), la croix en pierre imite le bois écoté. Elle est ornée d'une plante grimpante sculptée, peut-être un rosier. La seconde tombe d'enfant est celle de Jean Cantin, décédé le 2 mars 1921 à l'âge de quatre mois. Avec la tombe voisine, elle est située dans un enclos délimité par une chaînette. La stèle présente un motif de palmette et la croix porte une fleur en son centre.

Dans le cimetière, une seule tombe à décor néogothique a été observée. Cette sépulture de Marcelline Rochon présente une stèle entièrement brisée qui gît sur le sol. Une couronne d'immortelle est visible en son centre.

Plusieurs tombes prennent la forme d'une colonne tronquée, indiquant l'âge précoce de la mort du défunt. La plus ornementée est celle de la famille Berlaud. Sur la stèle figure le portrait photographique de Marguerite Berlaud (1910-1931) dans un médaillon en porcelaine. Le fût de la colonne est agrémenté d'une rose en bas-relief. L'autre tombe de ce type est celle d'Achille Audouin, décédé à 24 ans.

Cinq tombes peuvent être rattachés à la typologie des tombeaux en forme de sarcophage. Ils sont généralement composés de dalles en forme de sarcophage dont le couvercle est parfois décoré d'une croix en bas-relief. Trois autres tombes anonymes disposent d'un couvercle de sarcophage reposant sur quarte pieds en pierre.

Le tombeau de la famille Meunier-Chalas, probablement réalisé dans les années 1930, conserve sur sa stèle un portrait du Christ sur une plaque métallique octogonale. Il est représenté le visage éploré et couronné d'épines. Cette œuvre porte la signature Gontier. Quant à la tombe, elle est signée Barraud, dont l'entreprise était située à Mirebeau.

Cinq tombes en béton, datable du milieu du 20e siècle, affichent un style très similaire. Sur la partie supérieure de la stèle figure tantôt une croix dans un ovale (familles Arrivé, Biard et Barrin), tantôt un losange (familles Fournier et Séguin). Ces ornements sont toujours accostées de roses représentées dans un style art déco.

Les tombeaux de soldats :

Le cimetière de Cernay conserve deux tombes de soldats morts pour la France. La première est une stèle surmontée d'une croix et munie d'un porte-couronnes. La seconde est un tombeau sarcophage dont la croix brisée a été déposée sur le couvercle. Des plaques de l'union nationale de combattants (U.N.C.) ont été apposées sur ces deux sépultures.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Revêtement : enduit partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : grison

    Revêtement : enduit partiel

Toits
Typologie
  1. tombeau en forme de colonne brisée
  2. tombeau en forme de stèle
  3. tombeau en forme de sarcophage
  4. dalle funéraire
  5. croix funéraire
Décors/Technique
  1. sculpture
  2. fonderie
Dimensions

Précision sur les dimensions :

Environ 1870 m².

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Cernay , rue des Portes

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 2022 ZB 434

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