Présentation de la commune de La Roche-Posay

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Une place forte entre Touraine et Poitou

L'occupation de ce territoire est très ancienne. En effet, plusieurs prospections archéologiques ont révélé la présence de silex taillés datant du Paléolithique et du Néolithique à Verlet et à Valcreuse. Parmi les nombreux lieux de productions de pierres taillées aux alentours du Grand-Pressigny, l'une des étapes de la fabrication avait lieu dans les ateliers de tailles de La Roche-Posay. C'est à cet endroit que devait se réaliser un premier dégrossissage du silex, les finitions se faisant dans d'autres ateliers.

Pour la période antique, des fragments de tuiles et de céramiques ont aussi été retrouvés entre le bourg et Valcreuse. De plus, les fondations de ce qui semble être des villas gallo-romaines ont été repérées lors de prospections aériennes près des hameaux d'Azay et de Ris. Un géographe du 18e siècle, Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, avait aussi formulé l'hypothèse selon laquelle une voie romaine secondaire, de Poitiers à Orléans, passait par le territoire qu'occupe aujourd'hui la commune de La Roche-Posay. Cette théorie reste cependant à vérifier.

C'est au Moyen Âge qu'il faut chercher les véritables origines de la commune. Le hameau de Posay fut probablement le premier lieu d'implantation d'un habitat groupé, entre la fin de l'Antiquité et le Haut Moyen Âge. Le nom de « Posay » dériverait d'un nom de famille gallo-romain d'un individu possédant des terres ou une habitation à l'endroit qui a gardé son nom. Plusieurs communes et hameaux de la Vienne et de l'Indre-et-Loire ont un nom avec la même origine : Pouzay, Poizay (hameau de la commune d'Yzeures-sur-Creuse) et Poizay (hameau de la commune des Ormes). D'après les linguistes, ces toponymes dériveraient du nom gallo-romain « Potius », ou un autre nom phonétiquement proche. Il aurait évolué au fil du temps et des lieux pour donner toutes les variantes que l'on vient de citer (Posay, Pouzay, Poizay, etc).

Il devait s'agir d'un petit groupement humain avec sa propre église et donc sa propre paroisse. À partir du 12e siècle, le lieu est ensuite connu sous le nom de « Posay-le-Vieil », et cela jusqu'au 19e siècle. Cette appellation pourrait étayer l'hypothèse selon laquelle le peuplement de Posay est le plus ancien.

En ce qui concerne le bourg de La Roche-Posay, on ignore encore sa date de création. La plus ancienne mention du lieu dans les textes remonte à 965, lorsque Effroy de Preuilly, seigneur de Preuilly-sur-Claise, est signalé comme seigneur de « La Roche ». La famille de Preuilly aurait pu repérer un accès à la Creuse surmonté d'un éperon rocheux. Pour sécuriser ce passage hautement stratégique, ils choisirent de le fortifier. Ils firent donc construire le donjon, probablement un petite tour en bois entourée d'une palissade. Cette tour fortifiée devint le siège d'une nouvelle seigneurie, qui engloba bientôt le bourg de Posay-le-Vieil et des habitations isolées aux alentours. La relative sécurité apportée par le donjon, puis par le château construit à proximité, attira une population qui s'aggloméra autour de lui pour finalement créer un nouveau bourg. Vers le 12e siècle, on voit émerger dans les textes la mention de « La Roche de Posay » ( Rupem de Pozaico en 1119 dans le cartulaire de l'abbaye de Noyers) ainsi que « La Roche-Posay » (Rocha Pozaici dans les années 1160 dans le cartulaire de l'abbaye de la Merci-Dieu). Le toponyme « La Roche » étant extrêmement courant, il a peu être fallut ajouter « de Posay » pour distinguer le site, en empruntant le nom d'un lieu habité proche du château. Les deux noms de « La Roche-Posay » et « La Roche de Posay » coexistent dans les textes pendant le Moyen Âge mais c'est le premier qui finira par s'imposer.

La ville a connue une période difficile pendant la Guerre de Cents Ans (1337-1453). Dès 1357, La Roche-Posay et d'autres villes sont cédées à l'Angleterre comme «otages ». Après la défaite des français à Maupertuis en 1356 et la signature du traité de Bretigny en 1360, la carte des possessions anglaises sur le sol français est redessinée. La Roche-Posay doit alors revenir sous l'égide du roi de France ; or les anglais y ont installé un capitaine, Basquin de Poncet, qui refuse d'abandonner la place forte. Celui-ci est à la tête d'une Grande Compagnie, une troupe d'anciens mercenaires à la solde des Anglais, qui pille les environs de la ville. Malgré plusieurs rappels à l'ordre, il refuse de céder La Roche-Posay aux Français et poursuit ses exactions à la frontière entre le Poitou, la Touraine et le Berry.

