L'ardoise d'Allassac
La présence de l’ardoise sur les toits d’Allassac est liée à l’activité locale d’extraction et de taille de ce matériau, très présent dans le sol de la commune et de ses environs. Découvrez cette activité à travers l’interview de Jean-François Bugeat, ardoisier dont l’entreprise est implantée sur Allassac et Donzenac.
Vidéo
Publiée le 10 juin 2015
# Corrèze, Allassac
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Patrimoine culturel immatériel
# du Moyen Age au 20e siècle
Allassac est située sur une zone géologique marquée par la présence d’ardoise et de grès, que l’on retrouve de manière importante dans l’architecture locale. L’extraction de l’ardoise a débuté ici dès le Moyen Age, et s’est développée en exploitation intensive au cours du 19e siècle. Elle se concentre sur un site de taille où le schiste ardoisier est prélevé en surface et dans des gisements souterrains accessible par des puits pouvant descendre jusqu’à 100 mètres de profondeur. L’activité a décliné au cours du 20e siècle avec l’arrivée de matériaux moins coûteux (tuile mécanique, fibre ciment, ardoise d’Espagne…). Mais l’exploitation a été relancée récemment par l’entreprise Bugeat…
Interview de M. Jean François Bugeat : "Donc là on est au milieu des pans. A travassac, l’ensemble du massif est composé de 7 filons qui sont aujourd’hui bien reconnus, qui ont été exploités depuis le milieu du 17e siècle. Ces filons ont au départ été découverts puisque que les gens étaient des agriculteurs et ils se sont aperçu que certains morceaux de pierre pouvaient se fendre. Et à partir de là ils ont commencé à l’utiliser pour recouvrir des cabanes. D’ailleurs ils n’appelaient pas ça des ardoises. Ils appelaient ça des couverseaux. C’étaient simplement des plaques de pierre qui étaient utilisées pour se mettre à l’abri. La première opération c’est le minage. C’est d’arriver à découper les grands blocs. Et c’est ensuite ces blocs qui sont acheminés jusque sur des lieux de travail, on appelait ça des chantiers où les ouvriers, que ce soient les cliveurs ou les tailleurs travaillaient. Ces grands blocs sont ensuite redivisés. C’est l’opération qu’on appelle à Travassac le rebillage. Chaque fendeur doit préparer tous les jours 1 tonne de pierre. Le rebillage prend environ 2 heures dans la journée. Et ensuite cet ouvrier prépare tous ces répartons pour ensuite pouvoir les cliver et à l’aide de marteaux et de petits burins détacher les feuilles d’ardoise les unes des autres pour en faire des ardoises d’une épaisseur de 4 ou 5 mm pour les plus fines et pour les modèles auvergnats de 8 mm."
Interview de M. Jean François Bugeat : "Donc là on est au milieu des pans. A travassac, l’ensemble du massif est composé de 7 filons qui sont aujourd’hui bien reconnus, qui ont été exploités depuis le milieu du 17e siècle. Ces filons ont au départ été découverts puisque que les gens étaient des agriculteurs et ils se sont aperçu que certains morceaux de pierre pouvaient se fendre. Et à partir de là ils ont commencé à l’utiliser pour recouvrir des cabanes. D’ailleurs ils n’appelaient pas ça des ardoises. Ils appelaient ça des couverseaux. C’étaient simplement des plaques de pierre qui étaient utilisées pour se mettre à l’abri. La première opération c’est le minage. C’est d’arriver à découper les grands blocs. Et c’est ensuite ces blocs qui sont acheminés jusque sur des lieux de travail, on appelait ça des chantiers où les ouvriers, que ce soient les cliveurs ou les tailleurs travaillaient. Ces grands blocs sont ensuite redivisés. C’est l’opération qu’on appelle à Travassac le rebillage. Chaque fendeur doit préparer tous les jours 1 tonne de pierre. Le rebillage prend environ 2 heures dans la journée. Et ensuite cet ouvrier prépare tous ces répartons pour ensuite pouvoir les cliver et à l’aide de marteaux et de petits burins détacher les feuilles d’ardoise les unes des autres pour en faire des ardoises d’une épaisseur de 4 ou 5 mm pour les plus fines et pour les modèles auvergnats de 8 mm."