Château Marbuzet

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Estèphe

Le bâtiment ne figure pas sur le plan cadastral de 1825.

Le Château-Marbuzet est mentionné dans l'édition de 1874 de l'ouvrage de Cocks et Féret ; il appartient alors à Jules Merman et produit 50 tonneaux.

Jules Merman avait reçu le domaine du partage de succession de sa mère, Marie Caroline dite Coraly Batre, veuve de Antoine Merman (1786-1843), décédée en 1852 ; son frère Georges reçoit lui le domaine voisin du Crock.

Sur un plan du domaine du Crock dressé par Georges Merman en février 1862, les hameaux de German et de Marbuzet sont représentés : à cette date, le château de Marbuzet ne semble pas encore construit.

Jules Merman, né en 1829, est juge de commerce de Bordeaux de 1872 à 1878 ; il a fondé une maison de commerce à Bordeaux "Jules Merman et Bernos aîné". Il fait construire le château en 1890 ou 1891, selon les plans de l'architecte Achille Monginoux. L'édifice est illustré dans l'édition de 1893 de l'ouvrage de Cocks et Féret, aux côtés du château du Crock, détenu par Georges Merman.

En 1922, Marbuzet appartient à F. Ginestet.

La demeure avec son porche est souvent comparée à la Maison Carrée d'Arlac, édifiée à Mérignac pour le banquier Peixotto, entre 1786 et 1789.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Monginoux Achille

Ingénieur issu de l’École nationale des Ponts et Chaussées ; fait ses débuts dans l'atelier d'Alphonse Blaquière à Bordeaux (Châteaux Bordeaux, 1988, p. 255).

, architecte (attribution par travaux historiques)

Le château Marbuzet est implanté sur "une croupe" de vignes dominant l'estuaire, à l'est du hameau de Marbuzet.

De plan carré, il présente des façades avec quelques décrochements de volume. Campée sur un imposant niveau de soubassement, la demeure est accessible à l'est par un escalier en pierre menant à une terrasse à balustrade. La façade est composée de 7 travées. Les trois travées centrales délimitées par deux pilastres cannelés d'ordre colossal, à chapiteaux corinthiens, sont traitées en bossage : la porte principale est en plein-cintre ornée d'une agrafe sculptée, encadrée de deux fenêtres également en plein-cintre.

Les autres ouvertures du rez-de-chaussée présentent un chambranle mouluré, tandis que les fenêtres de l'étage, à crossettes et agrafes, sont dotées de balcons en pierre à balustres.

Un porche hors-oeuvre, composé de colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens supportant un entablement avec corniche à denticules et attique orné de guirlandes végétales, vient magnifier cette façade.

La toiture en tuile creuse est dissimulée par une balustrade d'attique qui règne sur l'ensemble des façades.

La façade postérieure est composée en partie centrale de trois travées d'ouvertures traitées en bossage et en retrait par rapport aux parties latérales. La porte centrale à chambranle mouluré est encadrée de deux étroites fenêtres ; à l'étage, une triple baie est composée de pilastres d'ordre toscan. Les parties latérales sont percées, au rez-de-chaussée, de fenêtres à chambranle mouluré et balustres en allège ; à l'étage, de fenêtres à crossettes et tables décoratives en allège.

Côté estuaire, une balustrade délimite en arrondi le parterre aménagé devant le château.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, en rez-de-chaussée surélevé

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Type de couverture : terrasse

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Estèphe

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Marbuzet

Cadastre: 1825 C1 1027 à 1033, 2015 OC 1396, 1259

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