Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

En 1950, afin d'apporter une solution à la crise du logement, un Comité Ouvrier du Logement Landais (C.O.L.L.) est créé. Il s'agit d'une société "d'auto-constuction", appelée aussi Castors, qui repose sur la mise en commun des moyens financiers et humains pour la construction de plusieurs maisons individuelles. Le comité s'organise autour de 3 personnalités : Henri Dubasque, ingénieur des Mines, président ; Robert Lapeyre, ouvrier, directeur général ; Xavier Defos de Rau, avocat, promoteur et conseiller juridique de la société. Ces derniers s'inspirent du modèle des Castors de Pessac et font appel au même architecte, Henri Bessagnet, pour dessiner le projet. Sur les 100 sociétaires choisis parmi les 200 candidatures, on trouve de nombreux corps de métiers avec un nombre important de cheminots (28). Le projet initial propose la construction de 100 maisons dont une partie à Saint-Paul-lès-Dax (quartier Castetcrabe) et une autre à Dax (quartier Berlion). Finalement, 40 maisons seront construites à Saint-Paul-lès-Dax et 42 à Dax dont 8 en-dehors du lotissement, sur d'autres terrains disponibles à Dax. Le montage financier réside dans l'emprunt de 60% du montant du devis au Crédit Foncier, un apport de 5000 francs par sociétaire et le remboursement du prix de revient réel sur 20 ans. Les 40 % restant doivent normalement être remboursés grâce aux économies effectuées par la mise en commun de toutes les étapes de la construction : achat des terrains, étude d'architecte, achat de matériaux en gros et surtout, la main d’œuvre gratuite fournie par les sociétaires qui doivent offrir 24h de travail par mois. Les premiers travaux commencent en 1950 mais la pose officielle de la première pierre a lieu le 25 novembre 1951 à Saint-Paul-lès-Dax pour un chantier achevé en 1959. Pour la partie dacquoise, la ville se charge des travaux de voiries, censés être remboursés par les sociétaires sur une durée de 10 ans. Finalement, la municipalité décidera l'exonération de ces remboursements. En 1978, le remboursement de la dette au Crédit Foncier par tous les sociétaires, entraîne la dissolution du C.O.L.L.