Ponts, viaducs, bacs, gués et franchissements de la vallée de la Gartempe et de ses affluents

France > Nouvelle-Aquitaine

Les traversées anciennes

A l'époque romaine, la voie antique de Poitiers à Bourges franchit la Gartempe entre Antigny et Saint-Savin au gué de Sciaux, où s'installe une agglomération secondaire.

Tracé du gué au moulin de Maillé sur la Gartempe, plan dressé en 1825 par l'ingénieur P. Leblanc.

D'autres gués sont mentionnés le long de la Gartempe, soit du sud vers le nord :

- le gué du Pont entre Lathus-Saint-Rémy et Saulgé ;

- le gué de la Rue du Gué à Montmorillon ;

- le gué de Concise au nord de Montmorillon ;

- le gué de Preunier (Prunier), à la limite des communes de Montmorillon, Jouhet et Pindray ;

- le gué entre le bourg de Jouhet et Pindray ;

- le gué de la Croix-ronde à Saint-Savin ;

- le gué des Crouzats à Nalliers ;

- le gué du Chêne près de la Bodetterie (communes de La Bussière et Nalliers) ;

- le gué de Busserais à La Bussière ;

- le gué de Maillé et le gué de Jutreau à Saint-Pierre-de-Maillé ;

- les gués de la Corbière, du bourg et de la Maugrenière à Vicq-sur-Gartempe.

Au Moyen-Âge, deux ponts permettent de franchir la Gartempe : le Vieux-Pont à Montmorillon et le vieux pont de Saint-Savin et Saint-Germain. Il n'a pas été retrouvé de documentation précise sur le pont de Vicq-sur-Gartempe mentionné en 1285 et en 1496.

Plan des travaux à réaliser aux abords du bac d'Antigny, 1860, Delafont ingénieur.

Sous l'Ancien-Régime, des passages à bac sont organisés notamment au niveau des moulins.

Après la Révolution, des passages par bacs mis en fermage avec des bateaux et des aménagements appartenant soit aux communes, soit à l’État, à charge d'entretien par le fermier, sont répartis tout au long de la Gartempe, soit du sud vers le nord :

- le bac de Chez-le-Pey à Lathus-Saint-Rémy ;

- le bac du moulin du pont entre Lathus-Saint-Rémy et Saulgé

- le bac de Lenest à Saulgé ;

- le bac du moulin de Saulgé ;

- le bac du bourg de Saulgé ;

- le bac de Jouhet et Pindray ;

- le passage du bac d'Antigny ;

- le bac de Nalliers ;

- le bac de Busserais à La Bussière ;

- le bac de Barbousseau à Saint-Pierre-de-Maillé ;

- le bac de Vicq-sur-Gartempe ;

- le bac du Breuil à La Roche-Posay ;

- le bac de Posay à La Roche-Posay (peu documenté).

Le niveau d'eau conditionne le passage au niveau des bacs, dont les règlements fixent un niveau d'étiage en deçà duquel la traversée est impossible, un niveau de " surtaxe ", qui double le prix du passage, quand les eaux sont hautes et nécessitent des précautions pour la traversée, un niveau d'interdiction, quand le débit de l'eau rend la traversée trop périlleuse. Ces niveaux sont signalés par des poteaux implantés sur les berges. Certains bacs ont un port d'été et un port d'hiver, afin de faciliter la traversée.

Evolution au 19e siècle : fermeture des bacs, construction de nouveaux ponts

Les bacs d'Antigny, Busserais, Nalliers, Maillé, Vicq et Jouhet sur la Gartempe ainsi que celui d'Angles, sur l'Anglin, figurent dans la liste des bacs du département de la Vienne du 17 thermidor an XII (5 août 1805).

En janvier 1812, le passage du bac d'Antigny est suspendu parce que le bateau, géré par le meunier, était trop dangereux.

En 1816, le préfet signale que les bacs de Vicq et de Maillé sont abandonnés au profit des communes.

En 1838, un pont suspendu à péage, à tablier en bois, est inauguré à Vicq-sur-Gartempe.

En 1841, suite à une noyade au passage d'eau privé organisé par Jean-Baptiste Duvigier, l'usinier du moulin de Busserais, la commune de La Bussière obtient la création d'un bac public, avec commande d'un nouveau bateau en 1842 ; le bateau est réceptionné en juillet 1843 et le passage public est mis en service le 1er janvier 1844, le fermage étant attribué à Auguste Fruchon, déjà détenteur du passage d'eau de Nalliers.

Le pont du général Roger Félix Chêne, dit Pont-Neuf à Montmorillon, est mis en service en 1845.

