Sémaphore de Bonne-Anse (vestiges)

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Les Mathes

Différents repères, sémaphores et balises se sont succédé à la pointe de la Coubre dès la fin du 17e siècle et apparaissent sur les cartes des lieux jusque dans la première moitié du 19e siècle. Parmi eux se trouvent la tour en pierre construite en 1785 et remplacée par un fanal en bois en 1830. Selon certaines sources (Moreau, p. 17), cette tour en pierre se serait trouvée bien plus à l'ouest que le phare actuel ; il est toutefois probable qu'elle occupait plutôt le site du phare actuel : en 1812, la carte de la Gironde par Raoul ne mentionne qu'une seule tour en pierre, surmontée d'une sémaphore, à la limite entre les Mathes et La Tremblade. Une tour avec fanal apparaît au même endroit sur le plan cadastral des Mathes en 1824, puis une "tour en pierre" sur un plan des dunes d'Arvert en 1837. A proximité se trouve aussi une batterie établie sous Napoléon, en 1812.

C'est en tout cas ce site, en retrait par rapport à l'extrémité de la pointe de la Coubre, qui est choisi en 1862 pour construire un "poste électro-sémaphorique". Le terrain est concédé par l'administration des Eaux et forêts à la Marine. Edifié en 1862-1863, le nouveau sémaphore jouxte le petit bois de la Coubre, cerné par les dunes, un petit canal qui s'écoule péniblement depuis une fontaine, et, un peu plus loin, les vestiges de l'ancien fort napoléonien. Le sémaphore figure sur une carte de l'embouchure de la Gironde en 1874.

Au début du 20e siècle, des cartes postales montrent le sémaphore à quelques encablures du nouveau phare de la Coubre, construit en 1905 bien en retrait par rapport à son prédécesseur pour faire face au recul rapide de la pointe de la Coubre. Ce recul se poursuit dans la première moitié du 20e siècle : les bois qui entouraient le sémaphore se raréfient sous les assauts du vent et du sable, et le sémaphore se retrouve, dès le milieu du 20e siècle, entouré par une végétation basse, à une distance de plus en plus réduite du rivage. Les différents travaux réalisés pour freiner la progression du sable (réalisation de cordons, d'épis et de couvertures en branchages, de semis et de plantations) n'y changent rien. Sous l'Occupation, les Allemands installent un radar au sommet du sémaphore. Endommagé par les bombardements de 1945, le bâtiment est reconstruit par la suite dans sa partie haute.

En 1987, le sémaphore, désormais en bord de plage, doit être abandonné, et un nouveau sémaphore est édifié en 1990 plus à l'est, sur un ancien blockhaus. Rongé par le vent et le sable, l'ancien sémaphore est démoli en juillet 2001. Il n'en reste que le soubassement en pierre de taille, comme échoué sur la plage.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1862, daté par source

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Les Mathes

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Pointe de la Coubre

Cadastre: 2009 OB 1352

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