Château

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Lusignan

Lusignan est le siège d’un puissant lignage dont l’origine reste encore controversée mais que rien ne permet de lier à une famille comtale. C’est le siège d’une viguerie attestée vers 988. La construction du château est attribuée à Hugues le Bien-Aimé, fils d’Hugues le Veneur, avant 1010. Il est question vers l’an mil d’une maison située près du grand pont sur la Vonne, dans le bourg du castellum de Lusignan. Pour Robert Favreau, elle était à Pranzay, première paroisse de la ville. Quoi qu’il en soit, le castellum ou castrum mentionné à plusieurs reprises au début du 11e siècle se développait peut-être déjà sur l’ensemble de l’éperon rocheux qui porte la ville actuelle. Il a pu être dans un second temps retranché à l’extrémité nord de l’éperon, barré par de profonds fossés que l’on peut encore lire dans le parcellaire.

On sait par les chroniques que le château est pris et détruit par Henri II Plantagenêt en 1168, en réponse à la révolte menée par Hugues de Lusignan en Poitou et en Angoumois. Au début du 13e siècle, le seigneur de Lusignan acquiert le comté de la Marche, et celui d’Angoulême, et par son mariage avec Isabelle, veuve du roi Jean sans Terre, il devient le plus riche et le plus puissant vassal des rois de France et d’Angleterre en Poitou. Il est tout à fait probable que c’est à cette époque qu’est engagée la fortification de la ville.

A la fin du 14e siècle, Lusignan passe au duc de Berry qui entreprend des travaux d’aménagement et d’embellissement du château. Les enluminures des frères Limbourg témoignent de l'importance du château de Lusignan à cette époque et représentent avec beaucoup de précision les contours de l'ancienne forteresse simplement surélevée et complétée. Nous ne savons pas si ces travaux concernent l’enceinte de ville. Cette dernière a probablement été restaurée, comme le château, à la fin de la guerre de Cent ans. Elle est conservée jusqu’à la Révolution alors que le château est rasé à la fin du 16e siècle.

Périodes

Principale : 1er quart 11e siècle

N.B. Seules les parties les plus anciennes du château ont été étudiées dans le cadre de l’inventaire des châteaux romans du Poitou-Charentes (Baudry-2010).

Le vaste éperon rocheux calcaire dominant la rive droite de la Vonne, et la ville au nord, conserve quelques vestiges du château qui en occupait toute la longueur (soit environ 350 m). Ce château médiéval, dont il ne reste que quelques pans de murs, est surtout connu par d’anciennes représentations, qui montrent une vaste enceinte de pierre doublée de remparts, et de hautes tours rondes. Il a été entièrement rasé. Rien ne permet de confirmer ici l’emplacement du premier castrum, dont l’existence est attestée dans les textes. La mention, au 18e siècle, d’une motte associée à la défense, aux abords du château, n’est qu’un mince indice : il peut s’agir d’un ouvrage avancé ou d’un ouvrage de siège.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Lusignan , promenade du Petit-Blossac

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1836 D1 379 à 390, 403 à 405, 419 à 423, 427 à 440, 2014 AC 98, 100 à 102, 104, 107 à 109, 111, 127, 138 à 140 et non cadastré (promenade du Petit-Blossac et place du Bail

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