De quelques dates portées et signatures à Blaye
L’inventaire en cours de la ville de Blaye a permis la collecte de plusieurs dates portées et de quelques signatures qui sont autant d’éléments précieux pour la connaissance du patrimoine architectural de la ville.
Carnet du patrimoine
Publié le 11 octobre 2011
# Gironde, Blaye
# Opération d'inventaire : Communes riveraines de l'estuaire de la Gironde
# Architecture domestique
# Epoque contemporaine
La méthode mise en œuvre par l’Inventaire général pour mener des études urbaines repose sur l’examen systématique des constructions formant le tissu bâti d’une l’agglomération. Le matériau collecté sur le terrain concerne la description des bâtiments, leur type, leur structure, leur décor, etc. Cette information n’est pertinente que si elle est datée, si elle s’inscrit dans un contexte historique et culturel. Les techniques classiques de datation s’appuient sur l’observation et l’analyse du bâti, mais les référentiels de datation doivent être reconsidérés à chaque nouveau terrain d’étude, car les techniques, les modes, les savoirs ne se sont pas diffusés de façon uniforme sur l’espace national.
Le recours aux sources écrites reste donc indispensable pour apporter des éléments de datation précis, mais ces données, sujettes à des interprétations parfois contradictoires, posent souvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Les dates portées et les signatures sur les bâtiments constituent une autre source précieuse, qu’il convient, là encore, d’examiner avec esprit critique.
Pour la ville de Blaye, ce sont à peine plus d’une quinzaine de dates et de signatures qui ont été relevées, pour plus d’un millier de bâtiments recensés. Leur nombre est certes trop limité pour en tirer des conclusions statistiques, mais elles sont autant de jalons permettant de dater des constructions présentant des caractéristiques analogues. De plus, l’inventaire des autres communes de l’aire estuarienne vient enrichir quotidiennement le catalogue. Ainsi, telle ornementation de porte, telle fenêtre en arc segmentaire, telle moulure de corniche…, sera considérée au prisme d’un référentiel qui s’affine et se précise au fur et à mesure de l’avancée du terrain.
- Alain Beschi, conservateur au service du patrimoine et de l'Inventaire, région Nouvelle-Aquitaine
Notes
Pour en savoir plus
Alain Beschi, « Apports, limites et perspectives des méthodes « classiques » de datation du bâti en milieu rural : quelques exemples dans les vallées de la Baïse et du Lot », In Situ [En ligne], 9 | 2008, mis en ligne le 18 avril 2012, consulté le 29 septembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/insitu/3587 ; DOI : https://doi.org/10.4000/insitu.3587