La collégiale Saint-Martin-de-Brive : Brive-la-Gaillarde : Corrèze
Claude Andrault-Schmitt, Geneviève Cantié, Martine Chavent ; photographies de Philippe Rivière. - Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, 1997. - 1 vol. (52 p.) : illustrations en noir et en couleur, jaquette ill. en couleur ; 30 cm. (Images du patrimoine, 170).
À l’origine modeste sanctuaire dédié à Martin l’Espagnol, disciple supposé de saint Martin de Tours, venu évangéliser la contrée au 5e siècle, l’église collégiale continue de vivre au rythme de la cité qui lui doit son origine. De sa splendeur romane, elle conserve un vaste transept et un chevet, en partie repris aux 18e et 19e siècles, mais dont le remarquable décor sculpté entretient des liens étroits avec Conques ou Saint-Sernin de Toulouse. Le 13e siècle la dota d’une nef dont la conception, à l’aube du style gothique, se rattache à une voie encore mal connue : celle de l’« église-halle » où nef et collatéraux sont lancés à la même hauteur. Ces architectures avec leur décor lui assurent une place de choix dans l’art médiéval du Sud-Ouest. Échappant de peu à la tourmente révolutionnaire, elle fut l’objet, dans la seconde moitié du 19e siècle, d’un exemplaire chantier de restauration orchestré par l’architecte Anatole de Baudot. À un patrimoine déjà riche de quelques pièces majeures d’orfèvrerie, de ferronnerie et de sculptures médiévales, vinrent alors s’ajouter un décor et un mobilier renouvelés.