AC Le Verdon-sur-Mer. Registre délibérations 1874-1909. Projet de construction d'un débarcadère à la pointe de Grave, 12 mars 1875.
Mention d'un projet de construction d'un débarcadère à la Pointe de Grave pour servir de moyens d'embarquement et de débarquement des voyageurs qui seront susceptibles d'être transportés de Royan au Verdon et vice versa par des bateaux à vapeur à la destinée pour relier le chemin de fer de la Seudre à celui du Médoc ; emplacement dangereux avec le ressac de la mer ; mention du port en cours d'aménagement préservé par un pierré ou digue en pierre de la hauteur des pleines mers, qui ne laisse passer le ressac que par une ouverture de 20 m au plus pratiquée dans cette digue, pour l'entrée des bateaux ; le conseil municipal émet un avis défavorable à l'aménagement d'un débarcadère pour les voyageurs ; préfèrerait l'emplacement de la Chambrette-Barbe Grise, au niveau du chenal plus sûr pour les voyageurs et les bateaux.
AC Le Verdon-sur-Mer. Registre délibérations 1874-1909. Projet de port de refuge pour les torpilleurs au lieu-dit Port Bloch, 5 fevrier 1889.
Le maire a été saisi d'un projet de création d'un port-refuge pour les torpilleurs dans la commune du Verdon au lieu-dit Port Bloch à la Pointe de Grave.
AD Gironde, 2002/86 926. Voie ferrée de la pointe de Grave, déclaration du sieur Bienvenu, propriétaire ; rapport de l’Ingénieur en Chef, 22 avril 1893.
[... une étude présentée les 15 mars et 6 avril 1874]. Dans le rapport à l’appui de l’avant-projet, l’Ingénieur Ordinaire exposait d’abord la convenance d’établir le débarcadère, dans un but d’économie, près de l’éperon de la Pointe de Grave, et non au Verdon (…) ; il ajoutait ensuite : « Le raccordement avec la gare du Verdon serait, au reste, très facile. Nous croyons devoir insister sur ce point que le projet que nous présentons ne peut être considéré que comme un essai ; nous pensons que le service du débarcadère pourra se faire d’une façon régulière sur ce point, mais l’expérience seule peut nous assurer du succès. Si le service avec Royan fonctionne dans de bonnes conditions, l’emplacement que nous proposons se prête parfaitement à la création ultérieure d’un port d’une grande importance ; en prolongeant l’éperon, on pourrait arriver à établir sur ce point une anse protégée contre la houle du large ; on pourrait même être amené à protéger cette anse contre les vents d’Est et du Sud par une digue en rivière ; le débarcadère projeté nous fournira les moyens d’étudier les conditions les plus convenables d’établissement de ces divers ouvrages (…) ». Ce projet pris en considération le 21 octobre 1874, fut approuvé, sous une seule réserve, par la décision ministérielle du 22 janvier 1876 (…). Cette décision fut notifiée à la Compagnie du Médoc, qui ne voulut pas, du moins immédiatement, prendre l’engagement ferme exigé d’elle. Dans un rapport des 8 et 14 avril 1876, les Ingénieurs du Service Maritime firent observer que, la Compagnie du Médoc n’ayant pas souscrit ses engagements, il n’y avait pas lieu de commencer les travaux du débarcadère projeté, qui n’auraient pu, du reste, être terminés pour l’été de 1876. Ils ajoutaient que la Compagnie pouvait facilement tenter un essai, en faisant effectuer l’embarquement et le débarquement des voyageurs à la Pointe de Grave, au moyen de canots. La Compagnie du Médoc se rallia à l’avis des Ingénieurs et elle traita avec la Compagnie maritime « Gironde et Garonne », qui s’engagea à établir à ses frais un bateau à vapeur faisant un service régulier de voyageurs, entre les deux rives, pendant les mois de juillet d’août 1876, c’est-à-dire pendant l’été qui suivit immédiatement la livraison à l’exploitation de la ligne entière de Bordeaux au Verdon (…). La Compagnie ajoutait que, pour faciliter aux voyageurs le trajet entre la gare du Verdon et la Pointe de Grave, elle demandait l’autorisation de faire circuler sur la voie de service de l’Administration des Ponts et Chaussées, de petits wagonnets remorqués par des chevaux (…).
