Château Pontac-Lynch

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Sur la carte de Belleyme (vers 1760), le domaine apparaît sous le nom Fenix, à la limite entre vignes et palus : des bâtiments disposés en U y sont représentés. Au 18e siècle, il appartient à M. de Pontac (sur la carte de Trudaine) puis à la famille Lynch, qui lui donnent leurs noms prestigieux. La famille de Pontac s'est illustrée au parlement de Bordeaux et avec son domaine viticole de Haut-Brion (Pessac) dès le 16e siècle. Thomas-Michel Lynch (1710-1783), bourgeois bordelais, anobli en 1775, est né à Bordeaux, issu d'une famille irlandaise. Il épouse en 1740 Elisabeth Drouillard, dont le père Pierre Drouillard détient le domaine de Dauzac à Labarde. Thomas-Michel est seigneur de Fourmigley près d'Ambarès et possède des domaines en Médoc : Cordet à Arsac et les châteaux de Pontac à Cantenac et de Moussas à Saint-Sauveur.

La demeure avec ses baies en arc segmentaire, ses allèges à ressaut, sa porte à tore et gorge, date peut-être de la 1ère moitié du 18e siècle. Une cheminée conservée à l'intérieur pourrait correspondre à cette époque.

A la mort de Thomas-Michel Lynch, ses biens sont divisés entre ses deux fils :

-Jean-Baptiste Lynch, avocat, conseiller au parlement de Bordeaux à partir de 1770, puis en 1783 président en la seconde Chambre des Enquêtes. En 1809, il devient maire de Bordeaux puis reçoit le titre de comte de l'Empire en 1810.

-Michel, membre du Conseil Général de la Gironde.

Sur le plan cadastral de 1826, on retrouve le lieu-dit Phénix et, à proximité, la propriété Linch (sic). L'édition de l'ouvrage de Cocks et Féret en 1850 mentionne le cru Lynch ou Bourran "appartenant à divers". A cette époque, la propriété appartient effectivement à Alphonse de Bourran, architecte à Paris, neveu des frères Lynch, décédés en 1836 (Jean-Baptiste) et en 1841 (Michel).

En 1860, les matrices cadastrales indiquent la construction d'une maison. Les propriétaires se succèdent : en 1868, Pontac-Lynch appartient à Eyrem, en 1881 à Lafon. L'édition de 1893 en propose une illustration : le domaine est alors entre les mains d'Alexandre Feuillerat. Les bâtiments de dépendance ont probablement été remaniés et même construits dans la 2e moitié du 19e siècle.

L´ancienne chapelle et le chai à bois ont été convertis en bureaux à la fin du 20e siècle.

Périodes

Principale : 1ère moitié 18e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

La demeure est composée d'un corps de logis principal, couvert d'un toit en pavillon, encadré de deux ailes plus basses. Il est percé en rez-de-chaussée d'une porte en arc segmentaire à claveaux traités en bossage accessible par un degré à pans. De part et d'autre, une fenêtre en arc segmentaire, à chambranle mouluré présente un appui saillant et une allège en ressaut. A l'étage, deux fenêtres plus étroites ont un chambranle à crossettes. La partie est, d'une travée, et la partie ouest, de trois travées, sont également dotées d'ouvertures en arc segmentaire, moulurées et à crossettes à l'étage. Un bandeau médian sépare les deux niveaux et des jambes à bossage scandent la façade.

La façade postérieure, au nord, est ouverte de quelques baies à l'étage : au rez-de-chaussée, des adjonctions ont été greffées. La partie centrale est surmontée d'une balustrade d'attique.

A l'intérieur, deux cheminées sont conservées : l'une en pierre calcaire à hotte ornée de tables décoratives chantournées ; l'autre en marbre rouge avec une hotte moulurée ornée d'un motif d'éventail.

Au sud du logis, un bâtiment dont la façade est ornée d'une croix abritait une chapelle.

Les bâtiments de vinification se trouvent au sud de la cour. Ils sont composés de deux vaisseaux, l'un abritant un cuvier (cuves en béton), l'autre le chai à barriques.

Au nord, l'étable-grange et la remise-grange sont en ruines.

A l'est, un parc arboré est planté d'essences variées, notamment de cyprès chauves, de saules pleureurs et de cèdres. Un pigeonnier construit en brique et pierre est situé à l'angle nord-est du jardin.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

  3. Forme de la couverture : toit en pavillon

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : pilastre


Précision sur la représentation :

Des pilastres à bossage ryhtment l'étage du corps de logis secondaire.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Pontac

Cadastre: 1826 A2 268, 276, 2009 A2 363 à 367

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