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Phare de l'ïle d'Aix (Etablissement de signalisation maritime n° 1065/000)
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Île-d'Aix
Historique
Le phare de l'Ile-d'Aix est mis en service le 1er décembre 1841. Sa tour est construite par le service maritime de la Charente-inférieure, sur l'emplacement d'un édicule en bois et en forme de pyramide qui supportait un feu fixe blanc depuis 1821. Cet emplacement se situe du côté nord-ouest du fort de la Rade, au sud de l'île. Le bec d'Argant avec réflecteur sidéral, qui éclaire insuffisamment les rades comprises entre les îles de Ré et d'Oléron et le continent, signale donc mal l'embouchure de la Charente. Un projet de 1832 de l'ingénieur Alexandre Potel, présenté par l'ingénieur en chef Lescure de Bellerive en 1837, n'est réalisé qu'en partie puisque, initialement, il comportait un logement de gardien accolé devant la tour. Le choix de l'emplacement a été également largement débattu pour finalement se fixer à proximité du fanal déjà existant. La nouvelle tour cylindrique porte un appareil catadioptrique, un feu fixe d'une portée de 10 milles marins, destiné à indiquer l'entrée de la rade avec celui de Chassiron sur la pointe nord-est de l'île d'Oléron.
Afin de mieux sécuriser les passages dans la rade, il est décidé d'améliorer l'installation en substituant au feu fixe un feu scintillant de quatrième ordre, complété par un filtre. Pour cela, une seconde tour cylindrique, identique à la première et située 15 mètres à l'ouest, est terminée le 27 janvier 1889. Elle porte un écran rouge qui, en interceptant les éclats blancs émis par le feu, crée un secteur rouge de 15° dans l'espace compris entre la rive nord de la longe de Boyard et les rochers d'Antioche et indique avec précision ces deux écueils. La distance entre les deux tours, celle entre le feu et le filtre coloré, diminue l'angle d'incertitude pour la navigation. Pour le nouvel appareil optique, un marché est passé avec la maison Henry Lepaute fils, constructeurs d'horlogerie et de phares, qui avait précédemment fourni les appareils du phare de Combrit dans le Finistère.
En 1935, le système de rotation de l'appareil optique sur galets est remplacé par un système sur mercure. En octobre 1965, les sommets des tours du phare et de l'écran, précédemment noirs, sont peints en rouge. Le phare est automatisé et contrôlé à distance depuis La Rochelle depuis 1975. En 2001, l'équipement consiste en une optique à 4 panneaux au 1/4 de focale 0,35 mètres et un feu tournant à secteur blanc et rouge, d'une fréquence de 5 secondes et d'une portée de 24 milles marins (44 kilomètres). En 2009, la maçonnerie de la tour du feu montrant des faiblesses, la cuve à mercure de 1889, en fonte, vissée par une colonne axiale et boulonnée sur le noyau de l'escalier, est vidée.
La tour portant la lanterne, fissurée, fait l'objet d'une restauration en 2013-2014, par la mise en place de tirants scellés à la résine et l'injection de ciment pour renforcer les fondations. L'ancien feu est alors remplacé par un feu tournant GFT 200 de Gisman.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1841, daté par source 1889, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Potel Alexandre Jean-Pierre, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source) Auteur : Lescure de Bellerive, |
Description
Les deux tours cylindriques à léger fruit sont en maçonnerie de pierre de taille lisse au-dessus d'un soubassement en maçonnerie de moellons également lisse. Leur couronnement se termine par une astragale et un congé, rappelant un chapiteau à corbeille nue. Leur partie supérieure est peinte en rouge. Une rambarde métallique entoure la terrasse supérieure. Ces tours font 16,80 mètres de hauteur générale et 20 mètres au-dessus de la mer. La focale est placée à 13,70 mètres de haut.
Les escaliers comptent environ soixante-dix marches portant noyau ; celles de la tour-écran sont en calcaire, celles de la tour-feu sont en granite. La lanterne du feu est un cylindre à armature métallique (bronze et fer), vitrée sur la moitié de sa hauteur et sommée d'une coupole en cuivre avec sphère de décompression des gaz. L'écran de la seconde tour, en plexiglas rouge, est installé sur un châssis métallique. Un petit écran rouge est également installé sur le garde-corps de la tour-feu. Le local technique, installé dans le fort, est un appentis en moellon enduit, à petite corniche moulurée.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Le phare de l'île d'Aix a la particularité d'être constitué de deux tours, l'une portant un feu et l'autre un écran afin d'indiquer avec une grande précision aux navigateurs les zones rocheuses à éviter. Il correspond à un type rare de tours jumelles visant à éclairer un danger très précis, que l'on retrouve uniquement, en France, au phare de Senetosa en Corse.
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17008904 |
Dossier réalisé par |
Dreyer Francis
Fichou Jean-Christophe Moisdon Pascale |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Charente |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2001 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Phare de l'ïle d'Aix (Etablissement de signalisation maritime n° 1065/000), Dossier réalisé par Dreyer Francis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e1dc8aa3-c9d8-43b9-acbd-4e452d7a804a |
Titre courant |
Phare de l'ïle d'Aix (Etablissement de signalisation maritime n° 1065/000) |
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Dénomination |
phare |
Précisions sur la dénomination |
Etablissement de signalisation maritime n° 1065/000 |
Statut |
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Protection |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Île-d'Aix
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2011 AB 7, 8