Dès que les résultats de l’essai fait pendant l’été de 1876 furent connus (….), la Compagnie du Médoc demanda (…) l’exécution du débarcadère approuvé en principe par décision du 22 janvier 1876, pour établir un service régulier de bateaux à vapeur entre la Pointe de Grave et Royan (…). Le projet définitif du débarcadère fut approuvé le 23 mars 1877 (…). L’appontement, que l’Etat s’était engagé à construire, à ses frais, fut immédiatement exécuté ; mais il ne fut plus question de la circulation des wagonnets sur la voie de service.
AC Le Verdon-sur-Mer. Registre délibérations 1874-1909. Projet de création d'un port d'attache et de cabotage, 24 juin 1900.
Le conseil municipal émet le vœu que le projet de création d'un port d'attache de cabotage pour les torpilleurs, soit au Port Bloc soit à la Chambrette, soit repris immédiatement, que les crédits nécessaires soient réservés et que M. Du Périer [?], député, demande de suite un amendement en ce sens.
AD Gironde. 2002/86 415. Remise en état de Port Bloc, délibération du conseil d'administration du Port autonome de Bordeaux du 12 avril 1946 approuvant en ce qui le concerne l'avant-projet.
Les travaux les plus urgents sont l'enlèvement des installations provisoires faites par les Allemands et la réparation de la cale d'accostage du bac et des perrés voisins. La démolition de la jetée et la construction d'un mur de quai vertical de remplacement pourraient à la rigueur n'être entrepris qu'en deuxième urgence. La réfection des estacades d'entrée a déjà fait l'objet d'une décision ministérielle ; note technique : 20 épaves encombraient le port et son entrée dont celle du bac de Royan à la Pointe de Grave. Des deux estacades d'entrée, l'une est détruite et l'autre très endommagée. La cale d'accostage du bac a de grosses avaries et, en particulier, est complètement détruite sur 24 m de longueur. Les perrés ont des brèches importantes. La jetée où se faisait le déchargement des blocs est détruite dans toute sa partie extrême qui est sa parti utile. Enfin, l'ensemble des installations faites par les Allemands (estacades flottantes composées de radeaux et de passerelles se déplaçant le long de ducs d'Albe est mangé par les tarets ou détruit par les bombardements et doit donc être enlevé.
AD Gironde. 2002/86 415. Remise en état de Port Bloc, avis de l'Inspecteur général sur le rapport des ingénieurs du Port Autonome du 31 mai-5 juin 1946, 29 juin 1946.
