Manoir dit le Logis de la Chapelle

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Thomas-de-Conac

C'est probablement à cet endroit que les habitants du village de la Trigale ont édifié au début du 16e siècle une chapelle, suivant l'autorisation qui leur en a été donnée par un arrêt du parlement de Bordeaux en 1513. Sans doute détruite pendant les guerres de Religion, la chapelle a fait place et laissé son nom à un fief mentionné au 17e siècle et relevant du comté de Cônac. En 1702, Jeanne Néraud, fille de François Néraud, sénéchal de Cônac, apporte par mariage le domaine et celui du Roc à Jacques Laplanche (1673-1713), également sénéchal de Cônac. Leurs descendants, seigneurs d'Artillac et de la Chapelle, conservent la Chapelle pendant tout le 18e siècle. A la veille de la Révolution, le domaine est dit en mauvais état.

Si l'on en croit la date inscrite sur l'escalier extérieur, le logis est reconstruit en 1815. A cette époque, selon le cadastre, il appartient à Jean-André-Charles Pelletan, notaire et notable de la commune. Le plan cadastral de 1818 montre que l'accès au domaine se faisait alors par le coteau, via un chemin qui descendait de l'actuel chemin de la Parée et qui aboutissait au portail encore visible au nord du logis. Ce portail pourrait dater du 18e siècle.

Jean-André-Charles Pelletan décède à la Chapelle le 30 décembre 1831. Son inventaire après décès, établi le 10 février suivant, fournit la distribution des pièces à l'intérieur du logis (voir en annexe). Après lui, le domaine passe à son fils Joseph-Lucien Pelletan, qui y décède en 1849. Selon le cadastre, M. Guimarron, maître de poste à Mirambeau, en est ensuite propriétaire, puis en 1875 Eugène Danneau, demeurant à Blaye, et en 1888 Eugène Raffin fils, de Lorignac.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Dates

1815, porte la date

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Le domaine est situé à proximité du hameau de la Trigale, au pied du coteau d'où il domine les marais. Il comprend un hangar et une grange au sud d'une cour, le logis à l'est de cette dernière, et des dépendances, dont des toits à porcs, vers le nord. Entre ces dépendances et le logis, au nord-est, on remarque les deux piliers d'un portail, avec couronnement mouluré et à denticules.

Le logis est couvert d'un toit à croupes, orné d'épis de faîtage en terre cuite vernissée verte. Le logis est double en profondeur, selon un plan rectangulaire. Il possède un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble. Un bandeau sépare le premier du second. Une corniche couronne la façade. Cette dernière, entièrement construite en pierre de taille, présente cinq travées d'ouvertures réparties de manière ordonnancée. Au centre de la façade, un escalier en fer-à-cheval donne accès à une petite terrasse et à la porte du logis. La petite terrasse présente une balustre en arc de cercle, soulignée par des denticules. Au-dessous de l'escalier se trouve l'accès au soubassement où se trouvait autrefois un chai.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Thomas-de-Conac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Trigale

Cadastre: 1818 C 163, 2009 C 2108

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...