Il fallut l'intervention du breton Jean de Kerlouët pour que La Roche-Posay soit finalement libérée en 1369 : avec plus de 1200 soldats à ses ordres, il s'empare de la ville, de nuit, par échellement. Ils en firent un lieu de garnison important pour le camp français, fort de 700 hommes en armes, à partir duquel des expéditions furent menées pour reconquérir le nord du Poitou.

Après cette période de troubles, la seigneurie retourne à ses propriétaires légitimes, les seigneurs de Preuilly. Vers 1410, Louise de Preuilly, héritière de la seigneurie de La Roche-Posay, se marie à Geoffroy Chasteignier, issu d'une famille originaire de La Chataigneraie en Vendée. La Roche-Posay passe alors sous la domination des Chasteignier. Ils étaient aussi seigneurs d'Abain, d'Andilly et des Marais, entre autres possessions. Cette nouvelle lignée de seigneurs s'est illustrée à plusieurs reprises par sa proximité avec le pouvoir royal, par ses faits d'armes lors de guerres d'Italie et des guerres de religion, mais aussi par son pouvoir diplomatique et religieux : Louis Chasteignier de La Roche-Posay fut ambassadeur auprès du Saint-Siège et son fils, Henri-Louis Chasteignier de La Roche-Posay fut évêque de Poitiers de 1612 à 1650.

En 1662, la dernière héritière des Chasteignier de La Roche-Posay épouse René Isoré d'Hervault de Pleumartin. Pour la troisième et la dernière fois, une nouvelle famille noble règne sur la ville. Comme leurs noms l'indiquent, les nouveaux seigneurs étaient marquis d'Hervault et de Pleumartin, mais aussi seigneurs d'Andilly, le Marais, Le Puy Longenec, Saint-Ouin, Jeu, Forge et Boisgarnault, entre autres possessions.

Pendant l'Ancien Régime, au niveau administratif, La Roche-Posay et Posay-le-Viel étaient rattachés à la province de Touraine. Les lois qui y étaient appliquées étaient donc conformes à la coutume de Touraine. Le seigneur pouvaient cependant s'écarter de cette règle : ayant droit de haute, moyenne et basse justice en sa châtellenie, il pouvait punir ou accorder des privilèges particuliers à sa guise. Propriétaire de vastes métairies, il recevait des redevances en argent et en nature pour chacune d'entre elles, qu'il percevait généralement chaque année à la Toussaint. Il touchait aussi des droits de passages pour le pont et le bac, et des droits de placement sous les halles pour les commerçants. Le four-banal, situé près de l'actuelle place Henri IV, ainsi que les moulins de la ville étaient aussi pour lui une source de revenu, puisqu'il fallait s'acquitter d'une taxe pour pouvoir les utiliser. En l'absence du seigneur, l'administration de la seigneurie, la levée de l'impôt et la justice étaient assurés par le bailli, auquel le seigneur déléguait une partie de ses pouvoirs. Le bailli, parfois qualifié de « maire », était assisté par tout un appareil administratif destiné à servir les intérêt du seigneur : les greffiers, notaires et procureurs formaient une véritable « cour » (c'est d’ailleurs par ce terme qu'elle est désignée) qui s'employait à la bonne gouvernance de la châtellenie. Ces charges étaient souvent l'apanage de la noblesse.

Les bourgeois de La Roche-Posay formaient une classe privilégiée dans la ville, dont les activités s'articulaient autour de l'artisanat et du commerce. Une partie de cette bourgeoisie était de religion protestante. Dès le début du 17e siècle, après la mise en place de la Contre-Réforme, les premières abjurations et conversions au catholicisme ont lieu. Celles-ci redoublent avec la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. La présence protestante perdure néanmoins jusqu'au 18e siècle mais ne représente probablement qu'une partie infime de la population.

Dans le domaine spirituel, la seigneurie de La Roche-Posay était séparée en deux paroisses distinctes: une centrée sur l'église Notre-Dame de La Roche-Posay, dans le bourg, et l'autre sur l'église Saint-Martin à Posay-le-Vieil, détruite en 1922. Chacune avait son propre curé mais les deux paroisses dépendaient de l'évêché de Poitiers.

En plus des deux églises paroissiales, l'abbaye Notre-Dame de la Merci-Dieu était un édifice religieux majeur dans la seigneurie. Fondée en 1151 en tant que filiale de l'abbaye de Chaalis dans l'Oise, cette abbaye fut très puissante dès ses premières années d’existence. En effet, les moines ont reçu de nombreux privilèges octroyés par les seigneurs locaux et bénéficiaient d'immunités accordées par la papauté aux fondations cisterciennes. Bien que florissante à son origine, elle va subir les aléas de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion.