Port Bloc est un point situé tout près de l'extrême pointe de la Pointe de Grave, où sont débarqués depuis très longtemps, en arrière des digues générales de ceinture intérieure de la pointe, les moellons de toute nature destinés à l'exécution et à l'entretien des ouvrages de défense contre la mer de la presqu'île du Bas-Médoc. Jusqu'en 1935, Port Bloc était uniquement constitué par une petite anse comprise entre la digue générale et le Fort du Verdon, anse dans laquelle s'avançait une jetée en maçonnerie le long de laquelle les gabares amenant les matériaux venaient s'échouer, et sur laquelle se trouvaient des engins de déchargement reliés aux voies ferrées métriques desservant le front de mer de la presqu'île. En 1935, à la suite de demandes réitérées des Services de tourisme ainsi que des Conseils généraux de la Gironde et de la Charente Inférieure, fut organisé le système de transbordement d'automobiles et de personnel par bac automoteur à gasoil qui a fonctionné jusque vers la Libération. Le bac accostait à Port Bloc et à Royan sur une cale inclinée organisée de telle sorte que les automobiles n'avaient pas à manœuvrer, depuis l'entrée sur une des cales, jusqu'à la sortie sur l'autre. Pour faciliter les mouvements du bac à Port Bloc, on construisit deux estacades en bois d'azobé ; en 1936 fut organisé le transfert du centre de balisage de l'embouchure de la Gironde, du port de Royan à Port-Bloc. C'est à ce moment que furent construites les installations de balisage comprenant une estacade et les parcs habituels, le tout relié aux voies ferrées existantes. La jetée ancienne fut élargie en 1930 pour permettre l'accostage de deux gabarres et il fut admis que l'on maintiendrait sans grande difficulté que la pointe de la jetée serait placée par des fonds maintenus à -2,00. Le fait que la jetée était pleine amenait évidemment à conclure que des ensablements se produiraient le long de cet ouvrage massif, surtout dans la zone sud où l'on rencontrait rapidement la digue spéciale défendant contre les eaux le fossé du Fort du Verdon. Mais cette sorte de brise-lames qui se formait et s'entretenait ne présentait guère d'inconvénients alors qu'il ne s'agissait que de recevoir de petites gabares de 30 à 50 T. (...).
Enlèvement des trois derniers bateaux coulés à Port-Bloc (deux petits chalutiers et le bac Cordouan).
Jetée qui servait au déchargement des matériaux nécessaires aux travaux de Défense côtière détruite : autre solution à trouver ; plutôt que de reconstruire une jetée en béton, construction d'un mur de quai vertical en palplanches métalliques situé du côté est du port. Cet emplacement a été choisi de préférence à celui situé au pied du fort du Verdon, afin de maintenir l'épanouissement de la houle sur la plage située à l'ouest du port, ce qui permet aux bateaux de ne pas souffrir d'une trop forte agitation dans le port même par grosse houle extérieure).
AD Gironde. 2002/86 415. Devis, remise en état du port avec la Libération, déblaiement de la jetée de Port-Bloc, 14 septembre 1946.
La jetée à déblayer est un ouvrage en maçonnerie mesurant en moyenne 65 m de longueur sur 11 m de largeur et dont la plateforme est arasée à la cote (+7,15) ; elle est située perpendiculairement à la berge côté terre de Port-Bloc, petit port relié à l'estuaire de la Gironde par un goulet assurant un abri en eaux relativement calmes mais sujet aux variations de la marée ; cette jetée est constituée par une suite d'ouvrages juxtaposés de types différents conformes au plan joint au présent marché et fondés soit sur semelles soit sur pieux à des profondeurs variables dans la berge en sable. Pendant les combats de la Libération, cette jetée a subi des coups au but qui l'ont disloquée en partie. En outre, son extrémité a basculé et est actuellement détachée du corps de l'ouvrage et immergée. L'ouvrage supportait 4 voies ferrées normales ou métriques dont les rails étaient scellés dans la plateforme en béton. Ces voies étaient reliées à un faisceau existant sur le terre-plein adjacent et conforme au plan joint au présent marché.
Travaux : démolition de l'ouvrage (récupération de certains matériaux).
AD Gironde. 2002/86 415. Note du Port Autonome : Réparation de la cale d'accostage du bac et des perrés avoisinant à Port-Bloc, demande de prix supplémentaire, 22 avril 1947.
Marché passé avec la société des Grands Travaux de Marseille (SGTM) le 25 août 1945 pour la réparation de la cale d'accostage du bac et du rechargement de la digue en enrochements aux abords de cette cale à Port Bloc prévoit que les revêtements de talus seront traités en massifs en pierres sèches rangés à la main ; or le revêtement du talus à l'enracinement de la cale avait été exécuté initialement en maçonnerie de pierres sèches afin de présenter un aspect plus soigné et d'éviter que les nombreux touristes empruntant le bac ne fassent ébouler la digue en enrochements en circulant sur elle ; il convient de reprendre cette disposition.