Une circulaire du sous-secrétaire d'Etat des travaux publics du 30 septembre 1846 impose une visite annuelle des " ponts suspendus construits par voie de concession de péage " par le conducteur de travaux et si nécessaire l'ingénieur voire l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, en présence du maire et du concessionnaire ou de leurs représentants. Les notes des frais induits sont dues par le concessionnaire.

Au milieu du 19e siècle, la plupart des bacs sont dotés de traille financées par l’État et le conseil général pour la manœuvre des plus grands bateaux, mais certains fermiers du bac (Jouhet, Nalliers, ...) refusent de les installer en raison du coût de l'installation (les câbles et les poulies sont fournies, il faut construire le bâti en bois qui la supporte, et éventuellement réaménager les cales d'abordage et les rampes d'accès).

En 1857, le concessionnaire du pont de la RD2 à Saint-Pierre-de-Maillé laisse passer des voyageurs mais la construction de la chaussée n'est toujours pas achevée en 1858. En 1861, suite à la suppression du passage d'eau de Saint-Pierre-de-Maillé, les bateaux du bac de Barbusseau et de ses pontons sont vendus à la commune de Nalliers pour assurer le passage du bac pour la somme de 320 francs.

Le pont de la RD10 (Chez Ragon) à Lathus-Saint-Rémy est construit entre 1858 et 1860 par l'entrepreneur poitevin Lemoine. Il a été inauguré par le préfet de la Vienne, Levert.

D'après les états du matériel, en 1860 et 1866, il reste 4 bacs sur la Gartempe dans l'arrondissement du nord (Antigny, le Breuil à La Roche-Posay, Barbousseau à Saint-Pierre-de-Maillé et Saulgé) et 4 dans l'arrondissement du sud (Jouhet, Antigny, Nalliers et Busserais), 3 appartenant à l’État et 1 appartenant au fermier ; le passage d'eau de Saulgé existe toujours (arrêté du 9 octobre 1863) mais n'a pas de bateau, l'adjudication ayant été infructueuse.

La voie ferrée de Poitiers à Limoges a été inaugurée le 23 décembre 1867. Elle franchit la Gartempe sur un viaduc au sud de Montmorillon, près de la brasserie.

Le pont de la RD 115 entre Jouhet et Pindray est mis en service le 1er janvier 1877 (utilisé quelques mois plus tôt) et le passage du bac supprimé officiellement en 1878, une fois les indemnisations du fermier réglées.

Le pont de Nalliers est mis en service en 1880.

En 1881, le pont suspendu de Vicq-sur-Gartempe, emporté par une crue l'année précédente, est reconstruit.

Le service du bac d'Antigny est supprimé le 1er janvier 1886, suite à la mise en service du pont en août 1885.

Pour la voie ferrée de Poitiers au Blanc, la compagnie du PO inaugure la section de Chauvigny à Saint-Savin le 28 septembre 1885 puis le 7 novembre 1887, la section de Saint-Savin au Blanc. Elle franchit la Gartempe par un viaduc sur les communes de Saint-Savin et Saint-Germain.

En 1890, alors que la plupart des bacs ont été supprimés, le grand bac du passage d'eau de Busserais, qui a coulé faute d'entretien, est remplacé par un bac d'occasion, venant du passage d'eau de Pilas, sur la Vienne.

Les grandes manœuvres militaires de 1901 ont permis de réaliser un pont de sac et un pont de bateau sur la Gartempe, documentées notamment par des cartes postales de l'éditeur Fontenaille à Montmorillon.

Le 1er juin 1910, le passage d'eau de Busserais est supprimé suite à la mise en service du pont un peu plus au sud.

En 1931, le pont suspendu de Vicq-sur-Gartempe, emporté par une crue en 1927, est reconstruit.

Le pont après le dynamitage du 2 septembre 1944.

En 1944, plusieurs ponts sont détruits ou endommagés par la Résistance : le vieux pont de Saint-Savin-Saint-Germain, le pont de Nalliers (31 juillet 1944), ainsi que le pont sur la Creuse à La Roche-Posay, près de la confluence de la Gartempe.

En 1989, le pont de Vicq-sur-Gartempe est reconstruit construit en béton.

Le dernier pont construit sur la Gartempe est le pont René Monory sur la rocade de Montmorillon.

- à dater (AD87) entre 1878 et 1888 : pont de Massugeon ou pont du Breuil à Lathus-Saint-Rémy (Vienne) et Thiat, aujourd'hui Val-d'Oire-et-Gartempe (Haute-Vienne) ;

- à dater : pont du bourg de Saulgé.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Antiquité

Ce dossier rassemble les franchissements de la Gartempe et de ses affluents ainsi que les franchissements autres routiers et ferroviaires, dans la traversée du département de la Vienne. Les illustrations sont classées au fil de l'eau de la Gartempe, de l'amont vers l'aval. Pour les autres ponts, suivre les renvois vers les dossiers.

