En bateau, vues à bâbord et à tribord !
Nous avons pu embarquer à bord d’un bateau céréalier de 90 m, remontant l’estuaire pour charger sa cargaison à Bassens. L’occasion de voir et de photographier les rives et leur patrimoine architectural depuis l’estuaire.
Carnet du patrimoine
Publié le 23 juillet 2012
# Gironde
# Opération d'inventaire : Communes riveraines de l'estuaire de la Gironde
# Paysage, bateau
# 21e siècle
C’est en compagnie d'un pilote de l’estuaire, chargé de diriger les bateaux dans l’estuaire, que nous sommes montées à bord de l’Arklow Rogue au large du Verdon. Passé le resserrement de l’embouchure entre la pointe de Grave et Royan, l’estuaire s’étend sur une largeur maximale de 12 km ; au milieu des eaux, les rives semblent bien lointaines et se confondent en une ligne entre ciel et mer.
Adrienne Barroche, photographe du service, a profité de la plateforme de la cabine de pilotage pour prendre un peu de hauteur, afin d’effectuer des prises de vues sur les falaises de Meschers et de Talmont, rive droite, et sur les larges étendues de marais de Talais et Saint-Vivien, rive gauche.
Peu à peu, l’estuaire se resserre, le chenal de navigation se rapproche de la rive gauche sur laquelle s’égrènent les sites bien reconnaissables de phare Richard, de la Tour de By, du port de Saint-Christoly, du château de Loudenne… Ce dernier inaugure une succession de châteaux viticoles prestigieux qui jalonnent le parcours : Phélan-Ségur, Latour, Pichon-Longueville, Beychevelle… Le relief et les paysages sont également bien lisibles : les rives limoneuses, les esteys, les digues arborées, les croupes de vigne, les espaces boisés… et bien sûr les îles ; on longe notamment la rive orientale des îles Verte, du Nord et Cazeau, avec un point de vue imprenable sur le village, les châteaux et fermes qui témoignent encore aujourd’hui de l’activité qui régnait jadis sur ces terres insulaires. Alors que celles-ci dissimulent la rive gauche à hauteur de Margaux et de Cantenac, la corniche calcaire de la rive droite apparaît distinctement, entre la Roque-de-Thau et Bayon-sur-Gironde.
Le Bec d’Ambès et la confluence sont visibles à distance avec le dépôt pétrolier et ses cuves imposantes. En amont, la Garonne offre des vues contrastées, l’ancienne usine électrique d’Ambès, dépouillée de ses hautes cheminées, face aux fragiles "pagodes" de Macau.
Le voyage s’achève, le capitaine du bateau manœuvre suivant les conseils avisés du pilote : mission accomplie !
- Claire Steimer, conservateur au service du patrimoine et de l'Inventaire, région Nouvelle-Aquitaine
Nous remercions notre collègue Christophe Rambert ainsi que l’équipe des pilotes de l’estuaire pour cette excursion et leur accueil chaleureux.