À Posay-le-Vieil, un couvent des Sœurs de Saint-François occupait une grande partie des terrains situés entre la route de Vicq et la Gartempe. Le domaine des religieuses était clôturé par des murs qui allaient jusqu'aux bords de la rivière. Cette communauté féminine fut fondée en 1645 par le seigneur de La Roche-Posay, Charles Chasteignier. Elles célébraient leurs messes dans l'église Saint-Martin de Posay-le-Vieil, qu'elles partageaient avec les paroissiens. Ce partage a parfois crée des tensions entre les religieuses et le curé de Saint-Martin, lorsque celles-ci ne participaient pas à hauteur suffisante à l'entretien de l'église. Les sœurs étaient au nombre de 10 en 1771.

Les sources signalent aussi l'existence d'autres édifices importants : le prieuré Saint-Barthélemy, l'école et l'hôtel-dieu (un hôpital) qui accueillait les indigents dans l'incapacité de se soigner. Ces constructions étaient situées dans la partie nord de la vieille-ville, vers les actuelles rues Saint-Louis et Saint-Barthélemy.

Depuis le Moyen Âge, la ville accueillait au moins deux foires annuelles, dont l'une se déroulait à la Saint-Laurent. Elles prenaient places à l'extérieur des remparts, au niveau de l'actuelle place de La République. Un grand enclos était situé au sud du champ de foire. Cet enclos appartenait au début du 17e siècle à Jérôme Paillé, bailli de la ville, ou à son fils. Son emplacement garde encore aujourd'hui le nom de « Clos Paillé ». En dehors des jours de foire, les paysans et artisans de la châtellenie pouvaient vendre leur production de manière plus régulière pendant les marchés. Ils avaient lieu devant l'église Notre-Dame et au niveau de la place Henri-IV, où se trouvaient les halles.

La production artisanale était dominée par les tanneries. Activité polluante, elle était située à l'extérieur des remparts, dans l'actuelle rue de la Cale du faubourg de l'Arceau. Cet artisanat existait au moins depuis le début du 17e siècle. À La Roche-Posay, plusieurs familles de tanneurs se sont succédé : les Bruère, les Villeret, les Marnay, mais la plus importante fut sans doute la famille Boyer, dont les membres exercèrent le métier de tanneur de la fin du 17e siècle jusqu'à la Révolution. En 1724, Louis Boyer, protestant et maître tanneur, possédait la majorité des tanneries de la ville. Il possédait aussi le moulin à tan du bourg où les meuniers broyaient de l'écorce de chêne ou de châtaignier pour produire le tanin utilisé dans la préparation du cuir.

La Roche-Posay était aussi un lieu de passage. Plusieurs auberges permettaient aux voyageurs de se restaurer et de faire une halte avant de reprendre leur route. Le nom de certaines d'entre elles nous sont parvenus mais il est parfois difficile de connaître leur emplacement exact. Deux d'entre elles étaient situées hors les murs : l'auberge Saint-Pierre à l'Arceau et l'auberge Saint-Jacques au champ de foire. L'hôtel de l'Écu de France était situé à proximité du presbytère dans la vieille ville. Il ne faut pas le confondre avec l'hôtel de l'Écu de France « moderne », qui est le nom donné à l'ancienne auberge Saint-Pierre au 19e siècle. Les sources parlent aussi d'un hôtel du Petit More, dont l'emplacement reste inconnu.

L'Ancien Régime prit fin avec la Révolution française, qui met un terme à la domination des Isoré d'Hervault de Pleumartin. Les biens du seigneur sont réquisitionnés par le nouvel État français et vendus aux enchères. Il en va de même pour les fondations religieuses, comme l'abbaye de La Merci-Dieu et le couvent des Sœurs de Saint-François de Posay-le-Vieil.

Avec la disparition de la seigneurie de La Roche-Posay, deux nouvelles communes sont alors crées: La Roche-Posay et Posay-le-Vieil. La Roche-Posay est d'abord rattachée au canton de Lésigny à partir de 1793, puis à celui de Pleumartin en 1801. Finalement, le 23 mai 1806, la commune de La Roche-Posay absorbe la commune de Posay-le-Vieil et s'étend alors à ses limites administratives actuelles. Après la fusion, la population de la ville passe de 425 habitants en 1806 à 1268 en 1821.