Les ponts, gués et bacs sur la Gartempe

Les franchissements de la Gartempe sont nombreux. Du sud vers le nord se trouvent :

- sur la commune de Lathus-Saint-Rémy, le pont de Massugeon ; le bac de Chez-le-Pey ; le pont de la RD10 (Chez Ragon).

- sur les communes de Saulgé et Lathus-Saint-Rémy : le bac du moulin du pont ; le gué du Pont ;

- sur la commune de Saulgé : le pont de la RD116 ; le viaduc de la voie ferrée de Poitiers à Limoges (1867) ;

- sur la commune de Montmorillon : le pont du général Roger Félix Chêne, dit pont-neuf (1845) ; le gué de la rue du Gué ; le Vieux-Pont (médiéval) ; le pont René Monory sur la rocade ; le gué de Concise ; le gué de Preunier de Preugné (Pruniers), face au moulin de Pruniers (commune de Pindray), qui se retrouve également quelques dizaines de mètres en aval avec un lieu-dit le Gué à Jouhet ;

- sur les communes de Pindray et Jouhet : le pont de la RD 115 (1876) ; le bac ; le gué du bourg ; un passage d'eau devait aussi exister au nord des deux communes, au niveau du moulin et du manoir de Roche, le plan cadastral de 1840 de Jouhet mentionnant un " chemin du port de Roche " ;

- sur la commune d'Antigny : le bac ; le pont (1885) ; le gué de Sciaux sur la voie antique de Poitiers à Bourges ;

- sur les communes de Saint-Savin et Saint-Germain : le pont neuf ; le vieux pont (médiéval) ; le gué de la Croix-ronde ; le viaduc sur la voie ferrée de Poitiers au Blanc ; le gué entre Roussac et Prémilly ;

- sur la commune de Nalliers : le bac ; le pont ; le gué des Crouzats ;

- sur les communes de Nalliers et La Bussière : le gué du Chêne ;

- sur la commune de La Bussière : le pont au sud de Busserais (1909) ; le bac, avec sa maison du passeur, situé près du moulin de Busserais et le gué au nord de ce moulin ;

- sur la commune de Saint-Pierre-de-Maillé : le pont de la RD2 (1857) ; le gué ; le bac de Barbousseau et sa maison du passeur ; le gué de Jutreau ;

- sur la commune de Vicq-sur-Gartempe : le pont de la RD 5 (pont suspendu inauguré en 1840 ; pont reconstruit en 1881 puis en 1931 et enfin en 1989) ;

- sur la commune de La Roche-Posay, le bac du Breuil près de la confluence avec la Creuse ; le Gué Roide (toponyme des îles du Gué Roide).

Les autres ponts étudiés

Les ponts pour franchir des rivières et ruisseaux

- sur la commune de Lathus-Saint-Rémy :

- sur la commune de Saulgé :

- sur la commune de Montmorillon :

Sur la commune de Pindray

- sur le ruisseau de l'Etang-Rompu : premier pont ; deuxième pont ;

- sur le ruisseau du Moulin-de-Pindray : premier pont ; deuxième pont.

Sur la commune de Jouhet

- sur le Chambon : pont de Rillé ;

- sur un ru du bourg : pont rue de l'Ancien-Charron ;

- sur la commune d'Antigny :

- sur la commune de Saint-Savin :

- sur la commune de Saint-Germain :

- sur la commune de Nalliers :

- sur la commune de La Bussière :

- sur la commune de Saint-Pierre-de-Maillé :

- sur la commune de Vicq-sur-Gartempe :

Les ponts pour franchir les voies ferrées

Sur la voie ferrée de Poitiers à Limoges (1867) :

- sur les communes de Saulgé et Montmorillon : le viaduc ;

- sur la commune de Montmorillon : pont rue de la fonderie ;

Sur la voie ferrée de Poitiers au Blanc (1885-1887) :

- sur la commune de Saint-Savin : pont (passage inférieur) sur la RD11G (avenue du Général-de-Gaulle, ancien tracé de la RN151) ; pont (passage inférieur) sur le chemin des Vallereaux ; pont sur la RD 11 ;

- sur les communes de Saint-Savin et Saint-Germain : le viaduc ;

- sur la commune de Saint-Germain : pont sur la RD 5, pont sur le premier vallon ; pont sur le deuxième vallon ; pont sur le troisième vallon ; pont sur le quatrième vallon ; pont sur le cinquième vallon ; pont sous un chemin rural.

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