L’agglomération gallo-romaine du Chambon, à Montignac
A la sortie nord-est du bourg de Montignac se situent les vestiges, aujourd’hui enfouis, d’une dynamique agglomération gallo-romaine. Ce film vous en explique l’ampleur, en vous montrant des objets de fouilles et des restitutions en images de synthèse.
Vidéo
Publiée le 10 juillet 2019
# Dordogne, Montignac-Lascaux
# Opération d'inventaire : Vallée de la Vézère
# Site archéologique, agglomération
# Epoque gallo-romaine
Sous la plaine du Chambon, au lieu-dit les Olivoux, se cache un site gallo-romain, aujourd’hui invisible.
Le site archéologique est connu depuis le 18ème siècle. On pensait alors qu’il s’agissait d’une villa gallo-romaine, une riche propriété agricole avec des dépendances. Des recherches récentes menées par les archéologues de l’Inrap ont permis d’identifier un ensemble bien plus important.
Il s’agit en réalité d’une agglomération secondaire gallo-romaine. Les populations gauloises installées dans la vallée de la Vézère, les Petrucorii, créent ici au 2ème siècle avant J.-C. un village, qu’ils développent en un véritable petit bourg. C’est un centre de commerce et d’échange dynamique, situé sur les grands axes commerciaux terrestres et fluviaux et connecté au reste du monde antique. Le transport est facilité par la proximité avec la Vézère. On y revend du vin importé d’Italie dans des amphores. Des récipients en verre venus d’Egypte, du Proche-Orient et d’Italie durant l’Antiquité y ont également été retrouvés, ainsi que des céramiques du sud de l’Italie. Certaines monnaies collectées sont très rares dans le monde romain. Parmi les objets mis au jour se distingue une tête de statue, au front orné de trois cornes, assimilée au dieu romain Bacchus.
L’agglomération s’organise de manière très rationnelle, autour de rues au tracé rectiligne, qui délimitent des îlots, formant une trame régulière. Les archéologues y ont localisé l’emplacement d’une hypothétique place de marché, à proximité d’un probable quartier artisanal. Dans le quartier voisin, plus résidentiel, certaines maisons d’habitation se doublaient d’ateliers artisanaux et/ou de boutiques en devanture. L’agglomération possède également un sanctuaire. Son temple gallo-romain traditionnel, un fanum au plan circulaire est semblable à celui de la tour de Vésone à Périgueux, en dimensions réduites. Un second temple plus petit coexiste avec le sanctuaire. Une autre zone pourrait quant à elle correspondre à des thermes, mais cela reste encore à démontrer.
Ce film a été réalisé avec la collaboration scientifique de l'INRAP
Les objets issus des fouilles de ce site archéologique sont conservés et en partie exposés au Musée Vesuna de Périgueux
Le site archéologique est connu depuis le 18ème siècle. On pensait alors qu’il s’agissait d’une villa gallo-romaine, une riche propriété agricole avec des dépendances. Des recherches récentes menées par les archéologues de l’Inrap ont permis d’identifier un ensemble bien plus important.
Il s’agit en réalité d’une agglomération secondaire gallo-romaine. Les populations gauloises installées dans la vallée de la Vézère, les Petrucorii, créent ici au 2ème siècle avant J.-C. un village, qu’ils développent en un véritable petit bourg. C’est un centre de commerce et d’échange dynamique, situé sur les grands axes commerciaux terrestres et fluviaux et connecté au reste du monde antique. Le transport est facilité par la proximité avec la Vézère. On y revend du vin importé d’Italie dans des amphores. Des récipients en verre venus d’Egypte, du Proche-Orient et d’Italie durant l’Antiquité y ont également été retrouvés, ainsi que des céramiques du sud de l’Italie. Certaines monnaies collectées sont très rares dans le monde romain. Parmi les objets mis au jour se distingue une tête de statue, au front orné de trois cornes, assimilée au dieu romain Bacchus.
L’agglomération s’organise de manière très rationnelle, autour de rues au tracé rectiligne, qui délimitent des îlots, formant une trame régulière. Les archéologues y ont localisé l’emplacement d’une hypothétique place de marché, à proximité d’un probable quartier artisanal. Dans le quartier voisin, plus résidentiel, certaines maisons d’habitation se doublaient d’ateliers artisanaux et/ou de boutiques en devanture. L’agglomération possède également un sanctuaire. Son temple gallo-romain traditionnel, un fanum au plan circulaire est semblable à celui de la tour de Vésone à Périgueux, en dimensions réduites. Un second temple plus petit coexiste avec le sanctuaire. Une autre zone pourrait quant à elle correspondre à des thermes, mais cela reste encore à démontrer.
Ce film a été réalisé avec la collaboration scientifique de l'INRAP
Les objets issus des fouilles de ce site archéologique sont conservés et en partie exposés au Musée Vesuna de Périgueux