Le 19e siècle : une période de renouveau

Après la Révolution, la population reste stable. Elle passe de 1268 habitants en 1821 à 1548 en 1856 mais diminuera ensuite pour revenir à un peu plus de 1200 habitants vers 1900. La ville va pourtant considérablement s'agrandir. En effet, l'emprise urbaine va s'étendre à l'extérieur des remparts et gagner le pourtour du champ de foire. De nouvelles habitations sont aussi construites le long des routes vers Pleumartin (avenue des Fontaines), vers Châtellerault (avenue Maréchal Lattre de Tassigny) et Vicq-sur-Gartempe (rue du 4e zouaves). Le faubourg de l'Arceau voit aussi sa densité et sa population augmenter le long de l'ancienne route de Châtellerault (aujourd'hui rue de l'Arceau).

L'ancien bourg de Posay-le-Vieil, à présent hameau depuis son annexion en 1806, reste le lieu-dit le plus peuplé de la commune pendant tout le siècle. Il est habité par une petite centaine d'habitants environ.

Au début du siècle, la commune de La Roche-Posay a besoin de nouvelles infrastructures. Elle doit par exemple se doter d'un bâtiment de mairie digne d'une ville de sa taille. En 1837, le roi Louis-Philippe autorise sa construction et des plans sont dressés. Le bâtiment, édifié par le maçon Louis Vallet, accueille les halles au rez-de-chaussée et les bureaux de la mairie à l'étage. Les travaux sont officiellement terminés en 1842. L'architecte avait aussi dessiné les plans d'un abattoir municipal, qui ne sera finalement pas construit. En 1844, la commune achète une ancienne tannerie de la rue de la cale, à proximité de la Creuse, pour y installer l'abattoir. La municipalité conservera la propriété du lieu jusqu'en 1912, date à laquelle le bâtiment est signalé "en ruines" (état causé par les fortes crues des années précédentes). Il est alors vendu à un particulier.

Depuis la destruction du pont par une crue au 18e siècle, les Rochelais n'utilisaient plus que le bac, une petite embarcation, pour traverser la rivière depuis la rue de la Cale (anciennement connue comme la rue des Tanneries). Contre rémunération, le passeur pouvait faire circuler hommes, bêtes et marchandises d'une rive à l'autre de la Creuse. Avant la Révolution, l'argent récolté revenait au seigneur de La Roche-Posay. Il faut attendre 1835 pour qu'un pont suspendu soit construit. Il sera utilisé jusqu'en 1937, date de son remplacement par le pont actuel, en béton armé.

Alors que les cultivateurs sont nombreux en campagne, le bourg regroupe, au 19e siècle, une multitude d'activités. Ainsi, en 1856, la vieille ville était habitée entre autres, par huit menuisiers, huit meuniers, sept maçons, six couturières, six cordonniers, cinq sabotiers et trois fourniers (personnes qui travaillent au four à pain public).

L'industrie locale est encore représentée par les quatre tanneries (trois à la fin du siècle). Au début du 19e siècle, elles appartiennent presque toutes à la famille Royer. Plusieurs édifices liés à l'artisanat et l'industrie ont aujourd'hui disparus, comme la mégisserie de l'Arceau (détruite vers 1878), et le four à chaux de Mortaigre (détruit vers 1890).

Des deux moulins du bourg, l'un sert à fouler le trèfle et fabriquer du tanin pour les tanneries, et l'autre à moudre le blé. Quant au moulin de Gâtineau, ancien moulin à blé, il est racheté à partir de 1889 par Édouard Lelièvre, entrepreneur et maire de la commune, et transformé en usine de défibrage du bois et de carbure pour gaz acéthylène.

La commune comptait aussi trois tuileries : une à Renouard, une près de l'avenue des Fontaines et une dernière dans la rue du 4e Zouaves. Les deux dernières cessèrent leur activité à la fin du 19e siècle.

La Roche-Posay au 20e siècle

Le confort de la vie moderne commence à s'imposer dans les maisons. En effet, dès 1905, la commune se dote de l'électricité grâce à l'usine électrique « Force et Lumière » d'Édouard Lelièvre, installée dans le moulin du bourg.

En 1907, la fondation du Syndicat d'Initiative (ancêtre de l'Office de Tourisme), coïncide avec un nouvel essor de la commune au début du siècle. Il propose un petit guide illustré de la ville, destiné à faire connaître au grand public les monuments anciens de La Roche-Posay. Entre 1931 et 1933, le Syndicat d'Initiative s'installera dans un petit pavillon art-déco construit sur la place de la place de La République.

Les années 1920 voient mûrir de grands projets : pendant cette période, plusieurs plans d'embellissement et d'extension de la ville sont pensés par les frères Maurice et Lucien Martineau, architectes poitevins. En parallèle, la Société Hydrominérale désire agrandir et moderniser l'Établissement thermal avec la construction de bâtiments pour les 1eres classes. Le projet du Dr. Benjamin Bord, président de la Société Hydrominérale, prévoit un nouveau pavillon d'inhalation, de plan octogonal, placé en symétrie par rapport au kiosque de la buvette, le tout étant relié par des passages couverts sous portiques. Finalement, le projet n'aboutira pas: seul le pavillon d'embouteillage verra le jour en 1926, à proximité des sources. Cette petite usine a ensuite été rénovée et aménagée pour accueillir le Spa Source.

Comme pour de nombreuses villes françaises, la Seconde Guerre mondiale est une période noire pour la commune. En juin 1940, le pont est dynamité pour retarder l'avancer des allemands. Malgré la résistance française du 4e régiment de zouaves, les troupes allemandes s'empareront finalement de la ville. Pendant l'Occupation, la ligne de démarcation coupe la commune en deux : les parties nord et ouest sont en zone occupée, alors que le bourg et le sud de la commune sont en zone libre, dirigée par le régime de Vichy. Les routes et les chemins ruraux qui mènent à Châtellerault, Coussay-les-Bois et Lésigny-sur-Creuse sont barrées par des postes frontières et gardées par des soldats allemands. Après la victoire des Alliés et le départ des occupants, les habitants ne peuvent que constater les dégâts : les établissements thermaux, le casino et l'hôtel Saint-Roch ont été pillés ou endommagés.

Le paysage de la commune est transformé à partir de 1968, suite à un vaste programme de remembrement rural. De nombreuses parcelles sont fusionnées pour créer de grands domaines agricoles, mais l'ancien paysage de bocage survit dans le sud et l'ouest de la commune.

Au début des années 1970, l'usine du laboratoire dermatologique de La Roche-Posay s'installe dans la commune. La distribution de ses produits à l'échelle mondiale a largement fait connaître le nom de la ville, si bien que « La Roche-Posay » est aujourd'hui souvent rattaché à la marque de soins dermatologiques.

La commune de La Roche-Posay est d'une superficie de 3 531 ha et son altitude moyenne varie entre 52 et 139 m. En 2012, la ville était peuplé de 1566 habitants.

Les rivières Gartempe et Creuse jouent un rôle important dans l'histoire et la géographie du territoire rochelais : elles délimitent aujourd'hui la partie nord-est de la commune. À la confluence, au Breuil, les eaux claires de la Gartempe se mêlent aux eaux sombres de la Creuse. Riches en poissons, elles faisaient aussi fonctionner les moulins et alimentaient en eaux les tanneries de la ville. Elles permettaient le flottage du bois, pratiqué jusqu'au 19e siècle sur la Creuse, grâce à un chemin de halage qui longeait le cour d'eau. Ces rivières, aux crues violentes, ont aussi été des frontières difficiles à franchir.

Hormis l'escarpement rocheux sur lequel est bâtie la vieille ville, la commune présente un relief peu prononcé. Les terrasses alluviales au bord des rivières, ainsi qu'au niveau des méandres de la Gâtinière et du Breuil, constituent les terres les plus planes du territoire. Entre la limite nord de la commune et le bourg, le terrain forme un important dénivelé entre la rivière et les parcelles cultivées. Ceci est particulièrement visible à Gâtineau, où la Creuse est longée par de petites falaises crayeuses. Le reste de la campagne est caractérisé par quelques petites collines vers les Charpraies et le Paradis, et vers le nord, au Coudret, à la Gilbertière et à la Corbière.

Outre la Creuse et la Gartempe, de nombreux petits cours d'eau irriguent le sol du territoire rochelais. Les trois plus importants sont le ruisseau de Ris, qui marque la limite sud de la commune, le ruisseau des Fontaines, qui prend sa source à l'étang Pingault et le ruisseau des Sarrazins, qui provient de la Grondinière. Ces deux derniers cours d'eaux se rejoignent entre la route de Châtellerault et le faubourg de l'Arceau et se jettent dans la Creuse prés de la rue de Cale.

Le sous-sol est constitué en majorité de tuffeau, une pierre calcaire particulièrement blanche et tendre. Le silex noir du Grand-Pressigny se rencontre aussi souvent, notamment dans les hameaux de Neussouan, les Moreaux, la Pluche et la Corbière.

Une partie du lieu-dit de la Lombarderie, dans l'ouest de la commune, est classé en tant que ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique). Elle est caractérisée par des pelouses et pré-bois riches de nombreuses espèces végétales, notamment des orchidées.

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